À la Une: des avions russes dans le ciel de l’Estonie
Publié le :

L’incursion russe n’a duré que 12 minutes, mais elle a mis sous pression les pays de l’Otan. « Avions de chasse interceptés en Estonie : Moscou teste les nerfs de l’Otan », titre le Parisien. Partout dans la presse européenne, des photos des trois MIG-31 russes en plein ciel. « Ils ont violé l’espace aérien de ce petit pays balte, hier, forçant l’Alliance à intervenir », explique le Parisien. « Cet acte inédit fait monter d’un cran la pression militaire aux confins de l’Union Européenne », ajoute le quotidien français.
L’incursion russe est aussi à la Une de la Republica, en Italie, car ce sont des F 35 italiens qui ont intercepté les MIG russes. La Republica n’hésite pas à employer des mots forts et parle « d’instants terribles, sans précédent en Europe ». Il s’agit d’une « violation formelle de l’espace aérien de Tallin, et donc de celui de l’Otan, qui s’est transformée en provocation explicite, lorsque l’escadron moscovite s’est dirigé directement vers la capitale Tallin ». « La Russie teste une fois de plus les limites de l’Otan en Europe de l’est » remarque, de son côté, le quotidien espagnol El Païs. Bref, la presse européenne est plutôt inquiète, contrairement à la presse américaine, qui ne dit rien, ou presque, de l’incursion russe dans le ciel de l’Estonie.
Visas à 100 000 dollars
La presse américaine qui, en revanche, revient sur les dernières annonces de Donald Trump concernant les visas. C’est à la Une du Washington Post : « Trump ajoute des frais de 100 000 dollars pour les visas des travailleurs qualifiés, et lance aussi des visas Gold Card d’une valeur d’un million de dollars », précise le quotidien américain, selon lequel « ces mesures risquent d’être contestées en justice ». « Mais si elles étaient maintenues, remarque le Washington Post, elles restreindraient considérablement l’immigration légale, tout en ouvrant la porte aux étrangers fortunés ». Ce qui mérite quelques explications que nous donne le quotidien américain. « Les frais annuels de 100 000 dollars seraient imposés aux candidats à un visa de travail hautement qualifié, largement utilisé dans la Silicon Valley, limitant ainsi un accès primordial vers l’immigration légale ».
Ce qui inquiète d’ores et déjà certains pays. Ainsi le Times Of India, remarque « que les entreprises qui recrutent des travailleurs étrangers devront désormais faire face à des dépenses plus élevées, ce qui pourrait les inciter à se tourner à nouveau vers les travailleurs américains du secteur technologique ». Notez enfin que la Gold Card, la carte en or, serait, elle, destinée aux étrangers fortunés qui pairaient 1 million de dollars pour un visa de résidence aux États-Unis. « L’essentiel, a dit Donald Trump, c’est que des gens formidables arrivent et qu’ils paient ».
Une oeuvre fragile
Enfin, la célèbre tapisserie de Bayeux, en Normandie, entreprend un long voyage… Et cela fait grincer des dents… C’est le journal le Monde qui s’est penché sur la question, et nous indique que « pour la première fois depuis quarante ans, la célèbre broderie du XI siècle a quitté son musée, fermé pour travaux, pour rejoindre un lieu de conservation provisoire, avant d’être prêtée au British Museum en 2026 ».
Mais un si long voyage est-il bien raisonnable, pour une si longue tapisserie de 70 mètres ? Certainement pas, disent plusieurs experts, « qui ont lancé des avertissements sur la grande fragilité de l’œuvre ». Des experts qui ont « minutieusement radiographié les dégradations qui fragilisent la tapisserie (24 204 tâches, 9 646 trous, 30 déchirures) ». En 2021, les autorités culturelles régionales avaient d’ailleurs estimé que « l’œuvre n’était pas transportable, avant d’être restaurée ». Mais le calendrier a été bouleversé, sur décision du président français, Emmanuel Macron qui (en prêtant la tapisserie de Bayeux) a souhaité « revivifier » les liens entre la France et le Royaume-Uni.
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne