Revue de presse internationale

À la Une: Coup de froid entre les États-Unis et la Russie

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Le président américain Joe Biden, ici le 15 mars 2021, et son homologue russe Vladimir Poutine, ici le 5 mars 2020.
Le président américain Joe Biden, ici le 15 mars 2021, et son homologue russe Vladimir Poutine, ici le 5 mars 2020. AFP - ERIC BARADAT,PAVEL GOLOVKIN
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Alors que la presse américaine reste complètement muette sur la crise diplomatique en Washington et Moscou, la presse européenne elle, en fait ses gros titres.

« Joe Biden accuse Poutine d'être un tueur », titre le quotidien Le Soir, « Pourquoi Biden menace Poutine », s'interroge Die Welt, alors que La Repubblica dresse le portrait d'un « Biden en président faucon » qui « ne ménagera pas les grands rivaux stratégiques de l'Amérique ». « Après les sanctions contre la Chine au sujet de Hong Kong, analyse ainsi le quotidien italien, le déchaînement contre Poutine trouve son origine dans la nouvelle ingérence de la Russie dans la campagne électorale américaine, au cours de laquelle Poutine lui-même aurait ordonné "le dénigrement" du candidat Biden ». « Aussi sévère soit-il, souligne encore La Repubblica, le jugement de Poutine comme étant un "meurtrier" est cohérent avec la position des diplomaties occidentales qui ont décidé de sanctionner Moscou pour la tentative d'empoisonnement de l'opposant Alexeï Navalny. »

Poutine « en paiera le prix », souligne de son côté Die Welt, reprenant la menace du président Biden, qui selon le quotidien allemand ouvre clairement la voie à « de nouvelles sanctions contre Moscou ». « Cela devrait arriver dans les prochaines semaines », estime Die Welt, qui souligne que Biden sera sans aucun doute interrogé à ce sujet lors de sa première conférence de presse la semaine prochaine.

Réactions au vitriol dans la classe politique russe

Un véritable déferlement d'insultes, que nous rapporte la chaine russe Rossiya 1, « le triomphe de la bêtise politique », « des propos d'un vieux maniaque dément », dénoncent les députés russes outrés. « Aucun président américain ne s'était permis de faire une chose pareille, même Reagan qui avait qualifié la Russie "d'empire du mal" ne s'était pas permis de telles insultes. » Un député va même jusqu'à dénoncer « des flatulences, des propos de petit voyou ». « Biden a véritablement perdu la tête. » Voilà donc pour la colère des députés russes. Le Kremlin, de son côté, dénonce « des accusations sans fondement », note encore Rossiya.

En Europe, l'attente du verdict de l'EMA sur AstraZeneca

« L'Agence européenne des médicaments déclarera très probablement que le vaccin est sûr », souligne le New York Times qui s'inquiète cependant que « la confiance des Européens dans les vaccins soit désormais ébranlée ». « Qui voudra se faire faire vacciner avec AstraZeneca après la panique de cette semaine ? », s'interroge le correspondant à Paris du New York Times, qui souligne que « seuls 20 % des Français font désormais confiance à ce vaccin ». Une défiance, dit-il, également partagé par les Italiens. « C'est la dernière chose dont l'Europe a besoin », souligne de son côté le Wall Street Journal qui parle « d’une course contre la montre » désormais engagée alors que se profile « une troisième vague épidémique en Europe ». « Les dirigeants européens doivent remettre le train du vaccin sur les rails et vite ! »

De son côté, le quotidien madrilène El Pais met en avant que même si l'EMA donne son feu vert à AstraZeneca, « l'Espagne n'autorisera pas immédiatement son utilisation », et « continuera à analyser les groupes à risques » avant une possible réintroduction.

JO de Tokyo, un nouveau dirigeant poussé à la démission après des propos sexistes

Un nouveau scandale sexiste. Un mois après le départ du patron des Jeux qui estimait « que les femmes parlaient trop », c'est le directeur artistique des JO Hiroshi Sasaki qui doit démissionner, souligne le Japan Times, à cause «de son projet Olympig» - pig comme cochon.

Il avait lancé l'idée, rapporte le quotidien « que la comédienne de grande taille Naomi Watanabe descende du ciel déguisée toute en rose avec des oreilles de cochon pour la cérémonie d'ouverture ». « Une suggestion désobligeante », « totalement déplacée » a jugé le gouvernement japonais. « Une démission qui jette une nouvelle ombre sur les Jeux, 4 mois avant leur ouverture », commente de son côté le Wall Street Journal, alors que les organisateurs luttent déjà « contre le scepticisme des japonais vis à vis de la tenue des JO en pleine pandémie ».

L'espresso italien candidat au patrimoine mondial de l'Unesco

« L'expresso italien, nous dit La Repubblica, c'est trois milliards de tasses consommées par jour, 10 000 employés et un poids de 5 milliards d'euros. » Et « plus qu'un café, c'est avant tout un art de vivre », souligne le ministre italien des Politiques agricoles, fervent défenseur de la candidature de « l'espresso italien » au Patrimoine immatériel de l'humanité. Réponse dans quelques mois.

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