À la Une: l'Occident condamne mais reste impuissant face au bain de sang en Birmanie
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« Une escalade de la violence inacceptable », pour l'Union européenne, « des meurtres de masse », condamnés par les États-Unis, l'Occident hausse le ton après le bain de sang du week-end dernier qui a fait plus de 100 morts en Birmanie dont au moins 7 enfants, relate la presse internationale.
Des condamnations qui renforcent néanmoins le sentiment d'impuissance des pays occidentaux. « Un massacre sans conséquence », titre ainsi le Suddeutsche Zeitung, qui explique que l'Europe et les États-Unis doivent encore bien sûr « renforcer leurs sanctions contre la junte birmane », mais sans s'attendre « à des succès rapides ». « Les sanctions ont un effet à long terme, voire pas du tout », souligne le quotidien qui dénonce « la main protectrice de la Chine » qui soutient la junte birmane. « Les généraux, insiste le Suddeutsche Zeitung, continueront à tirer aussi longtemps que Pékin le permettra ».
Une analyse partagée par l'éditorialiste du Frankfurter Rundschau qui dénonce « un véritable crime contre l'humanité » auquel répond « l'inaction méprisable de l'Occident qui se contente de pleurer à distance ». « Alors que la Russie et la Chine bloquent toute action internationale au conseil de Sécurité », souligne de son côté The Australian, « les pays de l'Asie du Sud-Est doivent faire d'avantage pour isoler la junte, notamment le Japon et la Corée du Sud », estime le quotidien australien, mais également « la Thaïlande et Singapour qui exercent une influence majeure sur l'économie birmane ».
Ouverture des plaidoiries dans le procès du meurtre de George Floyd
Un procès dont la principale pièce à conviction sera « la vidéo de l'arrestation de George Floyd », souligne le Wall Street Journal, « ces 8 minutes et 46 secondes pendant lesquelles Derek Chauvin appuie son genou sur le cou de George Floyd, cloué au sol et qui n'arrive plus à respirer ». « Pour l'accusation, cette vidéo sera l'élément clef pour démontrer le meurtre », explique le quotidien « alors que la défense de son côté fera valoir que Derek Chauvin, déploie une technique de maintien de l'ordre pour laquelle il a été formé, et que la mort de Floyd est imputable à sa maladie cardiaque et aux drogues présentent dans son organisme au moment de son arrestation ». Voilà, « des images viscérales, contre des détails techniques », conclut le Wall Street Journal, « le sort de Derek Chauvin dépendra de ce que le jury trouvera le plus convaincant ». Le Washington Post fait, lui, le portrait des 12 jurés qui vont décider du sort de Chauvin. Il y a « une cadre blanche qui a discuté des privilèges avec sa collègue noire, détaille le Post, un immigrant noir qui a regardé la vidéo puis dit à sa femme "ça aurait pu être moi"». Ils seront 12 jurés et 3 suppléants, précise encore le quotidien, et « leur décision aura des répercussions dans tout le pays et relancera les débats sur la race et le maintien de l'ordre ».
Le canal de Suez en passe d'être débloqué
« Grâce aux forces puissantes de la lune et des marées », fait valoir le New York Times « qui ont permis d'accélérer le travail des sauveteurs », à pied d'oeuvre depuis plus de 5 jours maintenant pour remettre à flot le « Ever Given », ce cargo géant qui barrait le passage du canal et 12% du commerce mondial. « Le navire a retrouvé sa flottabilité et le canal pourrait rouvrir dans les prochains jours », estime de son côté le Wall Street Journal, « au grand soulagement du président Al-Sissi, pour qui ce blocage a sans doute constitué la plus grande crise internationale de ses sept années de règne ». Le président égyptien « a fait de l'expansion du canal la pièce majeure d'une refonte économique, sans grand succès pour l'heure », explique ainsi le Wall Street Journal qui souligne que le canal reste néanmoins « une source importante de devises étrangères, pour un pays en proie à un important déficit commercial ».
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