À la Une: affaire des sous-marins australiens, l'Europe fustige Biden
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« Avec cet accord, Biden offense les Européens », titre Die Welt. Le quotidien allemand tire à boulets rouges contre le président américain qui « pousse les Européens à adopter une stratégie commune pour parer à la menace chinoise, pour ensuite les offenser comme il l'a fait avec la France », en lui soufflant un important contrat d'armement.
« La décision australienne n'est pas seulement une mauvaise nouvelle pour la France, souligne également Le Temps. Elle constitue, après le retrait unilatéral d'Afghanistan, une nouvelle gifle américaine pour l’Europe ». Le quotidien suisse estime que ce faisant, Biden fait brutalement comprendre « comme Donald Trump en son temps, que les États-Unis entendent agir seuls ».
La pilule est difficile à avaler de la part d'un président « qui avait promis une nouvelle coopération dans la relation transatlantique », acquiesce le Suddeutsche Zeitung. « Biden n'est pas tout à fait celui qu'on croit », explique de son côté le quotidien britannique The Guardian, qui dénonce tout à la fois « l'unilatéralisme trumpien de Joe Biden, la duplicité australienne et la traditionnelle perfidie britannique ». Et pour ajouter « l'insulte à l'injure, dit encore le Guardian, Biden a fait cette annonce la veille du jour où l'UE devait publier sa politique indo-pacifique », prévue de longue date.
La nécessité d'une plus grande autonomie européenne
« Après avoir passé des décennies à rêver mollement à une défense commune », l'Europe n'a « plus d'autre choix que de s'organiser », commente Le Temps qui rappelle « qu'un sommet européen de la Défense », est programmé en février prochain à Toulouse sous présidence française de l'Union. Le président Macron aura alors tous les arguments, dit le Guardian, pour « convaincre du bien-fondé d'une plus grande autonomie européenne en matière de défense stratégique ».
Poutine verrouille les élections législatives russes
« Tous les opposants du Kremlin ont été bannis du scrutin », dénonce le Financial Times qui, à l'instar d'une grande partie de la presse européenne, fustige ce qu'elle appelle « le système Poutine ». À savoir, comme l'explicite El Pais, « la persécution généralisée de tous les détracteurs et les magouilles de propagande ». Le quotidien espagnol détaille « les candidats-clones, et la propagande noire à base "fake news", pour discréditer toute dissidence et s'assurer du contrôle total du Parlement ».
« Depuis l'emprisonnement de Navalny, l'État russe réprime les dissidents avec une sévérité sans précédent », note également Die Welt qui souligne qu’après avoir purgé le champ politique et les médias d’État, le Kremlin souhaite désormais « pousser à la clandestinité tous ceux qui mécontents pourraient s'élever contre le pouvoir de Poutine ». Non pas parce que cela pourrait changer quoi que ce soit aux résultats des élections – la victoire est acquise pour Poutine – mais parce qu’en Russie, explique Die Welt, « personne ne doit avoir le sentiment que la critique du Kremlin reste sans conséquences. »
Covid : l’Italie impose un passe sanitaire à tous les travailleurs du pays
« Ce sont les mesures les plus strictes du monde », titre La Repubblica. En Italie, « il n'y a plus que les retraités, les personnes au foyer et les chômeurs qui échapperont au passe sanitaire », note de son côté le quotidien belge Le Soir, alors que les 23 millions de travailleurs italiens devront à compter du 15 octobre prochain « présenter une preuve de vaccination, un test négatif ou une guérison récente » pour aller au boulot.
À défaut, ils « seront suspendus, sans salaire », souligne La Repubblica qui met en avant « la volonté du gouvernement de pousser les gens à aller se faire vacciner avant l'arrivée du froid qui pourrait favoriser un regain des contagions ». 75% des plus de 12 ans sont déjà vaccinés en Italie, ou l'épidémie a fait plus de 130 000 morts.
L'empaquetage de l'Arc de Triomphe à Paris emballe la presse
Les images de l'Arc de Triomphe entièrement drapé de tissu font la Une d'un grand nombre de quotidiens européens, tous très enthousiastes pour saluer « le triomphe posthume de Christo », l'artiste bulgare qui en avait fait le projet et est décédé l'an passé. « Paris lui offre ce cadeau dans l'au-delà », titre Le Soir. « C’est de la pure poésie », s'enthousiasme la presse espagnole à l'instar de la presse allemande pour qui « ainsi recouvert, l'Arc de Triomphe ressemble à une femme », avec, dit Die Welt, « sa délicate robe plissée ». À découvrir jusqu'au 3 octobre prochain.
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