À la Une: avec la crise des migrants, une dangereuse escalade entre la Pologne et la Biélorussie
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« L’affrontement frontalier entre la Pologne et la Biélorussie s’aggrave sous la pression de milliers de migrants aux portes de l’Union européenne », titre le quotidien espagnol El Pais qui dénonce avec vigueur « l’instrumentalisation des migrants par la Biélorussie », « une véritable traite des êtres humains », déplore encore le quotidien espagnol qui, comme Le Temps, rapporte comment depuis des semaines déjà « les autorités biélorusses poussent des milliers de réfugiés syriens, irakiens, afghans et yéménites à franchir la frontière polonaise ». Une « manœuvre cynique », orchestrée par le dictateur biélorusse Loukachenko, « qui cherche ainsi à faire pression pour que l’Union européenne allège ses sanctions », explique de son côté Die Welt pour qui l’afflux massif de migrants à la frontière polonaise ces dernières heures laisse craindre « une dangereuse escalade », avec possiblement comme le redoutent les autorités polonaises « un incident majeur avec des coups de feu et des morts ».
« Un scénario tragique », mis en scène par la Biélorussie, accuse le quotidien allemand. C’est « une escalade dramatique », commente The Guardian, qui rapporte la double condamnation des États-Unis et de l’Union européenne menaçant « le régime biélorusse de nouvelles sanctions ». « Une Europe désemparée, qui peine à répondre au défi lancé par Minsk », s’agace l’éditorialiste du Südkurier allemand qui comme le Frankfurter Allgemeine Zeitung prône de mettre la pression sur « l’allié russe de Loukachenko : Vladimir Poutine ». Ce dernier est « d’ailleurs certainement à l’origine de cette escalade », estime le quotidien allemand, pour qui « la solution à cette crise ne peut être obtenue que par le Kremlin ».
Kamala Harris en « opération réconciliation » cette semaine à Paris
Après Anthony Blinken, le très francophile chef de la diplomatie américaine, c’est Kamala Harris, la vice-présidente, qui fait le voyage à Paris pour tenter de recoller les morceaux de la relation franco-américaine, qui a atteint un niveau « historiquement bas » explique The Washington Post, après la crise des sous-marins australiens ayant privé la France d’un méga-contrat et qui a été vécu comme une trahison par Paris. La visite « longue de quatre jours » de Kamala Harris est donc une nouvelle étape dans « l’offensive de charme de la Maison Blanche envers le président Macron », commente le Boston Globe.
La vice-présidente va « reprendre le flambeau là où Biden l’avait laissé à Rome », il y a une dizaine de jours en marge du sommet du G20, lorsque le président américain a reconnu lors de son tête-à-tête avec Macron « que son administration avait géré l’affaire des sous-marins de manière maladroite », souligne le Post qui précise que Kamala Harris va ainsi multiplier les rendez-vous cette semaine aux côtés du président français : cérémonies du 11-Novembre, forum sur la paix, conférence internationale sur la Libye, et dès demain à l’Élysée, la vice-présidente et le chef de l’État français « s’entretiendront sur la manière dont les deux pays peuvent mieux coordonner leurs efforts dans la très stratégique région indo-pacifique ».
La Chine s’entraîne à tirer sur des maquettes de porte-avions américains
Cela fait la Une de la presse japonaise qui, du Japan Times à l'Asahi Shimbun, publie ces mêmes images satellites qui dévoilent « huit maquettes géantes de porte-avions et de destroyers américains, dans un champ de tir au beau milieu d’un désert dans le nord-ouest de la Chine ».
« Une découverte qui ravive les inquiétudes quant aux capacités et aux intentions de Pékin », commente le Guardian, « alors que les tensions s’intensifient en mer de Chine, ces maquettes pourraient servir d’entraînement avant un futur affrontement ». Inquiétude partagée par le Wall Street Journal pour qui « ces maquettes illustrent la manière dont l’armée chinoise se concentre sur un entraînement de plus en plus réaliste », alors que « la tension avec les États-Unis augmente au sujet de Taïwan ».
Les Airbus A380 reprennent du service
« C’est le retour d’entre les morts », titre The Australian qui se réjouit que « les Airbus A380 reviennent dans le ciel australien », et plus largement dans le ciel asiatique avec la remise en service des flottes des compagnies Qantas, Emirates et Singapore Airlines. « L'avion géant qu’on croyait condamné par l’épidémie de Covid est de nouveau plébiscité par les compagnies alors que la demande de voyage est très forte », fait valoir le quotidien australien, qui note que pour l’heure « seule Air France maintient sa décision de retirer ses neuf A380 ».
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