À la Une: la Biélorussie menace de couper le gaz à l'Europe, la crise des migrants s'aggrave
Publié le :
Cette nouvelle menace « de couper le gaz » du président biélorusse fait les gros titres de la presse internationale. « Loukachenko utilise l'arme énergétique contre l'Europe pour éviter de nouvelles sanctions », explique La Repubblica. « C'est un nouveau défi lancé à l'Occident », commente le Guardian. « Une menace sérieuse », estime de son côté le Washington Post qui rappelle que « le gazoduc qui traverse la Biélorussie fournit 20% du gaz russe à l'Europe », alors que le continent européen est déjà touché par les pénuries. « C'est le président russe Vladimir Poutine qui décidera in fine si Loukachenko peut mettre ses menaces à exécution », souligne encore le quotidien américain.
Malgré ces menaces, « il semble peu probable que les 27 de l'UE renoncent à une nouvelle série – la cinquième – de sanctions contre le régime de Loukachenko », fait valoir le Guardian, même si les « responsables européens s'attendent à ce que la crise s'aggrave », « les sanctions contre une trentaine de personnalités biélorusses et des entreprises devraient être entérinées dès lundi prochain », souligne le quotidien britannique.
Crise humanitaire à la frontière polonaise
La situation des milliers de migrants massés à la frontière polonaise par des températures polaires est en passe de « devenir une véritable crise humanitaire », titre en Une le New York Times. Préoccupation partagée également en Une par La Repubblica, dont l'envoyé spécial à la frontière polonaise rapporte « l'élan de solidarité » des agriculteurs polonais qui viennent en aide aux migrants pris au piège : « Chaque soir ils déposent devant leurs fermes de la nourriture, des pommes de terre, du lait, des vêtements », autant de « cadeaux, qui sont ensuite collectés par de jeunes bénévoles qui eux vont les porter la nuit, dans la forêt, aux pieds des barbelés derrière lesquels se massent les réfugiés ». « C'est illégal », fait valoir un agriculteur, « mais alors que les chefs d'État eux se disputent, nous n'avons pas oublié la leçon du Pape Jean-Paul II : il faut tout faire pour empêcher ces gens désespérés de mourir ».
COP26 : les dirigeants mettent en garde contre un « possible échec »
Plus que quelques heures de négociations à Glasgow, « le temps est (désormais) compté pour conclure un accord qui pourrait épargner au monde les effets les plus désastreux du réchauffement de la planète », souligne le Washington Post qui fait valoir que malgré quelques signes encourageants, il y a encore « trop de promesses qui sonnent creux », note le quotidien qui reprend le cri d'alarme d'António Guterres, le secrétaire général de l'ONU.
Mise en garde également à la Une du Guardian, pour qui « les objectifs de la COP26 sont trop faibles pour empêcher un désastre ». C'est ce qu'expliquent dans le quotidien britannique « les architectes de l'accord de Paris », Christiana Figueres et Laurence Tubiana, qui toutes deux préviennent que « les dirigeants mondiaux devront impérativement revenir à la table des négociations l'an prochain, avec des plans améliorés », car pour l'heure les « objectifs affichés sont trop faibles » et conduisent toujours « à un réchauffement désastreux de 2,4 degrés ».
Xi Jinping président à vie en Chine ?
Le président chinois renforce son emprise sur le pays, après le vote du PC chinois qui le place au même niveau que Mao Zedong. Xi Jinping « inscrit son nom au panthéon du Parti communiste », titre Le Temps. Le président chinois a la voie libre « pour rester au pouvoir au moins jusqu'en 2027 », commente El País, dont le correspondant en Chine rapporte « que la résolution du PC chinois lui garantit qu'il sera reconduit l'an prochain pour 5 ans à la tête du pays », un troisième mandat historique qui pourrait devenir « un mandat à vie », souligne de son côté Le Soir, même si « le terme de président à vie » n'est pas précisément mentionné dans la résolution du PC chinois.
De quoi en tous cas donner des sueurs froides au South China Morning Post, le quotidien hong-kongais, qui note que « le Parti communiste chinois soutient la main ferme de Xi Jinping sur Hong Kong et Taïwan ». Autant de sujets de tensions qui devraient être à l'ordre du jour « dès lundi lors du premier sommet virtuel entre le président américain Joe Biden et Xi Jinping », rapporte le Wall Street Journal, même si la Maison Blanche n'a pas encore confirmé la date du sommet.
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne