À la Une: le triomphe de la gauche au Chili, Gabriel Boric élu président
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« Victoire écrasante » pour Gabriel Boric, tout juste 35 ans, qui a battu son rival d'extrême droite José Antonio Kast avec « près de 56 % des voix », rapporte le Guardian. « L'ancien leader étudiant deviendra ainsi le plus jeune président du Chili lorsqu'il prêtera serment le 11 mars prochain », souligne encore le quotidien britannique. « C'est le nouveau visage de la gauche en Amérique latine », s'enthousiasme de son côté El País, qui n'hésite pas à le comparer à « Daniel Cohn-Bendit, le militant français qui en mai 68 avait créé sa propre révolution ».
« Gabriel Boric est le représentant d'une gauche qui n'a pas vécu les horreurs de la dictature Pinochet », note encore le quotidien espagnol, qui attribue sa victoire à son « pragmatisme ». Boric a su « s'éloigner de ses amis communistes pour gagner les voix du centre », en obtenant « le soutien des démocrates-chrétiens et du parti socialiste », un « soutien décisif » dans sa victoire contre le candidat d'extrême droite.
« Il a séduit les électeurs en s'engageant à réduire les inégalités et en promettant d'augmenter les impôts sur les riches pour financer une plus grande couverture sociale, ainsi que des retraites plus généreuses et une économie plus verte », note de son côté le New York Times, qui comme le Wall Street Journal mesure la difficulté de la tâche qui attend le nouveau président chilien dans un pays de 19 millions d'habitants, « considéré comme le laboratoire du libéralisme en Amérique latine ».
Ses désirs de changements radicaux « pourraient alimenter les inquiétudes des investisseurs », note le quotidien américain. Alors que l'économie chilienne ralentit, « son programme pourrait également être paralysé par un Congrès divisé », souligne encore le Wall Street Journal.
La « révolution sociale » de Joe Biden pourrait avoir reçu un coup fatal
Un coup « potentiellement fatal », explique le Washington Post, porté à nouveau par le sénateur démocrate Joe Manchin, « qui après 6 mois déjà de guérilla » a redit son « non définitif au vaste plan de dépenses sociales de 1 900 milliards de dollars », le fameux « Build Back Better », « un programme crucial pour le mandat de Joe Biden ».
Colère de la Maison Blanche, qui entend pourtant « continuer à discuter avec le sénateur Manchin », rapporte de son côté le New York Times, qui souligne à l'instar du Guardian « qu'avec un Sénat américain divisé à 50-50, l'opposition de Manchin signifie que le projet présidentiel est pratiquement mort ».
Cela « jette le doute sur les plans de Biden en matière de climat », commente de son côté le Wall Street Journal. « Le projet de loi prévoit en effet un demi-milliard de dollars pour lutter contre le réchauffement climatique, précise le quotidien. S'il tombe à l'eau, les efforts des États-Unis pour jouer un rôle de premier plan dans les négociations internationales pour le climat pourraient tout simplement être compromis. »
Omicron : l'Allemagne sous la menace d'un reconfinement ?
« Un vent de panique souffle sur l'Europe », titre Le Soir, alors que le tsunami Omicron a déjà contraint quasiment tous les pays européens à de nouvelles restrictions drastiques. Et qui pourraient encore se renforcer : après les Pays-Bas, « l'Allemagne est menacée d'un nouveau confinement fédéral », explique Die Welt. Le quotidien allemand souligne que si la piste avait été abandonnée, elle refait surface « avec la progression explosive d'Omicron ».
« Les Verts y sont favorables », souligne le quotidien allemand, qui rapporte comment le groupe d'experts qui conseille le gouvernement a ce dimanche « tiré la sonnette d'alarme » et réclamé de nouvelles restrictions « dans les plus brefs délais ». « Une réunion d'urgence du gouvernement Scholz et des présidents de régions est prévue dès demain » mardi 21 décembre, affirme encore la presse allemande.
Peng Shuai parle pour la première fois et relance les inquiétudes
« La première prise de parole hier [dimanche 19 décembre] de la star du tennis chinois a relancé les inquiétudes », juge le New York Times. Durant cette interview, Peng Shuai s'est appliquée « à nier toute agression sexuelle », revenant ainsi sur ses accusations « explosives » faites en novembre dernier contre un ancien vice-Premier ministre chinois. Cette interview dans un quotidien singapourien « connu pour ses tendances pro-Pékin » inquiète encore plus sur « la capacité de la joueuse à s'exprimer librement dans un pays où les autorités sont connues pour extorquer des aveux », commente également de son côté le Washington Post, qui note que la star « n'a jamais accordé aucune interview à d'autres médias internationaux ».
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