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À la Une: Joe Biden met en garde le président chinois Xi contre tout soutien militaire à la Russie

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Le président américain Joe Biden doit rencontrer son homologue chinois Xi Jinping ce 18 mars 2022 dans le cadre de discussions autour de la guerre que mène la Russie en Ukraine.
Le président américain Joe Biden doit rencontrer son homologue chinois Xi Jinping ce 18 mars 2022 dans le cadre de discussions autour de la guerre que mène la Russie en Ukraine. © AP/Susan Walsh
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Joe Biden et son homologue chinois Xi Jinping vont se parler « pour la première fois depuis le début de l’invasion de l’Ukraine », et alors que « la méfiance entre les États-Unis et la Chine augmente », nous disait ce matin The Wall Street Journal, « la Chine se refusant toujours à condamner l’offensive brutale de son allié russe ». Alors surtout que « des rumeurs laissent désormais entendre que la Chine pourrait soutenir militairement la Russie », précise de son côté le quotidien suisse Le Temps.

Le message de Joe Biden au président Xi devrait être très clair, souligne The New York Times : « Les États-Unis puniront Pékin si la Chine fournit des équipements militaires à la Russie. » Une sévère menace de sanctions « qui pourrait peser », estime The Wall Street Journal, alors que « sans pour autant renoncer à son alignement avec Moscou, la Chine paraît néanmoins soucieuse d’empêcher une aggravation de la crise ukrainienne ».

« Un soutien militaire n’est pas dans l’intérêt de Pékin », explique également Le Temps, qui met en avant l’analyse de plusieurs spécialistes pour qui « la Chine recherche plus que jamais la stabilité », alors que Xi Jinping va chercher à obtenir « un troisième mandat » à l’automne prochain, alors également « que la pandémie affecte déjà l’économie » du pays. La Chine « n’a donc rien à gagner en s’impliquant militairement dans la guerre en Ukraine ».

Biden hausse encore le ton contre Poutine, le « criminel de guerre »

Joe Biden persiste et signe, après avoir qualifié mercredi le président russe « de criminel de guerre », il l’a traité jeudi 17 mars « de dictateur meurtrier », de « pur voyou » qui « paiera le prix fort pour son agression ». Des accusations contre la Russie « pour “crimes de guerre” reprises également par six pays européens », souligne The Guardian, dont la France et le Royaume-Uni, Londres qui estime « qu’il y a désormais des preuves très solides de crimes de guerre commis par les forces russes » contre les populations civiles « et Vladimir Poutine est derrière eux », assure la chef de la diplomatie britannique Liz Truss.

« En durcissant sa rhétorique contre Poutine », Joe Biden exprime non seulement « une réaction viscérale face aux images horribles de destructions en Ukraine, ces images de civils dont des enfants massacrés », explique le New York Times, mais la condamnation du président américain est également « politique », dit le Post, en qualifiant « Poutine de criminel de guerre, il en fait un paria, et cela sert ses efforts visant à isoler totalement le président russe ».

Poutine engage la « chasse aux traîtres », promettant de « purifier » la Russie

Accusé par les Occidentaux d’être « un criminel de guerre », et alors que son invasion de l’Ukraine est sérieusement ralentie, « Poutine se retourne contre les siens et promet de “purifier” la Russie des traîtres », titre le Daily Telegraph qui rapporte que « le général Gavrilov, l’un des plus hauts commandants militaires, a été ainsi arrêté hier dans le cadre d’une purge apparente dans l’état-major et les services de renseignement ».

C’est le signe « d’une réelle discorde » au Kremlin sur la conduite de la guerre, commente le quotidien britannique. « Poutine se retourne contre les Russes pro-occidentaux qualifiés d'"ordures" et de "traîtres" », note également de son côté le Washington Post qui estime que son appel « à une auto-purification de la société » « fait resurgir le spectre obsédant de la campagne de terreur de Staline qui a conduit à l’exécution de centaines de milliers de personnes ».

Boris Johnson aimerait bien être invité au sommet de l’Union européenne jeudi prochain

Le Premier ministre britannique, quelque peu isolé depuis le Brexit, fait savoir « qu’il est prêt à participer au Conseil européen du 24 mars prochain », nous dit le Guardian alors que « les 27 vont se réunir avec le président américain pour discuter de la guerre en Ukraine ». Une telle invitation « constituerait une étape symbolique majeure de l’après-Brexit », fait valoir une source à Downing Street, rapporte le quotidien britannique tout en soulignant « Boris Johnson sera également à Bruxelles le même jour pour participer lui au sommet de l’Otan ».

Mais pas sûr qu’après avoir claqué la porte de l’Europe, Boris Johnson obtienne son carton d'invitation. « La décision revient à Charles Michel, le président du Conseil européen », dit le Guardian, qui souligne que « de sources européennes une telle invitation du Premier ministre britannique n’est absolument pas à l’ordre du jour ». 

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