Revue de presse internationale

À la Une: la pression monte contre Poutine accusé de « crimes de guerre » par Joe Biden

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Tanya Nedashkivs'ka, 57 ans, pleure la mort de son mari, tué à Boutcha, dans la banlieue de Kiev, en Ukraine, le lundi 4 avril 2022.
Tanya Nedashkivs'ka, 57 ans, pleure la mort de son mari, tué à Boutcha, dans la banlieue de Kiev, en Ukraine, le lundi 4 avril 2022. AP - Rodrigo Abd
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Les atrocités de Boutcha, font aujourd'hui encore la Une de l'ensemble de la presse internationale, « alors que l'indignation mondiale s'accroit face aux accusations de meurtres délibérés de civils par des soldats russes », souligne le Guardian, le président Zelensky qui dénonce lui « un véritable génocide » s'exprimera d'ailleurs cet après-midi devant le Conseil de sécurité, rapporte de son côté le New York Times. Après avoir accusé Poutine d'être « un boucher », le président Biden exige désormais qu'il soit jugé pour « crimes de guerre », souligne le Washington Post. Cet après-midi « la France, les Etats-Unis et la Grande Bretagne sont susceptibles de présenter des preuves que des massacres ont été commis à Boutcha », rapporte de son côté le Times. « Les images satellites réfutent -en tous cas l'affirmation de la Russie selon laquelle le meurtre de civils à Boutcha a eu lieu après que ses soldats aient quitté la ville », assure le New York Times. Le quotidien américain qui a analysé « toute une série d'images et de vidéos satellites », affirme photos à l'appui que « les corps sont restés dans les rues pendant des semaines, pendant que l'armée russe contrôlait la ville ». Des accusations que la Russie pourtant persiste à nier, de manière complètement cynique, selon le quotidien russe Kommersant,  les diplomates russes devraient ainsi « insister cet après-midi sur le fait que les crimes commis par les bataillons néo-nazis des forces ukrainiennes, ne restent pas impunis ».

L'Allemagne ne souhaite toujours pas renoncer au gaz russe

 « L'Allemagne rejette un embargo sur le gaz russe, alors que l'Union européenne prépare de nouvelles sanctions contre la Russie », titre le South China Morning Post, le quotidien de Hong Kong qui souligne que « Berlin affirme ne peut pas pouvoir remplacer le gaz russe à court terme », et qu'un embargo estime t'il « ferait plus de mal à l'économie allemande qu'à la Russie ». La pression des voisins de l'Allemagne, les Etats Baltes et la Pologne notamment « se fait (en tous cas) de plus en plus forte », souligne le Guardian pour forcer Berlin à mettre en œuvre des « sanctions plus sévères » contre Moscou. Et le débat fait rage dans la presse allemande « Poutine mène la guerre avec l'argent du pétrole et du gaz », explique le Suddeutsche Zeitung « après les massacres de Bouchat, il faut lui retirer cette arme de guerre », sentiment partagé par le Tageszeitung qui fustige « un gouvernement allemand qui refuse le boycott immédiat du gaz, seule mesure à même dit-il de porter un coup décisif à l'économie russe ». « Aucun embargo énergétique n'empêchera Poutine de continuer les massacres en Ukraine », estime de son côté le Frankfurter Allgemeine Zeitung qui insiste « sur la pression qu'il convient plutôt de mettre sur le maître du Kremlin pour l'isoler totalement » .

Expulsion massive de diplomates russes de l’UE

 « L’Allemagne et la France » se sont joints hier au vaste mouvement concerté entre les capitales européennes pour « expulser des dizaines de diplomates russes » , souligne El Pais « Paris renvoie ainsi 30 diplomates, tandis que Berlin en expulsera 40 », précise encore le quotidien espagnol . « Pour une fois, le gouvernement allemand, réagit avec une clarté inhabituelle », ironise Die Welt qui explique que ces expulsions s'imposaient « après que Berlin ait condamné les massacres de Boutcha comme étant des crimes de guerre ». Le gouvernement fédéral « savait également que de nombreux diplomates russes étaient de fait des employés des services secrets », souligne encore le quotidien allemand « et que l'activité de ces espions avait sérieusement augmenté ces dernières semaines après le début de la guerre en Ukraine ». 

La Russie isolée, peut néanmoins compter sur la Hongrie d’Orban

L'autocratique Viktor Orban , le « petit Poutine » comme l'appelle Die Welt, qui vient donc d'être réélu en Hongrie « une 4ème victoire électorale qui constitue un jour sombre pour la démocratie dans l'Union européenne » commente Le Guardian qui rapporte que « le président russe a d'ailleurs été le 1er à le féliciter ». Malgré le soutien de la Hongrie aux sanctions européennes contre la Russie, « Orban reste l'allié du Kremlin »,- souligne le quotidien britannique , le 1er ministre hongrois qui  « refuse toujours d'envoyer des armes à Zelensky,  qu'il a à nouveau ajouté hier à sa liste d'adversaires » personnels. « Orban a reçu le mandat d'entraver et de perturber les tentatives de l'UE d'imposer de nouvelles sanctions contre la Russie » affirme encore le Guardian.

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