À la Une: les Occidentaux renforcent leurs sanctions contre la Russie, après le massacre de Boutcha
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Après avoir dénoncé les possibles « crimes de guerre » de l'armée russe à Boutcha, « l’Union européenne et les États-Unis font monter encore -un peu plus- la pression économique sur Moscou », titre le New York Times qui souligne que « l’Europe devrait annoncer aujourd'hui l’arrêt des importations de charbon russe ». « C'est un premier pas vers un boycott énergétique », salue le Süddeutsche Zeitung qui chiffre à 4 milliards d'euros la perte ainsi engendrée pour la Russie ; le quotidien allemand reconnaît « que l'impact aurait été bien sûr plus important si Bruxelles et Berlin avaient pris cette mesure d'embargo sur le pétrole et le gaz russes », mais « cela aurait mis à rude épreuve l'Allemagne et l'Italie », et mis en péril également « le soutien des Européens -qui face aux pertes d'emploi auraient sans doute moins envie de souffrir pour l'Ukraine ». « Mais une chose est claire », assure encore l'éditorialiste du Süddeutsche Zeitung « si Poutine intensifie encore le conflit, aucune option ne doit être exclue ». « Malgré les réticences, l'idée d'un embargo sur le pétrole et le gaz gagne du terrain en Europe », estime également le Wall Street Journal qui rapporte « que l'Allemagne a elle-même indiqué qu'elle pourrait mettre un terme aux importations d'ici à la fin de l'année ». Et alors que l'Europe s'apprête à dire adieu au charbon russe, « les États-Unis envisagent de leur côté de renforcer les sanctions à l'encontre des institutions financières russes », avec notamment « deux banques russes dans le viseur », précise le New York Times, qui rapporte également que Washington « devrait également sanctionner les deux filles aînées du président Poutine », manière de mettre encore un peu plus de pression sur le maître du Kremlin.
Les Occidentaux vont encore renforcer leur aide militaire à l'Ukraine
Alors que les négociations de paix sont désormais interrompues « victimes collatérales du massacre de Boutcha », commente Le Temps, et alors que les forces russes « recentrent désormais leurs forces vers le Sud et surtout à l'Est, vers le Donbass, où les Ukrainiens redoutent désormais une offensive majeure », explique encore le quotidien suisse. « La prochaine bataille cruciale de la guerre sera probablement la ville orientale de Sloviansk », estime également le New York Times -citant des experts militaires qui mettent en avant l'impérieuse nécessité « d'armer les forces ukrainiennes » alors que de toute évidence « l'armée russe entend prendre une « revanche symbolique au Donbass » après sa défaite dans le nord du pays. Les États-Unis vont ainsi envoyer à l'Ukraine « pour 100 millions de dollars de missiles anti-chars Javelin », rapporte le Washington Post, et ce quelques jours seulement après l'annonce « d'une aide supplémentaire de 300 millions de dollars » pour la défense ukrainienne.
« Le boucher de Boutcha », activement recherché en Ukraine
« Qui est le Ratko Mladic de Boutcha qui -comme le bourreau serbe bosniaque de Srebrenica a transformé une zone occupée en un massacre d'innocents ? », s'interroge la Repubblica, qui à l'instar du Times pointent du doigt « le lieutenant- colonel Omurbekov Asanbekovich » ; selon le site d'information et d'enquête ukrainien InformNapalm « ce commandant de 41 ans serait avec ses hommes le responsable des massacres commis à Boutcha », rapportent les quotidiens italien et britannique. De son côté, le Frankfurter Allgemeine Zeitung assure « que les bordereaux d’emballage des caisses de munitions retrouvées à Boutcha » indiquent « que les massacres ont été commis par une unité de parachutistes de la Garde russe ». « Une unité qui avait déjà participé à l'annexion de la Crimée en 2014 et combattu également dans l'est de l'Ukraine », rapporte le quotidien allemand.
Missiles hypersoniques : après la Russie, AUKUS se lance dans la course
Après les sous-marins nucléaires, le pacte de sécurité AUKUS -qui regroupent les États-Unis, L'Australie et la Grande-Bretagne se lancent « dans une nouvelle course à l'armement pour contrer la Russie et la Chine », titre The Australian ; une nouvelle coopération trilatérale « après que la Russie a utilisé ces missiles hypersoniques à capacité nucléaire qui volent à Mach 5 lors de frappes aériennes le mois dernier en Ukraine », note le Guardian qui souligne que les dirigeants d'AUKUS « tiennent ainsi à présenter un front uni face à Moscou et à Pékin », même si -ajoute le quotidien britannique les critiques montent déjà « contre cette relance du réarmement international en réponse à la crise ukrainienne ».
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