À la Une : les États-Unis, plus que jamais divisés sur le droit à l'avortement
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« La fuite d'un projet de décision de la Cour suprême signale un changement sismique dans la politique et le droit américain », titre Le New-York Times, après la divulgation d'un avis de la plus haute juridiction du pays, avis favorable à l'annulation de l'arrêt Roe V. Wade qui reconnaît le droit des femmes à l'avortement depuis 1973. Cette fuite « montre clairement qu'un fondement de la loi américaine du dernier demi-siècle pourrait être sur le point d'être renversé », poursuit le journal américain. Et les conséquences de cette fuite se font déjà sentir à plusieurs niveaux : « la fuite de la décision Roe déchire Washington », explique le Boston Globe. Cette fuite « stupéfiante », poursuit le journal, a « plongé la capitale du pays dans une frénésie », bien que - rappelle-t-il à juste titre - « il ne s'agit pas d'une décision finale ». Elle a « provoqué des secousses à la Cour, au Congrès, à la Maison Blanche et dans les capitales des États », commente pour sa part Le Wall Street Journal.
L'affaire pourrait bouleverser les élections de mi-mandat, en novembre prochain...
Pour Le New-York Times encore, cette divulgation « a déclenché un bouleversement politique aux conséquences électorales et juridiques potentiellement importantes ». En effet, titre de son côté le Guardian, « l'avortement deviendra un combat clé lors des élections de mi-mandat aux États-Unis ». L'affaire promet, selon le journal, de « remodeler la dynamique » du scrutin. Un avis partagé par le Boston Globe qui explique que « le projet d'avis est apparu au moment où la phase la plus compétitive de la saison des primaires commençait, avec des courses mardi dans l'Ohio et l'Indiana ». Mais de l'avis du quotidien américain, cela pourrait bénéficier aux démocrates. Le Boston Globe estime que ces derniers « ont soudain un message clair et unifié ». « La possibilité réelle que l'avortement soit interdit dans des dizaines d'États, analyse le journal, pourrait animer leur base découragée - en particulier les jeunes électeurs, les personnes de couleur et les femmes des banlieues ». Quoi qu'il en soit, résume Le Washington Post, « les lignes de bataille politiques se sont durcies » dans un « pays déjà divisé ».
Les survivants de l’usine d’Azovstal à Marioupol en Ukraine témoignent
« Nous pensions que le monde avait oublié Marioupol », titre le quotidien espagnol El Mundo qui donne la parole à ces survivants. Et c'est un véritable « enfer » qu'ils décrivent, après plusieurs semaines passées cachés, à éviter les bombardements russes. « Pas de nourriture, pas de médicaments, pas d'approvisionnement », complète pour sa part El Pais. C'est, résume le journal espagnol, un véritable « récit d'horreur » que livrent ces survivants. Ou plutôt, ces « survivantes » car, comme le rappelle le journal, « l'évacuation de l'usine métallurgique » concerne « principalement des femmes et des jeunes filles ». El Pais donne, par exemple, la parole à Nadezhda, « arrivée à l'usine Azovstal le 2 mars ». Elle raconte comment « elle a partagé sa vie avec d'autres (...) dans des tunnels et des bunkers » sombres. Cette absence de lumière, elle revient dans tous les récits des survivants : « Je n’ai pas vu le soleil pendant deux mois », raconte pour sa part Vladimir, 14 ans, au quotidien suisse Le Temps, qui consacre lui aussi un long article au « calvaire » des rescapés. Le New-York Times décrit, de son côté, les « bunkers (...) abritant 30 à 50 personnes, avec des cuisines, des salles de bain et des zones de couchage ». « Là, dans l'obscurité, résume le quotidien, un semblant de vie quotidienne a pris forme ».
L’agence européenne Frontex, pointée du doigt
« Frontex ou la culture de l'impunité », tacle L'Orient-le-Jour. Le journal libanais nous raconte comment la démission du « directeur de l'agence européenne des frontières » contribue à mettre en lumière « les failles de l'organisation », sur la question « des renvois illégaux de migrants interceptés en Méditerranée ». L'Orient-le-Jour explique, plus précisément, comment l'agence partage « les positions des bateaux de migrants aux garde-côtes de pays-tiers » afin « d'éviter toute implication directe dans des refoulements illégaux ». « Ces opérations, poursuit le journal, sont notamment monnaie courante avec la Libye, principal point de départ des migrants africains tentant de se rendre en Europe ».
Des accusations « explosives », commente Le Temps dans un article intitulé « Un ex-agent suisse de Frontex brise l’omerta ». Son témoignage pointe une « défense des droits humains des migrants à géométrie variable » et qui dépendrait de « la nationalité des agents ». Mais aussi des « missions mal définies » ou encore une « culture déficiente de la communication entre le terrain et le siège de Varsovie ». Sans parler des « pots-de-vin » parfois acceptés par certains agents de Frontex de la part de passeurs.
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