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À la Une: la bataille de Marioupol s'achève, la résistance ukrainienne rend les armes

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Des bus transportant des combattants ukrainiens qui se sont rendus après s'être terrés pendant des semaines dans l'aciérie Azovstal prennent la route sous escorte de l'armée pro-russe, à Marioupol, en Ukraine, le 17 mai 2022.
Des bus transportant des combattants ukrainiens qui se sont rendus après s'être terrés pendant des semaines dans l'aciérie Azovstal prennent la route sous escorte de l'armée pro-russe, à Marioupol, en Ukraine, le 17 mai 2022. © REUTERS/Alexander Ermochenko
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Par centaines, les « derniers défenseurs de Marioupol déposent les armes, après des semaines de résistance acharnée dans la tentaculaire usine sidérurgique d'Azovstal », titre le Wall Street Journal. Une « évacuation ordonnée par le commandement ukrainien », fait valoir Kiev alors que Moscou parle « d'une reddition massive », rapporte de son côté El Pais.

Face à la « défaite glorieuse des héros d'Azvostal » dont le combat est devenu « le symbole de l'héroïsme face à l'invasion russe », nous dit le Guardian, la Russie vante, elle, sa victoire. « Sa principale victoire en 82 jours de combat », note El Pais qui estime à l'instar de nombreux quotidiens « que la chute de Marioupol est désormais inéluctable ». « C'est la chute d'un symbole », titrent pareillement Le Temps et Le Soir. « Marioupol, la ville martyr, encerclée et pilonnée sans relâche pendant 3 mois est le symbole d'une stratégie de siège barbare par la Russie », commente le quotidien belge.

Mais sa chute est également « stratégique », souligne de son côté Le Temps, « en s'emparant du principal port ukrainien sur la mer d'Azov, Poutine pourra réaliser un pont terrestre entre la Crimée annexée et le Donbass ». Un véritable avantage militaire, mais payé au prix fort par le chef du Kremlin, souligne le Guardian qui dénonce « l'un des épisodes les plus brutaux de la guerre, qui laisse une ville entière en ruines et peut-être des milliers de civils morts ». Le « siège apocalyptique de Poutine », s'achève sans gloire pour la Russie.

Inquiétudes sur le sort des soldats ukrainiens capturés à Marioupol 

Après avoir été évacués en territoire « sous contrôle russe », les combattants d'Azovstal « sont maintenant rendus à un destin incertain », dit le New York Times. Alors que les responsables ukrainiens « prévoyaient un échange avec des prisonniers de guerre russes », Moscou entend tout d'abord « identifier et interroger les prisonniers ukrainiens », suggérant que la Russie « n'écarte pas l'idée de les poursuivre pour crimes de guerre », explique le Washington Post.

Particulièrement dans le viseur des Russes, « ceux qui parmi les résistants d'Azovstal, appartiennent au régiment Azov », note Die Welt, « un régiment qualifié de néo-nazi par les Russes ». L'un des négociateurs du Kremlin a d'ailleurs demandé dès le 17 mai, « la peine de mort pour les militants d'Azov », rapporte le quotidien allemand, à l'instar « des faucons de la Douma », souligne également Nezavisimaya Gazeta. Le journal russe qui explique « qu'une grande partie du parlement russe s'oppose à une approche humaniste face aux militants d'Azov et préconise leur requalification en terroristes nazis ». La Cour suprême russe devrait se prononcer sur cette requalification « le 26 mai prochain », note encore le quotidien russe.

Covid : la Corée du Nord au bord de la catastrophe

Les experts tirent la sonnette d'alarme, dit le Guardian « qui préviennent d'une véritable catastrophe si des mesures ne sont pas prises rapidement pour fournir des vaccins et des traitements à la Corée du Nord où le nombre de malades dépasserait déjà le million et demi ». Des chiffres sans doute sous-estimés, explique encore le quotidien britannique, dans un pays complètement verrouillé où le régime « n'aurait vacciné aucune partie de la population, avec des hôpitaux mal équipés pour les soins intensifs, et une malnutrition généralisée qui a rendu les 26 millions de Nord-coréens plus vulnérables aux maladies graves ».

Bref, Omicron va avoir un « impact terrible », préviennent les experts qui s'inquiètent également, souligne de son côté le Washington Post « que Kim Jong-un qui refuse jusqu'à présent les offres de vaccins des Nations Unies, ne soit prêt à accepter un nombre important de décès pour éviter d'exposer son pays à la surveillance internationale ».

Le Japon s'apprête à rouvrir « prudemment » ses frontières aux touristes

Après 2 ans de verrouillage quasi-total, « le Japon va enfin laisser entrer les touristes étrangers », se félicite l'Asahi Shimbun. Le quotidien nippon qui précise qu'il ne s'agira dans un premier temps « que d'un test » concernant de « petits groupes de touristes, qui plus est en provenance de seulement 4 pays : États-Unis, Australie, Thaïlande et Singapour ».

Dès la fin du mois, leur entrée sera autorisée « sous réserve également que ces touristes soient triplement vaccinés puis suivis tout au long de leur parcours touristique », précise de son côté le Japan Times qui rapporte que « si ce 1er test s'avère positif, sans problèmes de nouvelles contaminations, le gouvernement pourrait alors élargir le nombre de visiteurs ». En 2019, le Japon avait accueilli « près de 32 millions de touristes étrangers », note de son côté le Guardian, cette réouverture annoncée hier ne concernerait que « 20 000 personnes ».

© RFI

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