Revue de presse internationale

À la Une: les pourparlers de paix au point mort entre Kiev et Moscou, après 3 mois de guerre

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Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, le 26 avril 2022 à Moscou.
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, le 26 avril 2022 à Moscou. © AP/Maxim Shipenkov
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« Après des semaines passées à tenter de conclure un accord de paix, les négociateurs russes et ukrainiens n'ont jamais semblé aussi éloignés en 3 mois de guerre », explique le New York Times qui évoque des « négociations à l'arrêt », alors que Russes et Ukrainiens entendent arracher la victoire sur le champ de bataille. « Cette impasse dans les négociations est due toute à la fois à la détermination de Poutine à poursuivre son offensive », mais également à « l'enhardissement de l’Ukraine, qui, forte de ses succès militaires, combinée à la colère de la population face aux atrocités commises par les Russes est moins disposée à accepter une paix négociée qui laisserait aux mains des Russes une grande partie du territoire ukrainien ».

« Kiev s'est retiré des négociations avec Moscou », titre de son côté le quotidien russe Nezavisimaya Gazeta qui accuse le président Zelensky d’être plus intéressé par ses « prestations médiatiques » - « comme il l'a fait à nouveau en prenant la parole lors de l'ouverture du festival de Cannes pour défendre sa volonté de se battre », plutôt que de « s'occuper du sort de ses propres soldats », raille le quotidien russe. Le sort des centaines de soldats de Marioupol qui viennent de se rendre, inquiète toujours la presse, le Washington Post dénonçant la volonté du Kremlin de vouloir « instrumentaliser ces redditions ».

« Toute initiative russe visant à poursuivre -ou- exécuter certains de ces combattants ukrainiens pourrait violer les conventions de Genève », prévient de son côté le Guardian, des conventions qui « stipulent que les prisonniers de guerre ne doivent pas être punis pour avoir pris part aux hostilités ».

Gerhard Schröder, l'ami de Poutine, menacé de sanctions européennes

« La disgrâce de l'ex-chancelier allemand se poursuit », dit Die Welt. « L'homme de main du Kremlin », comme l'appelle le Suddeutsche Zeitung est menacé de « perdre tous ses avantages d'ex-chancelier », « bureaux, collaborateurs et autres privilèges qui coûtent chaque année 400 000 euros au budget de l'État allemand », devraient lui être retirés par le Bundestag qui doit voter ce 19 mai une résolution en ce sens. Mis en cause sa « proximité avec Vladimir Poutine ». Mais également et surtout « sa participation rémunérée dans des entreprises publiques russes, et sa non-condamnation de la guerre d'agression contre l'Ukraine », explique le Frankfurter Allgemeine Zeitung.

Le quotidien allemand qui souligne que c'est pour ces mêmes raisons que « les eurodéputés souhaitent également sanctionner Schröder ». Le Parlement européen demande que l'ex-chancelier « soit inscrit sur la liste des sanctions de l'UE » comme les oligarques russes, rapporte Die Welt. « On ne peut plus rien prendre à Schröder », commente de son côté le Kölner Stadt-Anzeiger « estime, respect, influence - tout a disparu de sa propre faute ».

L'UE lance un plan à 300 milliards d’euros pour être indépendante de l’énergie russe

C'est à la Une de l'ensemble de la presse européenne, et même du New York Times qui souligne « que L'UE prévoit une augmentation massive des énergies vertes pour mettre fin le plus rapidement possible à sa dépendance vis-à-vis du pétrole et du gaz russe ». « Poussé par l'urgence de la guerre », nous dit El Pais, « Bruxelles prévoit un plan à 300 milliards d'euros d'ici 2030 pour fermer le robinet énergétique russe et accélérer la transition énergétique ».

Parmi les projets les plus ambitieux, « l'Union européenne veut notamment rendre les panneaux photovoltaïques obligatoires sur tous les bâtiments européens », titre en Une La Repubblica. Le quotidien italien qui précise : « la mise en œuvre d'une obligation légale progressive, d'installer des panneaux solaires sur tous les bâtiments commerciaux et publics d'ici 2025, et les nouveaux bâtiments résidentiels d'ici 2029 ».

Les footballeuses américaines obtiennent le même salaire que les hommes

« Il a fallu une révolution, mais l'équipe féminine de football des États-Unis a obtenu ce qu'elle méritait », se félicite le Washington Post qui met avant que « l'argent, c'est le respect » et que pendant trop longtemps les joueuses ont reçu « un salaire qui leur disait qu'elles n'étaient qu'une marchandise au rabais et que leurs médailles d'or étaient en chocolat ».

Après 6 ans de batailles judiciaires, « c'est une étape historique vers l'égalité salariale dans le sport », se réjouit également El Pais qui note que « dans tous les sports, l'écart reste encore astronomique entre les femmes et les hommes », et déplore que cet accord historique conclu aux États-Unis « ne reste pour l'instant que l'exception ».

© RFI

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