Revue de presse internationale

À la Une: les Etats-Unis sous le choc après le carnage dans une école primaire au Texas

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Joe Perez et sa fille, Erika Escamilla, disent des prières lors d'une veillée à l'église du Christ de Getty Street après une fusillade de masse à la Robb Elementary School à Uvalde, Texas, États-Unis, le 24 mai 2022.
Joe Perez et sa fille, Erika Escamilla, disent des prières lors d'une veillée à l'église du Christ de Getty Street après une fusillade de masse à la Robb Elementary School à Uvalde, Texas, États-Unis, le 24 mai 2022. © REUTERS/Nuri Vallbona
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Voilà l'Amérique replongée dans « le cauchemar sans fin des tueries de masse dans des écoles », écrit le Washington Post, dix jours seulement après le carnage raciste de Buffalo, la fusillade hier à l'école primaire d'Ulvade est le « pire massacre dans un établissement scolaire depuis celui de Sandy Hook il y a 10 ans », souligne de son côté le New York Times qui à l'instar de l'ensemble de la presse américaine rapporte « l'émotion, la colère et le désespoir de Joe Biden ». «J'en ai assez», a martelé le président américain tout juste rentré de sa tournée asiatique, « Pour l'amour de dieu, pourquoi sommes-nous prêts à vivre avec ce carnage ?, quand allons-nous affronter le lobby des armes ? », a imploré Joe Biden. Une émotion et une colère relayée par de nombreux élus démocrates « qui ont incendié les opposants républicains au contrôle des armes à feu », souligne encore le Post qui dénonce également cette implacable répétition des massacres « dans un pays où pour la 2ème fois en 10 jours -écrit-il « un jeune de 18 ans a mis un gilet pare-balles, s'est introduit dans un bâtiment public, rempli de gens sans méfiance, pour y apporter la terreur le chaos et un bain de sang ». Il s'agissait d'un « adolescent mal dans sa peau », explique de son côté USA Today, qui a été abattu par la police après avoir « froidement massacrés 19 enfants de moins de 10 ans et 2 professeurs ». C'est une tragédie, « une tragédie obscène », commente le quotidien britannique The Independent.

Le débat sur les armes à feu à nouveau relancé, sans véritable espoir

Les démocrates « ont pourtant agi très rapidement, dans les heures qui ont suivi cette nouvelle fusillade », souligne le New York Times « pour forcer le vote dans les jours à venir sur une législation qui renforcerait le contrôle des antécédents des acheteurs d'armes à feu ».

Un projet de loi « déjà adopté par les démocrates, mais toujours bloqué au Sénat par les Républicains », rapporte le Washington Post qui précise « qu'il manque toujours 10 voix républicaines pour parvenir à un accord ».

L'émotion de l'Amérique après ce nouveau massacre « pourra t’elle pousser à un consensus bipartisan », s'interroge encore le Post, alors que le New York Times souligne que les Républicains -tout en dénonçant l'horreur du massacre d'Ulvade- « n'ont toujours pas appelé à modifier la législation sur les armes ». Le procureur général du Texas suggère même « d'armer les enseignants » , « La seule chose qui arrête un méchant avec une arme, est un gentil avec une arme », explique l'un des dirigeants de la  NRA, la National Rifle Association qui tiendra son congrès vendredi.

Des documents révèlent l'ampleur de la répression contre les Ouïghours en Chine

Un consortium de 13 médias, dont fait partie notamment El Pais a publié « les archives de la police du Xinjiang » qui révèlent « des milliers de photographies et de documents » piratés donc des fichiers de la police chinoise, et qui donnent -nous dit le quotidien espagnol- « un visage à l'horreur en Chine », de nouvelles preuves « de l'ampleur de la persécution de la minorité ouïghoure ». Les documents « montrent la brutalité exercée contre les prisonniers ouïghours, parfois même des enfants internés dans des camps de rééducation construits par la Chine ». « Outre les détentions massives, les chercheurs dénoncent les tortures, le travail forcé, ainsi que les stérilisations et la destruction du patrimoine culturel ouïghour », rapporte de son côté le Guardian.

Des révélations qui percutent la visite de Michelle Bachelet au Xinjiang

La révélation de ces documents « ajoute d'avantage de pression sur Michelle Bachelet, 1ère représentante des Nations Unies en visite dans le Xinjiang depuis 17 ans », souligne Die Welt. « Michelle Bachelet qui poursuit sa visite sans journalistes, sera très attendue vendredi pour sa conférence de presse finale », note le Frankfurter Allgemeine Zeitung qui estime par ailleurs « que l'Allemagne ne peut plus continuer à faire des affaires avec la Chine », Un pays qui -dénonce t'il « se transforme de plus en plus clairement en une dictature qui marche sur des cadavres ». « L’Allemagne, ne peut pas rester dépendante économiquement d'une Chine qui -comme la Russie pourrait bientôt être mis au ban de l'Occident », prévient le quotidien allemand.

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