À la Une: Macron, Scholz et Draghi à Kiev, visite symbole du soutien de l'Europe à l'Ukraine
Publié le :

Cette visite conjointe « inédite » des trois dirigeants européens, arrivés tôt ce jeudi matin à Kiev, fait la Une de toute la presse européenne, dans ses éditions en ligne bien sûr, avec cette photo. « Photo historique » dit La Repubblica « de Mario Draghi, Emmanuel Macron et Olaf Scholz attablés dans un compartiment de train », en route pour Kiev au cœur de la nuit. « C’est le cliché qui unit l'Ukraine à l’Europe », s'enthousiasme encore le quotidien italien pour qui le message envoyé à Poutine est en tout cas très clair : « Nous sommes unis, nous sommes du côté des Ukrainiens attaqués ».
« Un voyage, et ce n'est pas une coïncidence », explique le Suddeutsche Zeitung qui intervient « à la veille du probable feu vert de la Commission européenne pour l'octroi à l'Ukraine du statut de candidat à l'Union européenne ». Une semaine avant un sommet européen qui devrait être décisif, estime de son côté le Frankfurter Allgemeine Zeitung, « il est difficile d'imaginer que les trois dirigeants font le voyage à Kiev sans laisser espérer un oui à Kiev », même si la France a déjà prévenu que « l'adhésion de l'Ukraine à l'UE prendrait sans doute des décennies ».
L’Ukraine presse les Européens d'accélérer les livraisons d'armes
Alors que l'Ukraine est à la peine et perd du terrain dans le Donbass sous la poussée brutale des Russes, « les États-Unis ont dès hier montré leur détermination en promettant une nouvelle aide militaire d'un milliard de dollars » à l'Ukraine, rapporte le Washington Post, encourageant les « alliés européens à intensifier également leurs livraisons d'armes ». Dans une interview au quotidien Bild, le chancelier Scholz s'engage ce matin « à aider l'Ukraine aussi longtemps qu'il le faudra en matière d'armement ».
► À lire aussi : Guerre en Ukraine: l'évacuation des civils loin du front se poursuit
Une promesse que le président Macron et le Premier ministre Draghi renouvelleront également aujourd'hui auprès du président Zelensky, même si « il n'est pas certain qu’ils aient beaucoup à offrir », commente le New York Times qui souligne que les européens sont divisés « sur la manière dont la guerre en Ukraine doit se terminer, alors qu'ils doivent endurer les retombées économiques du conflit ». « Macron, Draghi et Scholz tous trois ont ainsi exprimé le souhait d'une conclusion rapide de la guerre par des pourparlers de paix avec la Russie, au grand dam des Ukrainiens », note encore le quotidien américain qui met en garde contre « une victoire de Poutine qui aurait annexé un cinquième du territoire ukrainien ». « Cela serait un signal pour Pékin, celui que l'agression fonctionne » et « nous devrons alors nous battre pour Taïwan », conclu le Times.
La Chine réaffirme son soutien à la Russie en matière de « souveraineté et de sécurité »
« Un soutien marqué de Xi Jinping à Vladimir Poutine », commente le Financial Times, qui plus est « à l'occasion du 69e anniversaire du président chinois », note le Wall Street Journal, signe « du désir des 2 dirigeants d'afficher leur amitié personnelle, en pleine guerre froide avec l'Occident ». « Dans un contexte de turbulences mondiales, Xi et Poutine se promettent un soutien mutuel », titre le quotidien nationaliste chinois Global Times qui, tout en souhaitant « un règlement approprié de la crise ukrainienne », fustige l'action de l'Otan. L'alliance atlantique qui tente selon elle « de s'infiltrer en Asie pour mieux cibler la Chine et la Russie ». « Pékin et Moscou ont un intérêt partagé pour la confrontation avec Washington », commente le Wall Street Journal qui souligne néanmoins que la Chine « s'est pour l'heure abstenue de venir en aide à la Russie de manière significative », en « respectant les sanctions occidentales en matière d'aide militaire et de soutien économique ».
► À lire aussi : Chine: Xi Jinping réaffirme son soutien à Vladimir Poutine
Covid : les États-Unis autorisent la vaccination des nourrissons
Alors que les États-Unis craignent une nouvelle grande vague de Covid-19 « avec déjà des dizaines de milliers de personnes infectées chaque jour » note le Washington Post, l'Agence fédérale des médicaments (FDA) vient de donner son feu vert pour la vaccination « dès tout petits dès l'âge de 6 mois ». « Les 19 millions d'enfants de moins de 5 ans étaient le seul groupe qui n'ait pas encore accès aux vaccins », souligne le Post qui précise que « dès mardi prochain ils pourront se faire vacciner avec du Moderna ou du Pfizer », spécialement dosé pour eux. Reste maintenant « à convaincre les parents qui sont nombreux à penser que cela ne vaut pas la peine », note le New York Times, « alors que les risques d'infection au covid sont plus faibles chez les enfants ».

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne