À la Une: la France sur «la corde raide», après le revers de Macron aux législatives
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La perte de la majorité absolue à l' Assemblée nationale est « un coup dur pour le nouveau quinquennat d' Emmanuel Macron », titre le New York Times , à l'instar de l'ensemble de la presse internationale qui estime que le président français est désormais « fragilisé », après ce « revers majeur » dit le Suddeutsche Zeitung, « une gifle douloureuse » pour le Berliner Morgenpost , « Macron tombe de son Olympe », estime Le Temps , alors qu'El Pais souligne que la montée en force « de la gauche radicale et de l'extrême droite » place « Macron dans une position précaire ». Le risque, explique le quotidien espagnol « c'est qu'au lieu de revitaliser la démocratie, la nouvelle Assemblée nationale contribue à son blocage en devenant une simple caisse de résonnance de la colère sociale et une plateforme d'agitation contre le pouvoir ». « La France pourrait devenir ingouvernable » commente également La Repubblica, « si Macron n'arrive pas à négocier des alliances avec la droite républicaine », qui pour le moment s'y refuse, note le quotidien italien. « L'avenir des réformes pro-business est en danger » en France, s'inquiète de son côté le Wall Street Journal pour qui le pays « est sur une corde raide ». Avec des « blocages monstres à venir » estime également Le Temps qui pointe la volonté de la gauche radicale LFI « de batailler comme des fous notamment contre la réforme des retraites à 65 ans ». C'est « un énorme mur de défis qui se dresse contre le président Macron » commente le Tagesspiegel, situation d'autant plus inquiétante dit le Washington Post « que ce revers politique complique son leadership, à un moment où l'Europe est confrontée aux profonds défis provoqués par la guerre en Ukraine ».
Face à la baisse des livraisons de gaz russe, l'Allemagne recourt au charbon
C'est un « revirement de taille pour le gouvernement allemand qui avait promis de sortir du charbon d'ici à 2030 », souligne Le Temps à l'instar d'El Pais pour qui les Verts allemands n'auraient sans doute jamais imaginé « que ce soit l'un des leurs au gouvernement, le ministre de l'écologie et du climat Robert Habeck qui relance les très polluantes centrales à charbon pour produire de l'électricité ». Une pilule amère mais « indispensable pour réduire la consommation de gaz, face aux risques de pénuries », commente le Frankfurter Allgemeine Zeitung, alors que le Suddeutsche Zeitung salue de son côté « le remarquable pragmatisme de Robert Habeck ». Face à la crise énergétique qui menace, une partie de la presse allemande appelle même à faire « sauter certains tabous » ou tout du moins à ouvrir le débat sur « la possibilité de laisser les centrales nucléaires fonctionner un peu plus longtemps, ou bien encore songer à l'exploitation des gaz de schiste ». « Même si la fracturation hydraulique est interdite depuis 5 ans en Allemagne », note Die Welt « cette technologie pourrait permettre d'exploiter d'énorme réserves d’énergie, et de réduire ainsi considérablement la dépendance au gaz russe ».
Gustavo Petro, le 1er président de gauche colombien inquiète Washington
Si toute la gauche latino-américaine du Chili au Venezuela en passant par l’Argentine, se félicite de l'élection de Gustavo Petro, la presse américaine elle ne cache pas son inquiétude « face à la poussée de cette gauche anti-establishment - dit le Wall Street Journal « qui -à l'exception du Brésil, dirige désormais tous les grands pays d'Amérique latine ». « Gustavo Petro, est un ancien guérillero du M-19 qui a quitté les armes en 1990 pour rejoindre la politique », explique de son côté le New York Times « en promettant de réduire la pauvreté et les inégalités, l'ancien maire de Bogota signe une victoire historique », mais place la Colombie « sur une voie incertaine » estime le quotidien américain. « Après 2 siècles de gouvernements conservateurs, sa victoire pourrait avoir de profondes répercutions sur le modèle économique du pays, et ses relations avec les Etats-Unis » commente également le Washington Post qui s'inquiète notamment « de sa volonté de mettre fin à l'exploration pétrolière qui pourrait -selon les investisseurs détruire l'économie de la Colombie ».
Canberra n'entend pas intervenir en faveur de Julian Assange
« Les travaillistes au pouvoir à Canberra sont divisés sur l'aide à apporter au fondateur australien de WikiLeaks » titre the Australian qui souligne que « malgré les appels de ses partisans, le gouvernement australien avait décidé de ne pas intervenir ». « L'Australie ne mènera pas la diplomatie du mégaphone pour faire pression sur le gouvernement américain afin qu'il abandonne l'affaire », explique de son côté le Guardian qui souligne qu'après le feu vert britannique à son extradition vers les Etats-Unis , Assange a désormais 14 jours pour faire appel. Il risque « jusqu'à 175 ans de prison au Etats-Unis pour avoir enfreint la loi américaine sur l'espionnage », rappelle le quotidien britannique.
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