Revue de presse internationale

À la Une: l'avenir incertain de Hong Kong, 25 ans après la rétrocession de la ville

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Une vue générale du «Jumbo» à Hong Kong, le 2 juin 2022.
Une vue générale du «Jumbo» à Hong Kong, le 2 juin 2022. AFP - DANIEL SUEN
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Alors que le président Xi Jinping s'est engagé, en ce jour anniversaire, « à assurer un avenir radieux à la ville », « Hong Kong n'est plus que l'ombre d'elle-même », titre le Frankfurter Allgemeine Zeitung, « la répression sécuritaire et le contrôle croissant de Pékin ont remis en question sa position internationale », commente également le Washington Post qui explique que « la gestion de l'ancienne colonie britannique par Pékin a complètement sapé son avenir en tant que société ouverte et attrayante ». Vingt-cinq ans après la rétrocession, « la Perle de l’Orient », lutte pour maintenir sa position de « place financière », souligne de son côté le Guardian, le quotidien britannique qui dénonce « la remise en cause sans précédent des libertés à Hong Kong » avec ces « trois dernières années, l'imposition de la loi sur la sécurité nationale, après l'arrestation brutale de dizaines d'opposants, de militants pro-démocratie et de journalistes ». Et l'avenir s'annonce sombre, « alors que Xi Jinping a de nouveau exhorté Hong Kong à faire preuve de plus de ferveur patriotique », note le Wall Street Journal, à contribuer « au grand renouveau de la race chinoise », a dit le président chinois. Le tout sous la houlette désormais « de John Lee  l'ancien ministre de la sécurité de Hong Kong » investi ce matin « nouveau chef de l'exécutif », et qui a eu un rôle clef dans la répression du mouvement pro-démocratie, souligne encore le quotidien américain. Nomination fustigée par Londres et Washington « qui promettent de ne pas abandonner Hong Kong » rapporte le Guardian « en renouvelant leurs appels au rétablissement des libertés ».

Après l'avortement, la Cour suprême américaine s'attaque au Climat

Cela fait la Une de l'ensemble de la presse internationale, « après avoir rétabli le droit de porter des armes, réduit drastiquement le droit à l’avortement, la plus haute instance judiciaire américaine a ôté à l'agence fédérale de protection de l'environnement le droit de réguler les émissions de gaz à effet de serre », rapporte Le Soir. « Un nouveau et douloureux camouflet pour le président Biden », dit El Pais, alors que Le Guardian estime « que cet arrêt entrave désormais la capacité du gouvernement fédéral à lutter contre le réchauffement climatique ». Une « décision dévastatrice », condamne de son côté le New York Times qui fustige « une Cour suprême qui a basculé à droite grâce aux nominations de l'administration Trump », et dénonce ces « activistes conservateurs qui utilisent le système judiciaire pour réécrire le droit environnemental, transformant ainsi la vie de générations d'Américains ». « Nous assistons à la revanche de Trump », commente un historien dans Le Soir qui rappelle que l'ex-président « s'était retiré des accords de Paris pour le Climat », alors que les « États-Unis sont, derrière la Chine le 2e plus grand pollueur mondial ».

La juge Kentaji Brown Jackson, 1ère  femme noire à la Cour suprême

« La juge Jackson devient ainsi la première femme noire, en 232 ans à siéger à la Cour suprême », titre le New York Times, une nomination « historique défendue par l'administration Biden », mais qui ne « modifiera pas l'équilibre idéologique de la Cour, majoritairement conservatrice à 6 juges contre 3 », note encore le quotidien américain qui souligne qu’elle arrive à un moment de très forte « polarisation » après toute une série d'arrêts fracassants de la Cour conservatrice. Des arrêts « qui montrent son scepticisme à l'égard du pouvoir administratif dans le traitement des principaux problèmes auquel le pays est confronté », note encore le Times. Quelques minutes après la prestation de serment de la nouvelle juge « des manifestants anti-avortement » ont été arrêtés devant la Cour suprême, rapporte de son côté le Washington Post.

Le torchon brûle entre Londres et Moscou

« La situation diplomatique se tend entre la Russie et le Royaume-Uni », dit Le Soir qui note la colère du Kremlin « après les propos "grossiers" de Boris Johnson sur Vladimir Poutine ». L'ambassadrice du Royaume-Uni a ainsi été « convoquée au ministère des Affaires étrangères à Moscou », rapporte le Guardian qui rappelle les propos de Boris Johnson « dénonçant mardi dernier au G7 l'opération militaire russe comme un parfait exemple de la toxicité masculine ». Le ministre britannique de la Défense Ben Wallace a également décrit la vision du président russe « comme relevant d'un syndrome de petit homme, une vision macho », rapporte de son côté Le Soir. Des propos qui ont semblent-ils « piqué au vif le président russe », dans un climat extrêmement tendu au lendemain du sommet de l'Otan qui a érigé la « Russie en adversaire numéro 1 », souligne de son côté le Wall Street Journal .

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