Revue de presse internationale

À la Une: les révélations US sur l'ingérence russe à l'étranger font l'effet d'une bombe en Italie

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Le chef du parti Liga, Matteo Salvini, aurait des liens supposés avec la Russie. Il fait des gestes ici, lors de la marche de l'opposition de droite et d'extrême droite contre le gouvernement italien le 2 juin 2020 sur la Via del Corso, à Rome.
Le chef du parti Liga, Matteo Salvini, aurait des liens supposés avec la Russie. Il fait des gestes ici, lors de la marche de l'opposition de droite et d'extrême droite contre le gouvernement italien le 2 juin 2020 sur la Via del Corso, à Rome. AFP
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A onze jours des élections italiennes, les révélations du renseignement américain qui affirme « que la Russie aurait secrètement acheminé au moins 300 millions de dollars à des partis politiques et des candidats dans plus d'une vingtaine de pays » , affole littéralement le gouvernement italien. « C'est une bombe à tous les niveaux, politique et institutionnel », estime ainsi la Repubblica qui rapporte que « suite à ces révélations, Rome a immédiatement contacté Washington qui n'a offert que de très vagues réponses ». Ce qui signifie sans aucun doute, explique le quotidien italien, « que les Américains enquêtent mais sans partager leur recherche ». « Une chasse aux noms » est donc lancé qui pourrait « bouleverser des équilibres politiques et brûler des carrières politiques », s’inquiète encore La Repubblica pour qui « le fait qu'un scandale potentiel de cette ampleur soit rendu public 11 jours avant les élections rend l'affaire littéralement explosive ».

La question de l'influence de Moscou sur la politique italienne « a déjà agité toute la campagne électorale ». Comme la Stampa l'avait soulevé le mois dernier, la question notamment « des liens entre la liga italienne de Matteo Salvini et la Russie », a été de nouveau évoquée il y a quelques jours seulement par une ancienne analyste de la CIA dans la Repubblica. Dès hier soir, la Ligue « a menacé de poursuivre en justice quiconque associerait son nom à cette affaire », rapporte encore le quotidien italien.

Poutine va rencontrer son allié chinois Xi Jinping

Pour ce qui sera son « 1er déplacement à l'étranger depuis le début de la pandémie il y a deux ans », le président chinois et son homologue russe « doivent s'entretenir en tête à tête à Samarcande en Ouzbékistan » dans les tous prochains jours pour le sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai, rapporte le South China Morning Post. Une première rencontre en personne depuis le début de la guerre en Ukraine « pour mieux défier l’Occident, en mettant en avant la puissance du groupe asiatique de Shanghai » commente le Wall Street Journal. En pleine déroute dans l'est de l'Ukraine « Poutine cherche également à montrer qu'il peut compter sur un soutien de poids » explique de son côté le New York Times. « Même si Pékin ne souhaite toujours pas franchir les lignes rouges de Washington en fournissant des armes pour sa guerre en Ukraine », note également le Times, « ce soutien chinois, même tiède revêt -en tous cas- une importance symbolique vitale pour le Kremlin » qui cherche à prouver « que les tentatives occidentales pour l'isoler sont vouées à l'échec ».

Une nouvelle femme mystérieuse fait son apparition dans l'entourage de Kim Jong-un

 « Elle était aux côtés de Kim la semaine dernière lors d'un gigantesque concert en plein air, et elle a été vue également portant des dossiers lors d'un discours devant le parlement nord-coréen », rapporte le Guardian, souvent « vêtue d'un costume sombre, avec des lunettes et un sac à main noir ». « Des mois que les médias d'Etat nord-coréens publient des photos et des vidéos montrant cette femme d'une trentaine d'années mais sans jamais l'identifier ». Voilà qui intrigue le site web américain NK News « qui suit la piste depuis qu'elle est apparue auprès du leader nord-coréen en février dernier ». Selon ce site « il pourrait s'agir d'une des deux demi-sœurs de Kim » qu’il pourrait avoir nommée à un poste élevé. Comme il l'a fait déjà pour sa sœur, la célèbre Kim Yo-jong qui est considérée comme « la propagandiste en chef du régime ».

L’hommage au cinéaste Jean-Luc Godard, décédé hier à 91 ans

Hommage unanime dans la presse, qui salue avec effusion la disparition du « Maître de la Nouvelle Vague », « un véritable mythe » selon le Soir, « le géant du cinéma français » pour le Times qui estime que sans son chef d'œuvre « A bout de souffle », « il n'y aurait pas eu "Les dents de la Mer" ou même "Starwars" ». « Toute une génération de cinéastes hollywoodiens ont voulu capturer un peu de sa magie » explique le quotidien « de Spielberg à Lucas en passant par Scorsese, tous ont copié ses prises de vues à l'extérieur, son montage serré, et ses pistes audio délibérément mal assorties ». « Impossible d'exprimer l'immensité de son impact sur le cinéma », assure le New York Times qui estime « que les vestiges de ce géant dérangeant, le type cool aux lunettes noires et au cigare resteront ». « Même après sa mort par suicide » insiste le quotidien américain « car il était un fantôme du cinéma bien avant sa mort, il nous hantera ».

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