À la Une: et s'il ne bluffait pas? la presse mondiale inquiète des menaces nucléaires de Poutine
Publié le :
Il l'a dit lui-même « ce n'est pas du bluff » et « cette menace du président russe ne peut être écartée avec désinvolture », dit le Guardian, « alors même qu'elle émane d'un dirigeant à la rationalité douteuse et redoutant de perdre la face ». « Cette fois il pourrait être sérieux », commente encore le quotidien britannique à l'instar du New York Times pour qui « Poutine désormais acculé est plus dangereux que jamais ». « L’horloge de l'apocalypse s'est remise en marche », dramatise de son côté la Repubblica qui voit la confrontation est-ouest « entrer dans une phase extrêmement délicate, avec le risque d'une guerre nucléaire ». « Même si elle devait se limiter à l'utilisation de bombes tactiques », dit l'éditorialiste italien, « ces bombes restent aussi dévastatrices que la bombe d'Hiroshima ». L’hypothèse d'une frappe terrestre n'est pas non plus complètement écartée par le Times, même si le quotidien britannique estime que « la Russie pourrait tout d'abord décider de faire exploser une bombe nucléaire tactique au-dessus de la mer Noire pour envoyer un message à l'Occident » et « tester ainsi sa réponse ». « Poutine veut faire peur aux Occidentaux », explique de son côté le Washington Post pour qui « il faut bien sûr se préparer à ce qu'il mette ses menaces à exécution ». « Mais la pire chose serait de se laisser intimider par ces menaces », souligne le quotidien américain qui insiste sur la nécessité de « ne pas céder » et de « continuer notamment à fournir encore plus d'aide militaire aux ukrainiens ».
Les Russes « paniqués » après l'annonce de la mobilisation de 300 000 réservistes
« Un vent de panique » hier à l'annonce de cette mobilisation « des manifestations ont ainsi éclaté dans une quarantaine de villes de Moscou à Ekaterinbourg dans l’Oural », rapporte Die Welt avec des slogans « anti-guerre » et souvent « anti-Poutine » . « Après avoir essayé pendant des mois d'ignorer la guerre en Ukraine, de nombreux Russes ont soudainement vu leur vie basculer dans le chaos alors qu'ils étaient convoqués pour prendre du service », commente de son côté le Washington Post qui souligne que ces manifestations « ont conduit à plus d'un millier d'arrestations ». Voilà qui explique la volonté de fuir d'un grand nombre de Russes « moins d'une heure après l'annonce de Poutine, les billets pour quitter Moscou à destination de la Turquie, de l'Azerbaïdjan et de l'Arménie affichaient complet », rapporte le correspondant en Russie d'El Pais qui souligne également que sur internet les recherches ont explosé avec les questions de « qui peut être mobilisé? » ou bien encore « comment se casser un bras ? ». Même parmi les députés de la Douma qui ont pourtant soutenu « l'effort de mobilisation du président », certains, dit le quotidien russe Kommersant, ont néanmoins tenu à expliquer « pourquoi ils n'iraient pas au front », mettant en avant qu'ils préféraient « rester à Moscou pour mieux servir les citoyens russes ».
En Iran, la vague de protestation s'amplifie, durement réprimée par la police
Six jours après le décès dans un commissariat de Mahsa Amini, arrêtée pour avoir mal ajusté son voile islamique, « la colère de la rue ne retombe toujours pas », dit le Guardian « des manifestations continuent de secouer le pays ». « Chaque soir des milliers de manifestants crient leur fureur contre le voile, contre la République islamique également », note The Australian qui rapporte à l'instar de la presse internationale, la répression de la police « qui n'a pas hésité à tirer à balles réelles » faisant déjà au moins 11 morts. « Cette manifestation ne ressemble à aucune autre », commente Die Welt , qui souligne que le régime des mollahs « est sérieusement ébranlé par ces protestations, alors que même que certains religieux demandent la levée de l'exigence du port du voile ». Pour autant, « il ne faut pas surestimer les chances de succès de ces manifestations », insiste le quotidien allemand « face à l'appareil de répression sophistiqué du régime qui n'hésitera pas à tuer des milliers de manifestants ». « Le courage de ces jeunes femmes et de ces hommes qui manifestent pour leur liberté n'en est que plus impressionnant », salue Die Welt.
Donald Trump et trois de ses enfants poursuivis pour « fraude fiscale »
Une « fraude fiscale géante, stupéfiante », selon les mots de la procureur générale de New York qui accuse « l'ancien président et trois de ses enfants impliqués dans l'entreprise familiale d'avoir sciemment menti aux prêteurs et aux assureurs en surévaluant frauduleusement ses actifs de plusieurs milliards de dollars », note le New York Times. La plainte au civil vise à « récupérer plus de 250 millions de dollars » et pourrait également « interdire à l'avenir toute activité de dirigeant d'entreprise à Trump et à ses enfants à New York », souligne de son côté le Washington Post qui rapporte la réaction outragée du jeune Donald Trump Junior dénonçant avec les mêmes mots que son père « une chasse aux sorcières de ces crétins de démocrates ».
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne