À la Une: la dangereuse fuite en avant de Poutine après l'annexion d'une partie de l'Ukraine
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Avec cette annexion formalisée aujourd'hui en grande pompe au Kremlin, « Vladimir Poutine choisi à nouveau l'escalade », dit le Guardian. « C'est la plus grande annexion militaire en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale », souligne de son côté le Times, au terme « de référendums bidon dans les territoires occupés ». Une « annexion brutale et illégale dénoncée par l'Occident » mais qui indique clairement que le président russe « est prêt à faire monter les enchères après 7 mois de guerre contre l'Ukraine », commente le New York Times, qui comme le Guardian estime « que cela confirme que la guerre sera longue », et que rien ne dit que « Poutine se contentera de s'arrêter aux frontières de ces quatre régions annexées ». « En faisant ainsi monter les enchères dans une guerre que la Russie a perdu, Poutine se retrouve dangereusement à cours d'option de sortie », s'inquiète également le Wall Street Journal, avec le risque « qu'il aille trop loin », « avec ses menaces de frappes nucléaires en défense de ces territoires nouvellement annexés ». Face à cette montée des périls « la seule réponse de l'Occident doit être encore et toujours la fermeté », souligne de son côté le Washington Post, qui note que « les États-Unis et les alliés entendent ainsi augmenter considérablement leurs pressions militaire, diplomatique et économique contre Moscou » en espérant « que cela finira par mettre Poutine dans une position intenable ». Même si le quotidien américain reconnaît « que cela ne risque sans doute pas de décourager Poutine dans l'immédiat ».
Sous le choc de la mobilisation, les Russes n'ont pas le cœur à la fête
« L'ambiance est assombrie par le mécontentement face à la mobilisation militaire », titre le Frankfurter Allgemeine Zeitung, alors que « des dizaines de milliers de Russes ont déjà fui le pays ». « À Moscou, la peur commence à être palpable », rapporte de son côté le correspondant du Soir qui explique « comment le conflit en Ukraine est devenu ces derniers jours une réalité douloureuse pour la population russe, après 7 mois de virtualité lointaine ». Alors que « certaines mères et épouses vont elles-mêmes acheter casques et uniformes pour leurs hommes, d'autres s'épuisent à faire le tour des bureaux administratifs et des cabinets médicaux en quête d'un document salvateur permettant une exemption », rapporte encore le correspondant du Soir. Même la presse russe rapporte le désespoir des mères. « Je ne réalise pas encore qu'il va partir et du coup qu'il ne reviendra pas », se désole ainsi l'une d'entre elle dans le quotidien Kommersant. Selon un sondage « plus de la moitié des Russes avouent avoir ressenti de la crainte et de l'anxiété après l'annonce de la mobilisation », rapporte le Guardian. Et « la peur s'est encore accrue après les menaces nucléaires de Poutine », note encore Le Soir qui cite un ancien haut responsable du Kremlin pour qui « s'il voit qu'il perd, Poutine n'aura que 2 solutions : le suicide ou une frappe nucléaire ».
La Floride complètement dévastée après le passage de l'ouragan Ian
Un « super ouragan » sans doute la « pire tempête jamais enregistrée aux États-Unis en 500 ans », dit le Wall Street Journal qui à l'instar de l'ensemble de la presse internationale affiche en Une des images impressionnantes de destructions, et de villes noyées sous les eaux. L'ouragan a tracé « un chemin stupéfiant de ruines » à travers la Floride, commente de son côté le New York Times qui s'inquiète d'un « bilan très lourd » sur le plan humain, mais également en perspective de la reconstruction alors « que moins de 20% des habitants qui ont été évacués sont couverts par une assurance contre les inondations ». « Le bilan financier du changement climatique pourrait ainsi venir ruiner des millions de ménages américains », s'alarme le quotidien américain.
Brésil : Lula grand favori de la présidentielle face à Bolsonaro
« Le vétéran de la gauche brésilienne pourrait faire un retour fracassant dimanche », titre le Guardian qui souligne que « 20 ans après sa première élection à la présidence, Lula, 76 ans, semble prêt à battre le président sortant d'extrême-droite Jair Bolsonaro ». « Peut-même dès le premier tour », dit El Pais « s'il arrive à vaincre l'abstention » ce qui permettrait d'éviter « toute frayeur pendant le long mois qui précède le second tour ». La grande crainte, souligne le Washington Post, est que Bolsonaro n'agite très vite en cas de défaite « des accusations de fraude » et n'encourage ses partisans « à descendre dans la rue et à provoquer des troubles ». Dans un pays « hanté par les coups d'État », l'affrontement actuel et le niveau de détestation entre les deux hommes « laisse redouter une possible instabilité politique au Brésil dans les prochains mois ».
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