Revue de presse internationale

À la Une: Biden hausse le ton contre Riyad après la réduction de la production de pétrole

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Mohammed ben Salman et Joe Biden lors du sommet sur la sécurité et le développement de Djeddah, en Arabie saoudite, le 16 juillet 2022 (image d'illustration).
Mohammed ben Salman et Joe Biden lors du sommet sur la sécurité et le développement de Djeddah, en Arabie saoudite, le 16 juillet 2022 (image d'illustration). © AFP PHOTO / SAUDI ROYAL PALACE / BANDAR AL GALOUD
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« Profonde colère » du président américain qui va donc « réévaluer et possiblement modifier » les relations des États-Unis avec l'Arabie saoudite après le véritable « camouflet diplomatique » infligé par Riyad, dit le Washington Post. Le royaume, chef de file des pays de l’OPEP a choisi « de s'associer avec la Russie pour réduire la production de pétrole ». De quoi renforcer de fait « la position du Kremlin », note de son côté le New York Times tout en mettant le président Biden « dans l'embarras avec une montée des prix de l'essence qui pourraient le pénaliser juste avant les élections de mi-mandat ». « La Russie peut effectivement se frotter les mains puisqu'elle retirera ainsi plus de revenus de son or noir », note également Le Soir, qui parle de « gifle assénée » au président américain par le prince saoudien Mohammed ben Salman qui semble – selon le quotidien belge – « bien décidé à régler ses comptes avec Biden ».

La Maison blanche pourrait bloquer les ventes d’armes à Riyad

Malgré la visite de réconciliation du président américain à Riyad en juillet dernier, MBS n'aurait pas pardonné à Biden « sa volonté première, en début de mandat, de faire du royaume un "paria" après l'assassinat brutal du journaliste Jamal Khashoggi », souligne le Wall Street Journal. Et voilà qui jette un « doute sur l'avenir de la relation de sécurité américano-saoudienne », commente le correspondant à Washington du Guardian, qui explique que la Maison blanche pourrait bien suivre « les mesures de rétorsion réclamées par des élus démocrates pour bloquer toute vente d'armes à Riyad ». « MBS ne comprend que le langage de la force, il est temps que l'administration Biden agisse comme le principal partenaire dans cette relation », fait valoir un ex-chef du renseignement saoudien dans le Guardian.

La résilience des Ukrainiens face à la « campagne de terreur » de Poutine

« Malgré les bombes, les Kiéviens se sentent indestructibles » rapporte le correspondant à Kiev du quotidien suisse Le Temps. « Aucun signe de panique parmi la population de la capitale » dit-il, « alors que les frappes russes se poursuivent après la grosse vague de bombardements qui a fait une vingtaine de morts en début de semaine. » Une « résilience et une détermination étonnantes », salue également le correspondant du Washington Post qui décrit « des habitants qui ont commencé à se préparer à des mois difficiles », alors que l'hiver arrive et que « Poutine cible désormais délibérément les civils ou bien les infrastructures nécessaires à la vie des civils ».

« La population se prépare comme elle peut à d'éventuelles coupures d'électricité, de chauffage et d'eau », mais refuse de se laisser « terroriser par Poutine », rapporte de son côté le New York Times qui donne la parole à une journaliste ukrainienne, laquelle raconte « sa vie sous les bombes, les explosions font trembler les murs et vous réveillent en sursaut », « la course ensuite pour se mettre à l'abri dans une station de métro », et « l'inquiétude pour ses proches à l'autre bout de la ville ». Mais, dit-elle, « au milieu de la confusion et du vacarme, vous continuez à vivre ». « Car la campagne de terreur de Poutine ne montre qu'une chose, c'est qu'il est faible et qu'il va perdre la guerre », « nous, nous sommes prêts à tenir, chaque frappe nous rend encore plus résistants », assure la journaliste..

L'Iran dénonce les sanctions britanniques contre la police des mœurs

Alors que la contestation contre le régime entre dans sa quatrième semaine, Téhéran monte le ton contre les capitales occidentales, dit le Guardian, à commencer par le Royaume-Uni, « dont l'ambassadeur a été convoqué » après la décision de Londres « de sanctionner la police des mœurs dans son ensemble, ainsi que le commandant de la police iranienne et le chef de la milice Bassidj liée aux Gardiens de la révolution » pour leurs responsabilités dans la mort de Mahsa Amini, cette jeune kurde arrêtée pour avoir mal ajusté son voile. La vague de manifestations suscitée par son décès continue à s'amplifier dans tout le pays malgré « la répression accrue des forces de sécurité », notamment au Kurdistan, souligne encore le quotidien britannique, qui fait état « d'un massacre en cours dans la province de Sanandaj à l'ouest du pays », selon plusieurs ONG. Après les États-Unis, la Grande-Bretagne et le Canada, « l'Union européenne s'apprête également à imposer des sanctions aux forces de sécurité iraniennes », note encore le Guardian.  

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