Revue de presse internationale

À la Une: les Occidentaux se mobilisent pour aider l'Ukraine à passer l'hiver

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La résidente locale Tetiana Reznychenko, 43 ans, parle avec ses voisins près de son immeuble détruit, qui n'a pas d'électricité, de chauffage et d'eau dans le village ukrainien de Horenka, qui a été fortement endommagé par les combats au début de l'invasion russe, le 19 novembre 2022
La résidente locale Tetiana Reznychenko, 43 ans, parle avec ses voisins près de son immeuble détruit, qui n'a pas d'électricité, de chauffage et d'eau dans le village ukrainien de Horenka, qui a été fortement endommagé par les combats au début de l'invasion russe, le 19 novembre 2022 REUTERS - GLEB GARANICH
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Les initiatives de soutien à Kiev se multiplient alors que l'hiver ukrainien s'annonce rude, d'autant plus que « Poutine utilise le froid comme une arme de guerre », explique Die Welt « en ciblant les infrastructures énergiques pour faire souffrir et décourager la population ukrainienne ». Après dix mois de guerre, un « drame humanitaire » n'est pas à écarter, explique de son côté le Washington Post qui salue d'ailleurs l'initiative française d'une conférence de soutien qui, ce mardi à Paris, « va notamment se concentrer sur le maintien en état de marche des infrastructures civiles de l'Ukraine pour l'aider à passer l'hiver ». Une « question de survie » insiste de son côté le New York Times, « alors qu'une grande partie du pays est privé d'électricité et sans chauffage ». Dès hier, le G7 s'est également engagé « à soutenir davantage l'Ukraine », note de son côté le Suddeutsche Zeitung, alors que l'Union européenne s'est, elle, mise d'accord sur « un prêt de 18 milliards d'euros à Kiev pour l'année prochaine ». Soutien financier mais également militaire : les Européens ont ainsi approuvé « l'octroi de 2 milliards d'euros supplémentaires pour fournir des armes à l'Ukraine », rapporte El Pais. Un véritable afflux d’aides qui vient en tout cas démentir « les prédictions selon lesquelles les alliés, américains et européens de l'Ukraine seraient fatigués de la guerre à la fin de l'année », analyse un stratégiste dans le Washington Post, qui se félicite « que cette mobilisation vienne montrer l'exact contraire ».  

Dans le Donbass ukrainien, la « boucherie » de Bakhmout

La ville de Bakhmout, « attaquée sans relâche depuis six mois par les forces russes », est « devenue l'épicentre des combats », rapporte Le Temps ; une nouvelle ville martyr « où ce qu'il reste de la population vit terrée, sans eau et sans électricité, alors que les militaires ukrainiens sont plongés dans la boue, transis de froid et à la merci des obus mais également des bombes au phosphore ». Un affrontement brutal, terriblement sanglant, rapporte de son côté l'envoyé spécial du Guardian qui parle « du hachoir à viande de Bakhmout » où les russes envoient à l'assaut « les mercenaires du groupe Wagner et les soldats tout juste mobilisés », une boucherie quotidienne, « qui selon les estimations ferait 60 à 100 morts par jours côté russe », et « de nombreuses victimes également côté ukrainien ». Pour une ville qui « n'a pourtant aucune importance stratégique » souligne encore le Guardian, « si ce n'est peut-être de rétablir un sentiment de prestige militaire pour le Kremlin qu'il a perdu après des mois de revers sur le champ de bataille ».

Le clergé iranien se joint aux critiques après l'exécution d'une 2ème manifestante

 « La pendaison de deux jeunes manifestants, ajoutée à la menace de nouvelles condamnations à mort - ont ouvert une brèche dans le clergé chiite iranien », commente La Repubblica qui rapporte que « deux religieux de haut rang, d'éminents érudits du chiisme, l'ayatollah Morteza Moghtadai et l'ayatollah Mohammad-Ali Ayazi se sont hier élevés contre ces exécutions », soutenant notamment que les manifestations « n'étaient pas une guerre contre Dieu », comme le fait valoir le régime iranien, et qu'une condamnation à mort « nécessitait un crime », ce qui n'était pas le cas des personnes exécutées. « Des personnalités du clergé qui mettent en doute la validité religieuse des condamnations à mort », c'est une première, commente également de son côté le New York Times qui rapporte néanmoins la réponse ferme du pouvoir « face à toutes les critiques » martelant « que les juges ont toute autorité pour décider ce qui constitue "un ennemi de dieu" ».

Qatargate : l'onde de choc du scandale de corruption ébranle l’Europe

Alors que les investigations se poursuivent, « bousculant l'institution européenne » explique El Pais qui rapporte que « depuis vendredi et l'incarcération de la vice-présidente Eva Kaili au cœur de ce scandale de pot de vins, pas moins de 20 perquisitions ont eu lieu, hier au siège même du Parlement européen à Bruxelles ». Alors que la présidente du Parlement, Roberta Metsola, promet « une grande réforme pour plus de transparence », dit Le Temps, « le virus de la méfiance » s'est installé, commente le Suddeutsche Zeitung qui explique « que tout ce que l'Union européenne entretient comme relations avec l'émirat du Qatar va être passé au crible, non seulement au Parlement, mais dans toutes les institutions européennes ». « Le travail de nettoyage vient de commencer », dit le quotidien allemand, « et il risque de durer longtemps ». 

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