Revue de presse internationale

À la Une: le Congrès américain s'enfonce dans la paralysie, face à la fronde des élus trumpistes

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La Chambre des représentants américaine n'a toujours pas trouvé de remplaçant à la démocrate Nancy Pelosi (photo d'illustration).
La Chambre des représentants américaine n'a toujours pas trouvé de remplaçant à la démocrate Nancy Pelosi (photo d'illustration). © AP/J. Scott Applewhite
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« L’impasse perdure après deux journées extrêmement douloureuses » au Congrès, souligne le New York Times, alors « que la fronde menée par une vingtaine de représentants de la droite dure républicaine ne faiblit pas ». Rejetant par six fois déjà « l’élection de Kevin McCarthy au perchoir », et le laissant « se battre pour sa survie politique ». Malgré le soutien inopiné de Donald Trump le 4 janvier, les élus trumpistes refusent toujours obstinément « d'apporter leur soutien à McCarthy qu'ils jugent trop modéré », explique le Washington Post, préférant « s'entre-dévorer plutôt que de porter le fer contre le gouvernement démocrate », commente également Le Temps. Une « impasse historique », déplore le Wall Street Journal, portée par un front de rebelles trumpistes « qui affirment comme l'ex-président que l'élection présidentielle de 2020 a été volée » mais refusent aujourd'hui de suivre leur mentor.

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« C'est le cas classique de la marionnette qui coupe ses fils et mène désormais sa propre vie », analyse de son côté le Suddeutsche Zeitung qui y voit « l'héritage empoisonné de Trump, qui a laissé un parti qui ne peut plus être contrôlé ». Un véritable « drame pour la démocratie américaine », estime de son côté le Guardian qui fustige « l’irresponsabilité des républicains qui bloquent ainsi le fonctionnement du Congrès ». « Sans président, la Chambre des représentants devient une entité inutile », s'inquiète également le Wall Street Journal, « il n'y a aucun législateur pour répondre à une urgence ou à une crise, le processus législatif est gelé ».

Le chaos républicain fait redouter un effondrement de la gouvernance

Même si de nombreux démocrates « se réjouissent du chaos qui règne chez les républicains » et y voient « une aubaine » avant la présidentielle de 2024, « le dysfonctionnement des républicains au Congrès laisse présager un chaos encore plus grand », commente le New York Times qui redoute « que ce parti brisé aux commandes de la Chambre des représentants ne conduise à encore plus d'agitation, de frustration et possiblement même à un effondrement potentiel de la gouvernance au cours des deux prochaines années ».

Inquiétude partagée par le Guardian pour qui « celui qui finira par être élu à la présidence de la Chambre, sera toujours en sursis et risque d'être démis de ses fonctions s'il ne se plie pas aux exigences des élus de la droite dure du parti républicain ». Les élus trumpistes « sont venus à Washington non pas pour construire, mais pour détruire. Faire tomber McCarthy n'est que le début », analyse un historien dans le Guardian.

La France ouvre la voie à la livraison de chars de combat « légers » à Kiev

C'est une première : « première livraison de blindés occidentaux aux Ukrainiens », salue le Washington Post. Après avoir « résisté pendant des mois à la demande de Kiev de fournir des chars », la France ouvre la voie et « devrait être prochainement rejointe par les États-Unis, qui, en plus des blindés français AMX-10CR, ajouteront des chars de combats américains Bradley », assure le quotidien américain.

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« Les alliés élargissent ainsi leur soutien à l'effort de guerre de Kiev contre la Russie », commente de son côté le New York Times. Alors que le Times de Londres souligne, quant à lui, « le changement de cap du président Macron », qui apporte désormais « un soutien net de l'Ukraine après neuf mois durant lesquels il avait limité l'aide matérielle française tout en essayant de servir de médiateur entre Kiev et Moscou ». Le Times qui note également que durant ses vœux du Nouvel an, le président français « a pour la première fois appelé à la victoire de l'Ukraine » en assurant Kiev du soutien sans faille de la France.

La mort de Benoît XVI relance les spéculations sur la succession du pape François

C'est comme dans la série Succession, dit le Guardian, « les complots ont commencé dès les obsèques ce matin [5 janvier, NDLR] du pape émérite ». « Les alliés conservateurs de Benoît XVI complotent déjà pour remplacer François », assure également le correspondant au Vatican du Times pour qui « la mort de Joseph Radzinger pourrait aggraver les divisions au sein de l'Église catholique en enhardissant les détracteurs conservateurs du pape François ».

« Ces opposants de l'ombre sont prêts à réarmer la faction conservatrice au sein du Vatican », estime également La Repubblica qui souligne que le pape émérite « avait freiné ceux qui voulaient l'utiliser comme faire-valoir pour saper le progressisme du pape François. [...] Désormais orphelins, les cardinaux qui jusqu'à présents se cachaient derrière la figure blanche du pape émérite, vont changer de relation avec le pape régnant », analyse le quotidien italien, « le jeu de la succession recommence ».

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