Revue de presse internationale

À la Une: Poutine nomme le fidèle Guerassimov pour conduire son «opération spéciale» en Ukraine

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Valéri Guerassimov (à droite) a été nommé commandant de l'offensive russe en Ukraine par Valdimir Poutine (à gauche).
Valéri Guerassimov (à droite) a été nommé commandant de l'offensive russe en Ukraine par Valdimir Poutine (à gauche). AFP - SERGEI GUNEYEV
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Exit Sergueï Sourovokine, « le (fameux) "général Armageddon" n'aura donc tenu que trois mois à son poste », note le New York Times, remplacé manu militari par « le chef d'état-major des armées en personne Valery Guerassimov 67 ans, un apparatchik proche de Poutine », souligne le quotidien américain « qui avait d'ailleurs participé à la planification de l'invasion de l'Ukraine ».

Alors que Moscou défend la nécessité « d'élever le niveau de leadership, et de mettre en place une coordination plus étroite entre les différentes branches de l'armée », comme le rapporte fidèlement le quotidien russe Kommersant, le Financial Times estime de son côté que « Sourovikine est rétrogradé en raison des échecs sur le champ de bataille » ; « Il est le bouc émissaire de la retraite de Kherson », commente pareillement le correspondant de La Repubblica, qui souligne que ce « remaniement illustre également la lutte de pouvoir entre le ministre de la Défense Shoigu et le chef du groupe Wagner Prigozhin ». « L'homme d'affaires est très critique envers l'armée », et veut « s'attribuer toutes les victoires » comme la prise de Soledar hier encore dans l'est de l’Ukraine - démentie par le Kremlin, note de son côté El Pais, qui cite des sources dans la presse russe selon lesquelles « Poutine n'est pas vraiment intéressé par le fait qu'un général gagne trop en popularité pendant cette guerre ». La nomination du loyal Guerassimov constituerait ainsi « une projection de stabilité » pour Poutine, « à défaut d'une amélioration des perspectives militaires qui restent sombres pour la Russie », analyse le New York Times. 

La chasse « aux traîtres » bat son plein en Russie

Moscou envisage même « la révocation de la citoyenneté des "traîtres" qui ont fui le pays depuis le début de « l'opération spéciale », rapporte le correspondant de La Repubblica qui explique que le débat fait rage à la Douma « alors que la Constitution russe interdit expressément de priver les Russes de leur passeport ». La semaine prochaine, les députés russes vont ainsi se pencher sur « l'élargissement des motifs de révocation de la citoyenneté, mais uniquement pour ceux qui l'ont acquise ». En attendant, le parti Russie Unie - le parti de Poutine - a déjà commencé de son côté « à retirer "les traîtres" de sa base de données des militants », assure le quotidien russe Vedomosti. « Sur 25 millions de noms, il en resterait plus que 13 millions », « une véritable purge », commente La Repubblica.

Brésil : la crainte de nouvelles attaques, 4 jours après le coup de force raté 

Même si « l'appel à de nouvelles manifestations de l'extrême-droite n'a pas rempli les rues hier soir », le gouvernement du président Lula « est en alerte » et a « déployé des forces armées supplémentaires dans tout le pays », rapporte le correspondant à Brasilia du Guardian. « La tension est remontée d'un cran hier » explique le quotidien brésilien O’Globo « après que l'ex-président Bolsonaro a publié une vidéo sur Facebook remettant en cause la victoire de Lula et lançant des attaques également contre la Cour Suprême ». Un message qui a été « vite supprimé », souligne encore le quotidien, mais qui fait redouter « de nouvelles attaques des militants bolsonaristes contre les institutions brésiliennes ». « Le Brésil se prépare à de nouveaux troubles », commente également le Wall Street Journal qui souligne que la Cour suprême « a étendu les pouvoirs des autorités locales pour contrôler les manifestations », avec notamment « l'imposition d'amendes, équivalentes à 4 000 dollars de l'heure, aux personnes qui bloqueraient des routes ou envahiraient des bâtiments publics dans le cadre des manifestations ».

Le trafic aérien américain paralysé par une inquiétante panne informatique 

D'autant plus inquiétante « qu'on ne connaît toujours pas l'origine de la panne », fait valoir le correspondant à Washington d'El Pais qui souligne que le président Biden « a ordonné une enquête », alors de la piste de la cyberattaque semble écartée. Cet épisode de paralysie totale au niveau national qui « clouait au sol des milliers d'avions » est une « première depuis les attaques du 11 septembre 2001 », souligne de son côté le Wall Street Journal qui évoque « une panne inexpliquée du système d'alerte des pilotes ». Une défaillance qui met « en évidence la fragilité du système de transport aérien du pays et sa dépendance à l'égard d'une technologie vieillissante », estime encore le quotidien américain, alors que le New York Times pointe de son côté « le Congrès américain qui n'a pas donné les moyens financiers nécessaires à la F.A.A, l’autorité américaine de l'aviation, qui reste en sous-financement chronique et critique », dénonce le Times. 

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