À la Une: après les chars, les Occidentaux divisés sur la livraison d'avions de chasse à l'Ukraine
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Après le feu vert pour les chars de combat, le débat s'engage désormais sur l'envoi d'avion de chasse à Kiev « divisant à nouveau les alliés occidentaux » note le Wall Street Journal qui rapporte « le net refus du président Biden » de fournir des F-16 américains, soutenu dans cette opposition par le Royaume-Uni et l'Allemagne « qui redoutent que cela ne pousse la Russie à étendre sa guerre au-delà de l'Ukraine », alors que d'autres alliés notamment les Pays Baltes, la Pologne et même la France « qui n'exclut rien », plaident de leur côté en faveur d'un « soutien aérien accru pour les Ukrainiens afin de repousser les forces russes du pays ». « Cette nouvelle ligne rouge est-elle vraiment infranchissable ? », s'interroge Le Temps qui note « que cette guerre a montré que les feux rouges pouvaient rapidement passer au vert ». Sentiment partagé par une grande partie de la presse internationale, « l'administration Biden a l'habitude de rejeter des demandes en armement avant de céder par la suite », souligne le Washington Post. « La demande d'avions semble avoir été mise en attente, du moins pour les prochains mois » estime également le Times, « le temps pour l'Otan de se concentrer sur la livraison des chars promis », souligne encore le quotidien britannique. C’est « une approche graduelle pour accoutumer Poutine sans le brusquer » fait valoir un diplomate européen dans Politico qui note que « Joe Biden n'a en tout cas pas exclu de donner sa bénédiction à d'autres pays pour l'envoi de F-16 ». « Le débat est loin d'être clos », souligne Le Temps, « Joe Biden a fait savoir qu'il en rediscuterait prochainement avec le président Zelensky ». Le président américain qui envisage également « un voyage en Pologne en février pour coïncider avec la date anniversaire de l'invasion de l'Ukraine par la Russie », ajoute le Times.
Le président chinois Xi Jinping en visite d’État à Moscou au printemps ?
Annonce faite par Moscou, pas encore confirmée, mais pas démentie non plus par Pékin, « Le président Xi Jinping prépare sa visite en Russie », explique le South China Morning Post, « afin de renforcer les liens bilatéraux, et pour démentir toute impression de division à propos de la guerre en Ukraine ». Une visite d'État au printemps « qui pourrait avoir des répercussions considérables sur la position de neutralité de Pékin », met en garde le quotidien de Hong Kong qui explique « que ce voyage sera probablement utilisé par la propagande russe comme un geste de soutien clair à la guerre contre l'Ukraine ». Et le South China Morning Post de citer des analystes chinois qui s'inquiètent « de cet alignement étroit avec Moscou qui nuit à la Chine », et l'appelle à prendre ses distances « par rapport à l'invasion calamiteuse de Poutine », pour « reconstruire la confiance avec le monde occidental afin de soulager les difficultés économiques de la Chine ».
Le Pakistan à nouveau plongé dans la violence terroriste des talibans
Après le terrible attentat de Peshawar au Pakistan -qui a fait lundi plus de 100 morts dans une mosquée, « Le terrorisme est de retour au Pakistan » titre le New York Times pour qui cette attaque à la bombe « ramène le pays 10 ans en arrière, à une époque où la ville de Peshawar dans le nord-ouest du pays était à l'épicentre des attaques des combattants talibans pakistanais et d'autres militants islamistes ». « Cette résurgence meurtrière des talibans pakistanais était redoutée depuis le retour au pouvoir des talibans en Afghanistan en août 2020 » souligne de son côté le Guardian. « Cet attentat renforce les preuves que les talibans pakistanais reprennent des forces depuis leurs refuges en Afghanistan sous le nouveau régime de ce pays », analyse également le New York Times qui s'inquiète « de la capacité du gouvernement pakistanais de faire face à cette nouvelle vague meurtrière, alors que le pays s'enfonce dans une crise politique et économique ». « Ce n'est pas un hasard si cet attentat a frappé à la veille d'une visite du FMI au Pakistan » commente également le Suddeutsche Zeitung « les terroristes visent directement l'État » explique le quotidien allemand « pour déstabiliser le pays et pour reprendre les zones tribales à la frontière de l’Afghanistan ».
La réforme des retraites en France ne passe (toujours) pas
Cela fait même là Une du New York Times, qui rapporte que « du nord au sud du pays, des foules entières sont à nouveau descendues dans les rues pour manifester leur colère contre la réforme d'Emmanuel Macron de faire passer la retraite de 62 à 64 ans ». « La mobilisation prend encore de l'ampleur en France », note également Le Temps. « Et la nouveauté, c'est le front syndical uni » explique El Pais, « même la CFDT, un soutien habituel du gouvernement, y a adhéré. Et le rejet de cette réforme par près de 3 Français sur 4 atteste du divorce entre Macron et une grande partie des citoyens », commente encore le quotidien espagnol. « C'est le manque de volonté de compromis du gouvernement qui a motivé les opposants à la réforme à descendre encore plus nombreux dans la rue » analyse Die Welt qui note que le bras de fer va se poursuivre « sans qu'on sache qui pourrait le remporter ». « Si Macron cède, il perd sa crédibilité en tant que réformateur » explique El Pais, mais « s'il persiste, la fin de son mandat risque d'être marqué par des troubles sociaux et de nouvelles éruptions de violences comme celle des gilets jaunes en 2018 et 2019 ».
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