À la Une: la mini-tournée européenne de Zelensky, en quête d'avions de combat après un an de guerre
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À Bruxelles aujourd'hui, comme à Paris et à Londres hier, le président ukrainien va marteler cette même demande « d’avions de combat » à ses alliés européens, souligne Le Temps, « des ailes pour la liberté » comme il l'a joliment formulé hier devant le Parlement britannique « afin de rappeler que pour remporter la guerre contre la Russie, il lui faudra "au plus tôt" des avions occidentaux ». « Cette tournée éclair de 48h est brève, mais déjà bien remplie », commente de son côté le New York Times qui note que la Grande-Bretagne n’a pas « complètement exclu la fourniture d'avions à l'Ukraine », et s'est engagée à « former des pilotes ukrainiens ». « Même si l'idée a été fermement rejetée par les États-Unis et l'Allemagne, Rishi Sunak a ainsi posé un jalon », estime le Guardian ; le Premier ministre britannique « a donné le coup d'envoi d'une offensive diplomatique qui pourrait aboutir à la livraison d'avions de chasse à Kiev », assure de son côté le Times qui souligne que « Zelensky se concentre surtout sur l'acquisition de F16 américains et compte bien sûr le soutien de la Grande-Bretagne pour convaincre Washington et ses alliés de lui remettre ces appareils ». « Les leçons du passé suggèrent que les efforts diplomatiques ukrainiens pour obtenir de l'armement échouent rarement », note encore le quotidien britannique, « Zelensky a déjà réussi à obtenir gain de cause - malgré les réticences pour les missiles et les chars occidentaux ».
Zelensky se prépare à une « offensive majeure » des forces russes au printemps
Alors que les « forces ukrainiennes sont en difficulté sur le front est », rappelle Le Temps, Kiev redoute désormais « une offensive d'ampleur des Russes qui pourrait même intervenir autour de la date anniversaire de l'invasion le 24 février prochain », souligne le Wall Street Journal. « La Russie a en tout cas commencé à masser des troupes dans le Donbass et si elle n'obtient pas rapidement les tanks promis et des avions de combats modernes, elle n'a aucune chance de reprendre la main sur son agresseur », estime le quotidien suisse. « La course semble désormais engagée entre d'un côté les forces russes qui cherchent à répondre à l'exigence de Poutine de reprendre le Donbass et, d'autre part, l'arrivée d'armes occidentales supplémentaires qui pourraient aider les Ukrainiens à parer cet assaut russe », analyse le Washington Post. Le moment est « crucial », estime également le Guardian, et c'est d’ailleurs pourquoi « Zelensky a aujourd’hui pris le risque de venir en Europe », explique le quotidien britannique « pour maintenir la guerre au premier plan dans l'esprit des Occidentaux », alors qu'il a senti que leur attention « faiblissait entre les préoccupations intérieures et les tremblements de terre qui se disputent l'agenda de l'actualité ».
Séisme : en Turquie, les critiques montent contre le président Erdogan
Trois jours après le séisme, « alors que les voix se taisent sous les décombres », dit le Wall Street Journal, « les critiques se multiplient en Turquie contre la gestion de la catastrophe par le président Erdogan, mis directement en cause par l'opposition dans le manque de préparation de son gouvernement », rapporte le Times. De quoi braquer Erdogan qui « a admis des "lacunes" dans la réponse tardive apportée au séisme, mais tout en fustigeant "les critiques malhonnêtes" et en suspendant Twitter de longues heures hier soir », note Le Temps. « Mais pour des milliers de survivants laissés sans aide, dans le froid, la colère monte », souligne La Repubblica dont les envoyés spéciaux rapportent le désespoir et le sentiment « d'avoir été abandonnés » au milieu des gravats. « Plus cette détresse durera, plus elle pourrait éroder la position politique d’Erdogan, qui se présente souvent, commente le New York Times, comme une figure paternelle capable de comprendre les problèmes des gens ordinaires ». À trois mois des élections, Erdogan pourrait bien lui aussi être « emporté par ce séisme », analyse le quotidien turc Cumhuriyet.
La fille de Kim Jong-un, future héritière de son père ?
Depuis novembre dernier, et hier soir encore, « la fillette qui se nomme Kim Ju Ae, âgée d'une dizaine d'années, est apparue quatre fois auprès de son père dans des cérémonies officielles, relançant les spéculations sur sa succession », souligne le Times. « C’est assurément le signe le plus clair envoyé par Kim Jong-un pour montrer qu'elle est son héritière », assure de son côté le Washington Post. « Dans une société nord-coréenne profondément dominée par les hommes, c'est peu probable », estime un autre spécialiste dans La Repubblica qui avance l'idée qu'il s'agit plus de propagande « en montrant la fille pour tenter d'humaniser le leader nord-coréen, le présenter comme un père de famille aimant ». « La jeune fille est en tout cas la seule des trois enfants de Kim Jong-un à avoir été ainsi présentée au public », note le Wall Street Journal, qui souligne également qu'à 39 ans, le leader nord-coréen « n'a donné aucune indication qu'il avait l'intention de nommer un successeur ».
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