Revue de presse internationale

À la Une: 4 jours après le séisme, la crainte d'une crise humanitaire en Turquie et en Syrie

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Le président syrien Bachar el-Assad rend visite à une femme âgée rescapée du séisme, à l'hôpital universitaire d'Alep, en Syrie, dans ce document publié par la présidence syrienne le 10 février 2023.
Le président syrien Bachar el-Assad rend visite à une femme âgée rescapée du séisme, à l'hôpital universitaire d'Alep, en Syrie, dans ce document publié par la présidence syrienne le 10 février 2023. via REUTERS - SYRIAN PRESIDENCY
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Le séisme qui a déjà fait plus de 21 000 morts. Alors que désormais « l'espoir de retrouver des survivants s'amenuise », titre le Financial Times, c'est une « nouvelle course contre-la-montre » qui s'engage pour sauver les survivants, explique Le Temps qui rapporte les chiffres de l'OMS selon lesquels « 23 millions de personnes sont exposées dont 5 millions de personnes vulnérables », -ce qui laisse redouter « une crise sanitaire et humanitaire majeure qui pourrait causer encore plus de dommages que le séisme lui-même ». « Les températures sont glaciales », souligne de son côté le Washington Post, les organisations humanitaires s'inquiètent notamment « des risques d'hypothermie et d'engelures », mais également « des mauvaises conditions sanitaires », « le choléra a ainsi déjà fait sa réapparition dans le nord-ouest de la Syrie », note encore le quotidien américain. En Syrie, où la « situation est particulièrement préoccupante » en raison de la « destruction des infrastructures médicales après 12 ans de guerre civile, les besoins sanitaires sont énormes », rapporte également le New York Times, et l'aide internationale n’arrive qu'au compte-goutte via « un seul poste-frontière celui de Bab al-Hawa rouvert seulement hier avec la Turquie ». « Une aide insuffisante et qui est déjà arrivée trop tard pour sauver des vies dans le nord-ouest de la Syrie », souligne de son côté le Wall Street Journal qui pointe du doigt « la responsabilité de Damas, qui, avec le soutien de la Russie, bloquent depuis des années tout accès à cette région contrôlée par les groupes d'opposition rebelles ». Si la situation est difficile en Turquie, « elle est catastrophique en Syrie », commente le Guardian, sans ressource, sans aide après des années de guerre, le quotidien britannique rapporte le désespoir des survivants « comme ces 1 300 personnes entassées dans une église à Alep, et qui n'ont plus nulle part où aller ».

Des milliers d'Afghans prêts à rejoindre la Turquie avec la volonté de fuir leur pays  

Des milliers d'Afghans se sont précipités hier à l'aéroport de Kaboul, rapporte le Washington Post, « dans un écho saisissant aux scènes chaotiques qui avaient suivi la prise du pouvoir par les talibans il y a 18 mois ». Une « véritable ruée vers l'aéroport après que des rumeurs ont circulé selon lesquelles des avions emmenaient des volontaires en Turquie et en Syrie pour aider aux secours après le tremblement de terre ». « Rumeurs complètement infondées », note le Post qui souligne « que cette tentative de fuite en masse -vite réprimée par les talibans » reflète en tout cas « le désespoir croissant des Afghans alors que le pays s'enfonce dans la crise ». « Des conditions de vie désastreuses » « 40 millions d'Afghans souffrent de la faim de cet hiver, des millions d'entre eux sont réduits à la mendicité » rapporte le quotidien américain, « un désespoir qui les pousse à fuir à tout prix, quitte à rejoindre des zones sinistrées ».

Le « ballon » chinois était bien un ballon espion, assure Washington  

Ce n'était pas un « simple ballon baudruche », ironise le New York Times, ni même un « ballon météo » comme continue de l'affirmer Pékin, souligne le Times de Londres qui rapporte que selon le département d'État américain, « le ballon chinois dont les débris continuent à être récupérés au large de la Caroline du Sud comportait de multiples antennes capables de collecter des communications » et faisait sans doute partie « d'une flotte de surveillance mondiale déployée par Pékin au-dessus de 40 pays ».  De quoi continuer à alimenter « le climat de guerre froide » entre Washington et Pékin, souligne le Suddeutsche Zeitung, alors que la presse chinoise continue de fustiger « l'attitude irresponsable des États-Unis qui hystérise cet incident » comme le fait valoir le Global Times. Une manière de faire jouer « la ferveur nationaliste » des Chinois, analyse le Guardian « dans un contexte de mécontentement généralisé en Chine après les 3 ans de fermeture du Covid et la crise économique ».

États-Unis : le Missouri vote contre l'interdiction du port d'armes en public pour les enfants

Dans cette Amérique toujours malade de ses armes, le Missouri aux mains des Républicains se distingue à nouveau en rejetant une proposition de loi qui aurait « interdit aux enfants de porter ouvertement des armes à feu », s'émeut le Washington Post qui rapporte la détresse du maire démocrate de St Louis qui décrit « comment les jeunes de 14 ans paradent en ville avec des fusils semi-automatiques AR-15 et narguent la police qui ne peut rien faire ». « Une question de liberté individuelle » plaide un élu Républicain pour qui « ce n'est pas parce qu'un enfant est armé qu'il va nuire à quelqu'un ». Le Missouri qui vient par ailleurs « d'obliger les femmes élues de l'État à porter des vestes pour que leurs bras soient couverts », souligne de son côté le Guardian et qui envisage également « d'interdire les bars de drag-queens ».

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