Revue de presse internationale

À la Une: «Objets» volants abattus dans le ciel nord-américain, la Chine hausse le ton

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Des marins de l'armée américaine récupèrent les restes d'un potentiel ballon de surveillance chinois abattu par les États-Unis en Caroline du Sud, le 5 février 2023.
Des marins de l'armée américaine récupèrent les restes d'un potentiel ballon de surveillance chinois abattu par les États-Unis en Caroline du Sud, le 5 février 2023. © REUTERS/U.S. Navy Photo
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« Mais que se passe-t-il là-haut ? », s'interrogent en Une le Wall Street Journal et le New York Times qui, comme l'ensemble de la presse, affichent leur perplexité face à ces « mystérieuses incursions » qui ont conduit « l'armée américaine à abattre au total quatre de ces objets volants en seulement neuf jours ». Après la destruction la semaine passée du « ballon espion chinois, [...] ce week-end mouvementé a ressemblé à une invasion d'objets volants non identifiés », commente encore le New York Times. Le journal américain explique que « les trois objets volants abattus ces trois derniers jours dont l'un au-dessus du Canada l'ont été parce qu’ils représentaient un possible danger pour le trafic aérien civil ».

Et les déclarations des pilotes américains qui ont détruit ces objets volants « font sensation », note de son côté Die Welt, alors que dans le ciel canadien, ces pilotes disent avoir vu « un objet cylindrique, sans propulsion et qui aurait même perturbé leurs capteurs de vols ». Alors que dans le ciel américain, les responsables parlent « d'un objet de la taille d'une voiture » abattu au-dessus de l'Alaska, et d'un « objet octogonal » au-dessus du Lac Huron.

En attendant la récupération des débris pour analyse, les élus du Congrès américain « réclament, au plus vite, davantage d'informations », rapporte le Washington Post. Des élus avertissent l'administration Biden « que le manque d'informations pourrait rapidement conduire à l'anxiété du public et à de folles spéculations sur des invasions extra-terrestres ou sur de nouveaux actes d'espionnage de la Chine ou la Russie ».

La Chine accuse les États-Unis d’avoir violé son espace aérien

Même si Washington n'accuse encore personne, la Chine a vivement réagi ce lundi matin en affirmant que des ballons américains ont violé son espace aérien plus « de dix fois depuis 2022 ». Cela montre « l'extrême tension qui règne entre les deux superpuissances depuis que Washington a accusé la Chine d'avoir mis en service un système d'espionnage mondial avec ses ballons espions », commente le Guardian.

Alors que Pékin martèle toujours qu'il ne « s'agissait que d'un ballon météo », la presse nationaliste chinoise dénonce à nouveau, ce 13 février, « la réaction disproportionnée des États-Unis » qui « tirent sur un moustique avec un canon », fustige le Global Times. Le quotidien chinois estime que l'abattage ce weekend end de ces « objets volants non identifiés » n'avait d'autre but « que de démontrer que la Maison Blanche et le Pentagone n'auraient aucune hésitation ou faiblesse face à d'éventuelles menaces. [...] Une radicalité dangereuse », commente encore le Global Times qui rapporte également « que la marine chinoise se tient prête à abattre un objet volant non identifié en mer Jaune au large des côtes chinoises ».

Séisme : la Turquie se retourne contre les promoteurs immobiliers

Le séisme a déjà fait plus de 35 000 morts en Syrie et en Turquie. Les autorités turques ont déjà émis plus de « 100 mandats d'arrêts contre des promoteurs immobiliers, rapporte le Guardian, alors que la colère monte dans tout le pays face à l'ampleur des destructions ». Douze personnes ont déjà été arrêtées dont « Mehmet Yasar Coskun, l'entrepreneur qui a construit à Antakya un complexe résidentiel haut de gamme de douze étages qui s'est complètement effondré lors du séisme ».

« Il a été arrêté à l'aéroport d'Istanbul alors qu'il tentait de fuir au Monténégro », note de son côté le Times. Le quotidien britannique fustige « les amis bâtisseurs d'Erdogan qui ont bâti à tout va ces dernières décennies, ont fait fortune tout en bafouant les règles de construction ». Le président turc avait même « fait voter une loi qui permettait aux promoteurs d'être amnistiés mais sans mettre leurs bâtiments en conformité », souligne de son côté le New York Times, qui dénonce la volonté d’Erdogan « de tenter de détourner sa responsabilité », à trois mois des élections en Turquie.

Un donateur anonyme offre 30 millions de dollars pour les victimes

C'est l'une des « rares nouvelles réjouissantes » dans cette catastrophe, commente le Guardian qui rapporte « qu'un homme d'affaires pakistanais vivant aux États-Unis s'est rendu à l'ambassade de Turquie pour faire ce don de 30 millions de dollars », de manière « totalement anonyme ». Un geste salué par le Premier ministre pakistanais Shebbaz Sharif « qui s'est dit profondément ému par ce geste », souligne le quotidien pakistanais Dawn. Le journal rappelle que ce don est intervenu « après que le programme alimentaire mondial [PAM, NDLR] des Nations unies a lancé un appel pour soixante-dix-sept millions de dollars afin d'offrir des rations a plus d'un demi-million de personnes déplacées en Turquie et en Syrie ».

► À lire aussi : Séisme en Turquie et Syrie: aux États-Unis, l'aide s'amplifie et s'organise

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