À la Une: guerre en Ukraine et nouvelle «guerre froide» entre Washington et Pékin au menu de la Conférence de Munich
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Alors que les dirigeants d'une quarantaine de pays se pressent à Munich pour participer à cette grande conférence annuelle, le « Davos de la défense », comme l'appelle le Financial Times, « l'absence du chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov sera difficile à ignorer », commente le quotidien britannique qui explique « qu'à quelques jours de l'anniversaire de l'invasion de l'Ukraine aucun dirigeant russe n'a été invité cette année ». « Il y a un an à Munich, Volodymyr Zelensky fustigeait l'Occident pour son incapacité à dissuader l'agression russe », note de son côté le New York Times, « cette année, les responsables occidentaux, dont la vice-présidente américaine Kamala Harris espèrent montrer leur détermination et faire preuve d'unité face à Moscou ». Dans son discours demain, Kamala Harris devrait en tout cas « réitérer l'engagement de l'administration Biden à défendre Kiev "aussi longtemps qu'il le faudra" », souligne le Washington Post, malgré « la crainte que ce soutien ne faiblisse dans les mois à venir » ; « alors que les conservateurs américains qui tiennent désormais la Chambre des représentants promettent de retirer leur soutien à l'Ukraine, et que l'appétit de l'Europe pour le financement à long terme de la guerre reste bien incertain », explique encore le Post. Face au risque d'une guerre « prolongée », qui pourrait durer de très longues années, le patron de l'Otan, Jens Stoltenberg, met en tout cas en garde contre les conséquences « d'un manque de soutien des Occidentaux », rapporte Die Welt. Une victoire russe, a-t-il martelé « serait une tragédie pour les Ukrainiens, mais également un danger pour tout l'Occident ».
Désamorcer une nouvelle « guerre froide » entre Washington et Pékin
« Munich va -cette année servir de toile de fond aux nouvelles tensions est-ouest entre les États-Unis et la Chine » explique le Financial Times après l'épisode de la guerre des ballons et les accusations mutuelles d'espionnage. « La Conférence va être l'occasion pour les chefs diplomates américains et chinois de clarifier la situation », souligne le Wall Street Journal avec « la possible rencontre en marge du sommet d'Antony Blinken et de son homologue chinois Wang Yi ». Dès hier, « Biden a en tout cas tenté de calmer les tensions », explique le New York Times, « en rassurant les Américains sur le fait que les derniers objets volants abattus au-dessus de l'Amérique du Nord n'étaient pas liés au programme des ballons espions chinois, et en annonçant également qu'il prévoyait de s'entretenir avec le président Xi Jinping très prochainement ». Voilà qui « ouvre la voie à la rencontre Blinken-Wang Yi à Munich », estime encore le Times, qui souligne néanmoins que « dans le même temps, Biden a envoyé un message clair de détermination à Pékin en affirmant qu'il ne s'excusait pas d'avoir descendu le ballon chinois ». Des dissensions entre les deux superpuissances qui tombent d'autant plus mal, analyse de son côté La Repubblica, « alors que l'Italie, la France et l'Allemagne espèrent toujours convaincre la Chine de faire pression sur son allié russe » pour mettre un terme à la guerre en Ukraine.
L’indépendance écossaise remise en question après le départ de Sturgeon
Alors que « les nationalistes écossais tentent toujours de se remettre du choc de ce départ », dit le Times, « cette démission surprise pourrait retarder de cinq ans le nouveau vote sur l'indépendance de l'Écosse », estime le Guardian qui rapporte « que des hauts responsables du SNP, le parti indépendantiste écossais, reconnaissent qu'avec les élections générales en 2024 et en Écosse en 2026, il serait irréaliste d'envisager un nouveau référendum dans les prochaines années ». « Si la dirigeante tant admirée de l'Écosse n'a pas pu apporter l'indépendance, qui le pourra ? » s'interroge de son côté le New York Times qui estime que parmi les candidats à sa succession, « aucun n'a le charisme de Sturgeon ». Les membres du SNP voteront entre les 13 et 27 mars pour désigner son successeur, note le Washington Post qui souligne que « même s'il n'y a pas de successeur évident, la cause indépendantiste n'est pas morte alors qu'une large majorité des jeunes écossais sont favorables à un divorce avec Londres ».
Les fromages italiens classés « meilleurs du monde », la France moquée
« Les Français en prennent pour leur grade », triomphe La Gazetta Dello Sport qui se félicite « que la suprématie italienne en matière de fromage ait été reconnue par site croate tasteAtlas, l'Atlas mondial de la cuisine traditionnelle qui a classé 8 fromages italiens dans le Top 10 », alors que la France « n'arrive qu'en 13ᵉ position avec son reblochon ». « Le parmesan, le gorgonzola et la burrata auraient ainsi détrôné le comté, le roquefort et le camembert », s'amuse également le Times de Londres qui mesure le coup porté « à la fierté gauloise » et rapporte la colère des Français. Un classement culinaire qui pose quand même « beaucoup de questions », reconnaît néanmoins le quotidien britannique, qui en veut d'ailleurs pour preuve, et avec beaucoup d'humour, « qu'aucun fromage britannique ne figure dans le top 100 ».
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