À la Une: la CPI va lancer ses premiers mandats d'arrêt contre la Russie pour crimes de guerre
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« C'est imminent », assure même le New York Times qui révèle l'information reprise ce 14 mars dans une grande partie de la presse internationale. Selon le quotidien américain, « la CPI [Cour pénale internationale, NDLR] va ainsi ouvrir deux dossiers de crimes de guerre liés à l'invasion russe de l'Ukraine et demander des mandats d'arrêt à l'encontre de plusieurs personnes ». Le New York Times, qui cite des responsables actuels de la Cour pénale, précise que ces mandats d'arrêt concernent « plusieurs Russes jugés responsables de l'enlèvement massif d'enfants ukrainiens, et du ciblage délibéré des infrastructures civiles ukrainiennes ».
Un an après le lancement des premières enquêtes, le procureur général de la CPI, le Britannique Karim Khan, « va demander aux juges d'approuver ces mandats d'arrêt sur les bases des preuves recueillies en Ukraine », note de son côté le Guardian, qui souligne que Karim Khan s'est « lui-même rendu à trois reprises dans le pays pour visiter des sites, notamment à Boutcha où des crimes de guerre auraient été commis ».
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« Certains diplomates estiment même possible que le président russe Vladimir Poutine soit inculpé, car la Cour ne reconnaît pas l'immunité à un chef d'État en cas de crimes de guerre, crimes contre l'humanité ou génocide », ajoute le New York Times qui souligne néanmoins « que la probabilité d'un procès reste faible étant donné que la Russie ne livrera sans doute pas les suspects à la justice internationale. »
Xi Jinping à Moscou la semaine prochaine pour jouer les « faiseurs de paix »
Dans la foulée de sa visite à Moscou la semaine prochaine, le président chinois « envisage même de s'entretenir par vidéo avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky », assure le Wall Street Journal. Une première depuis le début de la guerre, « si cette conversation directe a bien lieu », commente le quotidien américain, « elle marquerait en tout cas une étape importante dans les efforts de Pékin pour jouer les pacificateurs en Ukraine, des efforts qui ont été jusqu'à présent accueillis avec scepticisme en Europe ».
Fort d'un troisième mandat à la tête du pays, « Xi Jinping cherche ainsi à dominer la scène internationale », analyse de son côté le Guardian « pour offrir une alternative à la domination du modèle américain ». Un nouvel essor de la diplomatie chinoise « qui s'est déjà illustré la semaine passée par la percée diplomatique surprise entre l'Arabie saoudite et l'Iran », souligne de son côté le Suddeutsche Zeitung.
Biden indigne les écologistes en approuvant un forage pétrolier géant en Alaska
Un virage « radical » de Biden, commente le New York Times, en totale contradiction avec ses promesses écologiques : « Le candidat Biden avait juré aux électeurs inquiets du réchauffement climatique qu'il n'y aurait plus de forages sur les terres fédérales, un point c'est tout ! Et hier, le président Biden a approuvé un énorme plan de huit milliards de dollars visant à extraire 600 millions de barils de pétrole des terres vierges de l'Alaska. » Mais voilà, explique encore le quotidien américain, « la crise énergétique mondiale et la pression des législateurs de l'Alaska à la veille d'une année électorale n'ont finalement laissé que peu de choix à Biden ».
« Le projet de forage Willow va générer des emplois et des revenus pour l'Alaska », note également le Wall Street Journal, « et cela a emporté la conviction de Biden malgré l'opposition des défenseurs de l'environnement qui dénoncent le projet comme étant "une véritable bombe à carbone" ».
« C'est une carafe d'eau froide dans la lutte contre le réchauffement climatique », s'indigne également le correspondant d'El Pais qui met en avant « la contamination de l'une des dernières zones vierges des États-Unis » avec des effets « dévastateurs pour les populations autochtones la faune et le climat ». « L'augmentation de l'extraction du pétrole en Alaska a déjà affecté les populations de caribous que plusieurs communautés de la région chassent pour leur subsistance », souligne de son côté le Guardian.
En Écosse, les velléités d’indépendance en forte baisse
Un mois après la démission surprise de la Première ministre Nicola Sturgeon, et alors que les indépendantistes écossais votent depuis le 13 mars pour lui trouver un successeur, un nouveau sondage indique « que le soutien à l'indépendance a chuté à seulement 39% contre 47% qui souhaitent continuer à faire partie de l'Union », rapporte le quotidien écossais The Scotsman. Des velléités d'indépendance en berne, et des électeurs du SNP [le parti indépendantiste, NDLR] qui sont « meurtris, déconcertés et peut-être même déjà morts », commente de son côté le Times de Londres pour qui les trois candidats au remplacement de Sturgeon n'enthousiasment personne avec leurs « querelles intestines ». Toujours selon le même sondage, « les trois candidats sont considérés comme de mauvais dirigeants potentiels pour l'Écosse ». Les résultats du vote écossais sont attendus le 27 mars prochain.
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