À la Une: Xi Jinping et Vladimir Poutine réaffirment leur «front uni» contre l’Occident
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Alors que le président chinois a achevé ce matin sa longue visite d'État, 3 jours à Moscou, la presse mondiale fait ses Unes avec ces images des deux dirigeants se serrant chaleureusement la main, ou bien encore trinquant tout sourire. « Alors que la guerre fait rage dans l'Est de l'Ukraine, à des centaines de kilomètres de là, sous les dorures du Kremlin Xi Jinping et Vladimir Poutine ont, eux célébré la « nouvelle ère de leur relation spéciale », écrit le Wall Street Journal, une relation qui « met (surtout) en évidence le défi lancé aux Occidentaux ». « Les deux dirigeants ont tissé des liens contre l'Occident », analyse également le New York Times, qui rapporte comment « dans leur déclaration commune ils ont fustigé les États-Unis accusés « de saper la sécurité internationale pour conserver leur avantage militaire ». « Les chinois ne fournissent pas encore d'armes à la Russie, mais Xi Jinping a en tout cas offert à Poutine un véritable soutien moral et psychologique » en lui manifestant ainsi son plein soutien alors que le président russe est considéré comme un véritable paria par les Occidentaux, commente de son côté le Washington Post. Et « les engagements économiques annoncés par les deux dirigeants montrent bien que la Chine va continuer à faire des affaires normalement avec la Russie afin de contrer les sanctions imposées par les États-Unis et l'Europe », note le New York Times. « Avec Xi Jinping, Poutine a un partenaire qui lui montre qu'il n'est pas seul dans sa vision du monde anti-occidentale », souligne Die Welt, un partenaire qui se soucie également « très peu des décisions de la CPI », note encore le quotidien allemand « Xi Jinping a ainsi invité le président russe à se rendre en Chine cette année ».
Moscou menace Londres contre la fourniture à Kiev d'armes à l'uranium appauvri
Aux côtés de son homologue chinois hier, le président russe a sérieusement « mis en garde la Grande-Bretagne » rapporte le Times, « si elle fournit -comme elle l'a annoncé des munitions perforantes contenant de l'uranium appauvri aux forces ukrainiennes ». La Russie « réagira en conséquence », a averti le président russe « sans donner plus de détails » note de son côté le Guardian « alors qu’il profère souvent des menaces nucléaires, c'est son ministre de la défense Serguei Shoïgou qui s'en est chargé en déclarant « qu'il restait de moins en moins d'étapes avant une collusion nucléaire » potentielle entre la Russie et l'Occident. Moscou dispose également « d'obus de chars à uranium appauvri », note encore le Guardian qui souligne « que la toxicité de ces armes suscite toujours des inquiétudes », et que leur utilisation est d'ailleurs dénoncée par les organisations anti-nucléaires britanniques.
La crise politique en France inquiète sérieusement ses voisins européens
« Mais que va devenir la France ? » dramatise le Suddeutsche Zeitung qui comme l'ensemble de la presse internationale décrit « l'intensification des manifestations en France, les poubelles incendiées, les blocages des périphériques et des raffineries et même les barricades étudiantes dans les universités » rapporte le Guardian alors que « le gouvernement a survécu de justesse à un vote de défiance, certains français redoutent désormais un effondrement du système politique ». Inquiétude partagée par le Frankfurter Allgemeine Zeitung qui met en cause « les forces politiques qui de droite comme de gauche ont tout mis en œuvre pour empêcher un débat constructif sur l'avenir des retraites, mais également la faute du Président Macron qui a lieu de forger une coalition avec des gens raisonnables et la CFDT le syndicat réformateur, s'est avancé comme un véritable autocrate ». « Le crépuscule de Macron a commencé » assène même le Handelsblatt, alors qu'El Pais estime déjà que « l'intervention télévisée du président français ne va guère calmer le jeu », Macron « semble prêt à affronter la crise sans faiblir », commente également le New York Times.
De quoi gâcher la visite du roi Charles III attendu ce dimanche à Paris ?
« La 1ère visite d'État du roi en France va être accueillie par « une bonne vieille grève générale » rapporte le Times qui explique « que les syndicats considèrent ce voyage royal comme une bonne occasion de faire monter la pression ». Voilà qui va « sérieusement perturber la visite », s'affole le quotidien britannique qui met en avant « des blocages, des risques de projectiles ». La police française s'inquiète notamment d'une « possible grande manifestation près du château de Versailles où Charles et Camilla doivent assister à un banquet d’État avec les époux Macron », note encore le Times qui souligne « qu'alors que la France est en pleine ébullition et que les manifestants souhaitent que leur président soit traité comme Louis XVI qui a fini sur l’échafaud, ce dîner à Versailles tombe au plus mauvais moment ».
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