À la Une: l'explosion de Starship pourrait ralentir l'ambitieux programme spatial d'Elon Musk
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Les images spectaculaires du décollage, puis de l'explosion de la plus grande et puissante fusée du monde s'affichent en Une de l'ensemble de la presse internationale, très impressionnée par ce premier vol d'essai, heureusement sans équipage, de Starship « qui va ramener l'humanité sur la Lune et atterrir sur Mars », s'enthousiasme toujours La Repubblica. Le quotidien italien n'est pas le moins du monde inquiet de cette explosion en plein ciel au bout de seulement quatre minutes de vol.
« Elon... nous avons un problème », titre de son côté le tabloïd britannique Metro mais qui lui aussi, au-delà de l'ironie, se range aux arguments du patron de SpaceX pour qui « ce premier vol essai est un véritable succès » puisqu'il permettra « d'accumuler des données précieuses » pour bâtir une fusée complètement « fiable ».
« Le vaisseau a certes explosé mais SpaceX a des raisons de sabrer le champagne », estime même le New York Times qui rappelle qu'Elon Musk avait d'ailleurs « minimisé les attentes sur ce premier vol d'essai », « même si la fusée n'a pas atteint une vitesse suffisante pour se mettre en orbite », souligne encore le Times « son décollage constitue déjà un exploit en soi ».
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« Les essais et les erreurs font partie du succès », argumente également le Washington Post qui assure d'ailleurs « que l'exploration spatiale ne sera pas entravée par l'explosion de Starship » ou plus précisément « par le démontage rapide non programmée de la fusée », comme le décrit SpaceX.
Le calendrier de la Nasa vers la Lune bousculé ?
Même si cet essai a constitué « une expérience d'apprentissage », le vol n'a pas été une « réussite totale », reconnaît le New York Times qui estime que « cela pourrait bien affecter le calendrier de la Nasa qui prévoit de manière optimiste un premier alunissage de Starship avec des astronautes en 2025 ».
Une date jugée également « trop ambitieuse » par le Guardian qui estime par ailleurs « irréaliste » le voyage autour de Lune « prévu cette année par SpaceX avec 11 personnes privées à bord ». Le lancement avorté hier de Starship « met en évidence le long chemin que SpaceX doit encore accomplir pour disposer d'un lanceur réutilisable et sûr », commente de son côté El Pais. Même si Elon Musk se donne encore « deux ou trois ans » pour parvenir à renvoyer des hommes marcher sur la Lune, « ses rêves d'envoyer l'humanité sur Mars pour assurer sa survie semblent encore loin de la portée de sa fusée », estime le quotidien espagnol.
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L’Otan accélère son soutien à l’Ukraine avant la contre-offensive du printemps
Les ministres de la Défense de l'Otan sont réunis ce vendredi à Ramstein en Allemagne « pour coordonner et accélérer leur aide militaire à l'Ukraine », alors que le président Zelensky « pourrait lancer sa vaste contre-offensive militaire dès la fin du mois », assure le Washington Post. À la veille de cette vaste offensive, les Alliés multiplient en tout cas les gestes de soutien « avec hier, la visite pour la première fois à Kiev, du secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, [...] l'un des gestes les plus symboliques du soutien occidental à l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe », commente El Pais.
Stoltenberg qui a assuré « que la place de L'Ukraine était dans l'Otan », rapporte de son côté le Frankfurter Allgemeine Zeitung qui y voit « un véritable pas vers la perspective d'adhésion » même si le patron de l'Otan est resté « flou sur le calendrier ». De quoi en tout cas « réveiller la colère de Moscou », note encore le quotidien allemand qui souligne que le Kremlin qui a justifié son « opération spéciale » par la nécessité d'empêcher Kiev de rejoindre les Alliés, a de nouveau mis en garde, ce jeudi, les Alliés « contre une menace sérieuse et significative pour la sécurité de la Russie ».
Biden devrait annoncer la candidature à sa réélection la semaine prochaine
Ça pourrait même être « mardi prochain », dit le Washington Post qui assure « que les équipes du président Biden finalisent en ce moment même la vidéo qui servira à lancer officiellement sa campagne pour 2024 ». Et voilà qui pourrait donner le coup d'envoi « d'une campagne présidentielle extraordinaire », commente encore le Post, « avec un Joe Biden âgé de 80 ans, le président le plus âgé de toute l'histoire des États-Unis et qui affrontera Donald Trump, 76 ans - déjà officiellement candidat - pour récupérer le bureau ovale ce qui laisse redouter une présidence très peu orthodoxe, en cas de succès », estime encore le quotidien américain. Si l'âge de Biden « a interrogé de nombreux démocrates », rapporte de son côté le New York Times, le président entend en faire une force « en se présentant comme le candidat chevronné face à une opposition conspirationniste ».
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