Revue de presse internationale

À la Une: la Chine «faiseuse de paix» en Ukraine, à la veille de la contre-offensive de Kiev

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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky et son homologue chinois Xi Jinping ont conversé par téléphone le 26 avril, pour la première fois depuis le début de l'invasion de la Russie.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky et son homologue chinois Xi Jinping ont conversé par téléphone le 26 avril, pour la première fois depuis le début de l'invasion de la Russie. © Montage RFI - Genya SAVILOV/AFP - Gonzalo Fuentes/Reuters
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« Ils se sont enfin parlé », se réjouit Le Soir. Après « un si long silence », écrit El Pais, « 14 mois après le début de l'invasion russe en Ukraine, Xi Jinping a donc enfin appelé le président ukrainien ». Une heure d'une conversation « longue et significative », s'est réjoui Volodymyr Zelensky, et au cours de laquelle « le président chinois a plaidé en faveur d'une solution négociée au conflit russo-ukrainien, et promis l'envoi d'une délégation chinoise en Ukraine pour travailler à une résolution de la crise », rapporte le South China Morning Post.

Une « ouverture diplomatique chinoise » qui constitue une véritable « récompense pour Zelensky », analyse le Frankfurter Allgemeine Zeitung pour qui « l'appel téléphonique du chef de l'État chinois montre que Pékin cherche à jouer un rôle plus actif dans le conflit, et que Xi Jinping ne mise pas seulement sur le cheval russe [...]. Et il peut se le permettre », ironise le quotidien allemand, « car Poutine est déjà terriblement dépendant de la Chine ».

Moins enthousiaste en revanche, le New York Times rappelle, de son côté, « que la Chine n'a toujours pas condamné l'offensive russe en Ukraine », et se félicite seulement « que le président ukrainien a mis à profit ce premier entretien pour insister sur le fait que l'Ukraine ne renoncerait pas à ses territoires occupés en échange de la paix ».

« Washington se réjouit de ce premier dialogue, mais reste sceptique », note également le Wall Street Journal qui voit dans « les ambitions diplomatiques de la Chine, une concurrence avec les États-Unis », la Chine se présentant « en faiseur de paix » face aux Américains accusés par elle « d'alimenter le conflit en fournissant des armes à l'Ukraine ». Scepticisme et prudence partagés par La Repubblica qui rappelle « les propos explosifs de l'ambassadeur chinois à Paris qui la semaine passée avait remis en cause la souveraineté des ex-républiques soviétiques ».

Moscou affute ses armes

Tout en saluant l'initiative chinoise, le Kremlin, pas très enthousiaste, a d'ailleurs balayé tout espoir de négociations en accusant « Kiev et "ses promoteurs occidentaux" de rejeter toute solution diplomatique », rapporte El Pais. Loin de la paix, Poutine se prépare plutôt à une « prolongation de la guerre », souligne de son côté le Suddeutsche Zeitung, à la veille de la contre-offensive annoncée de l'Ukraine, et qui pourrait débuter dès la semaine prochaine, « le président russe fourbit ses armes et n'a visiblement toujours pas renoncé à sa conquête complète de l'Ukraine », souligne le quotidien allemand.

► À lire aussi : Appel Xi-Zelensky : la Russie accuse l’Ukraine de «saper les initiatives de paix»

Une contre-offensive dont l'issue pourrait être « décisive pour la suite du conflit », insiste le New York Times. « À défaut d'une victoire décisive, le soutien de l'Occident à Kiev pourrait s'affaiblir », explique le quotidien américain et « l'Ukraine pourrait alors être soumise à des pressions croissantes pour entamer des pourparlers de paix pour mettre fin au conflit ».

Le pape autorise des femmes à voter au synode

Une « première historique », salue le Frankfurter Allgemeine Zeitung, « pour la première fois dans l'histoire de l'Église catholique, des femmes seront invitées à la prochaine grande conférence épiscopale en octobre prochain à Rome ». Et elles pourront voter, s'enthousiasme également La Repubblica qui se félicite de l'arrivée de ces « mères synodales, [...] volonté du pape François d'impliquer davantage les femmes au niveau de la direction de l’église ».

Longtemps critiqué pour avoir traité les « femmes comme des citoyennes de seconde zone », le Vatican s'ouvre enfin, se réjouissent les groupes de femmes catholiques, rapporte le South China Morning Post. « Une fissure dans le plafond de verre », un premier pas qui permettra à « 40 femmes (religieuses et laïcs) de voter, sur quelque 370 membres du synode, en grande majorité des évêques », note encore La Repubblica.

L'ex-Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern rejoint Harvard

L’ancienne dirigeante néo-zélandaise, qui avait « surpris le monde entier en annonçant au début de l'année sa démission pour cause d’épuisement à 42 ans », va rejoindre la prestigieuse université américaine de Harvard à l'automne prochain pour un semestre « pour y étudier et donner également des conférences sur la gouvernance », rapporte le Washington Post.

« Véritable icône mondiale de la gauche et des féministes », Jacinda Ardern, qui a conceptualisé la nécessité « d'un leadership à la fois fort et empathique », souligne le Guardian, devrait notamment « poursuivre à Harvard son travail sur l'appel de Christchurch, pour empêcher la diffusion en ligne de contenus extrémistes et terroristes ». Un engagement « qu'elle avait mis en place après les attentats contre les deux mosquées de la ville en 2019 ».

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