À la Une: la Chine «faiseuse de paix» en Ukraine, à la veille de la contre-offensive de Kiev
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« Ils se sont enfin parlé », se réjouit Le Soir. Après « un si long silence », écrit El Pais, « 14 mois après le début de l'invasion russe en Ukraine, Xi Jinping a donc enfin appelé le président ukrainien ». Une heure d'une conversation « longue et significative », s'est réjoui Volodymyr Zelensky, et au cours de laquelle « le président chinois a plaidé en faveur d'une solution négociée au conflit russo-ukrainien, et promis l'envoi d'une délégation chinoise en Ukraine pour travailler à une résolution de la crise », rapporte le South China Morning Post.
Une « ouverture diplomatique chinoise » qui constitue une véritable « récompense pour Zelensky », analyse le Frankfurter Allgemeine Zeitung pour qui « l'appel téléphonique du chef de l'État chinois montre que Pékin cherche à jouer un rôle plus actif dans le conflit, et que Xi Jinping ne mise pas seulement sur le cheval russe [...]. Et il peut se le permettre », ironise le quotidien allemand, « car Poutine est déjà terriblement dépendant de la Chine ».
Moins enthousiaste en revanche, le New York Times rappelle, de son côté, « que la Chine n'a toujours pas condamné l'offensive russe en Ukraine », et se félicite seulement « que le président ukrainien a mis à profit ce premier entretien pour insister sur le fait que l'Ukraine ne renoncerait pas à ses territoires occupés en échange de la paix ».
« Washington se réjouit de ce premier dialogue, mais reste sceptique », note également le Wall Street Journal qui voit dans « les ambitions diplomatiques de la Chine, une concurrence avec les États-Unis », la Chine se présentant « en faiseur de paix » face aux Américains accusés par elle « d'alimenter le conflit en fournissant des armes à l'Ukraine ». Scepticisme et prudence partagés par La Repubblica qui rappelle « les propos explosifs de l'ambassadeur chinois à Paris qui la semaine passée avait remis en cause la souveraineté des ex-républiques soviétiques ».
Moscou affute ses armes
Tout en saluant l'initiative chinoise, le Kremlin, pas très enthousiaste, a d'ailleurs balayé tout espoir de négociations en accusant « Kiev et "ses promoteurs occidentaux" de rejeter toute solution diplomatique », rapporte El Pais. Loin de la paix, Poutine se prépare plutôt à une « prolongation de la guerre », souligne de son côté le Suddeutsche Zeitung, à la veille de la contre-offensive annoncée de l'Ukraine, et qui pourrait débuter dès la semaine prochaine, « le président russe fourbit ses armes et n'a visiblement toujours pas renoncé à sa conquête complète de l'Ukraine », souligne le quotidien allemand.
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Une contre-offensive dont l'issue pourrait être « décisive pour la suite du conflit », insiste le New York Times. « À défaut d'une victoire décisive, le soutien de l'Occident à Kiev pourrait s'affaiblir », explique le quotidien américain et « l'Ukraine pourrait alors être soumise à des pressions croissantes pour entamer des pourparlers de paix pour mettre fin au conflit ».
Le pape autorise des femmes à voter au synode
Une « première historique », salue le Frankfurter Allgemeine Zeitung, « pour la première fois dans l'histoire de l'Église catholique, des femmes seront invitées à la prochaine grande conférence épiscopale en octobre prochain à Rome ». Et elles pourront voter, s'enthousiasme également La Repubblica qui se félicite de l'arrivée de ces « mères synodales, [...] volonté du pape François d'impliquer davantage les femmes au niveau de la direction de l’église ».
Longtemps critiqué pour avoir traité les « femmes comme des citoyennes de seconde zone », le Vatican s'ouvre enfin, se réjouissent les groupes de femmes catholiques, rapporte le South China Morning Post. « Une fissure dans le plafond de verre », un premier pas qui permettra à « 40 femmes (religieuses et laïcs) de voter, sur quelque 370 membres du synode, en grande majorité des évêques », note encore La Repubblica.
L'ex-Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern rejoint Harvard
L’ancienne dirigeante néo-zélandaise, qui avait « surpris le monde entier en annonçant au début de l'année sa démission pour cause d’épuisement à 42 ans », va rejoindre la prestigieuse université américaine de Harvard à l'automne prochain pour un semestre « pour y étudier et donner également des conférences sur la gouvernance », rapporte le Washington Post.
« Véritable icône mondiale de la gauche et des féministes », Jacinda Ardern, qui a conceptualisé la nécessité « d'un leadership à la fois fort et empathique », souligne le Guardian, devrait notamment « poursuivre à Harvard son travail sur l'appel de Christchurch, pour empêcher la diffusion en ligne de contenus extrémistes et terroristes ». Un engagement « qu'elle avait mis en place après les attentats contre les deux mosquées de la ville en 2019 ».
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