À la Une: des F16 pour l’Ukraine, peut-être un tournant dans la guerre
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Le sommet du G7 à Hiroshima marque « un tournant militaire et diplomatique dans la guerre en Ukraine » titre El Pais, alors qu'après des mois de réticences, « la décision américaine d'autoriser ses alliés à envoyer des avions de chasse F16 ouvre une toute nouvelle perspective sur le conflit », estime le quotidien espagnol. « Une décision majeure, historique », salue également le Frankfurter Allgemeine Zeitung. « C'est un signal clair envoyé à Poutine », estime également Die Welt sur « l'engagement total » des alliés pour la victoire de l’Ukraine. « Même s'il faudra sans doute attendre l'automne pour que ces F16 soient mis à disposition, Kiev bénéficiera alors d'un énorme coup de pouce sur le terrain », commente encore El Pais. Analyse partagée par le Times de Londres. « L'envoi des F16 pourraient renforcer les chances de succès de l'Ukraine à l'automne prochain », et la bataille aérienne pourrait même « décider du vainqueur de la guerre », insiste le quotidien britannique. « La décision de fournir ces avions de combats perfectionnés intervient alors qu'on craint que la contre-offensive attendue de l'Ukraine ne porte pas le coup d'assommoir que beaucoup espéraient », analyse de son côté le Washington Post, qui souligne « que malgré la résistance courageuse de l'Ukraine à Washington et dans les capitales occidentales, on redoute que la guerre ne se poursuive cette année et au-delà ».
Moscou et Pékin accusent le G7 de « saper la paix mondiale »
La presse russe reproduit fidèlement la colère du Kremlin qui dénonce « la volonté des Occidentaux de vaincre la Russie non pas seulement sur le champ de bataille, mais également de l'éliminer en tant que concurrent géopolitique ». Dans un édito au vitriol, le quotidien Komsomolskaïa Pravda fustige « des dirigeants occidentaux qui acceptent de combattre Moscou jusqu'au dernier Ukrainien », l'Ukraine n'étant, dénonce-t-il, « qu'un outil ponctuel pratique que les Alliés utilisent, puis qu'ils jettent ». Même colère dans la presse chinoise qui accuse le G7 de « saper la paix mondiale ». Pour le Global Times, le quotidien nationaliste chinois, « les États-Unis souhaitent reproduire la crise ukrainienne dans toute l’Asie-Pacifique, monter les uns contre les autres pour lancer dans la région une guerre par procuration ». Une nouvelle montée de tensions entre Washington et Pékin, battue en brèche par l'optimisme de Joe Biden, souligne de son côté le Wall Street Journal, qui note qu’avant de quitter Hiroshima, le président américain a en tout cas assuré entrevoir « un dégel potentiel avec la Chine très prochainement ».
La police allemande enquête sur le possible empoisonnement de deux exilées russes
Une info révélée hier par le Welt am Sonntag et reprise largement dans la presse aujourd’hui, qui rapporte comment ces deux femmes, « deux journalistes russes en exil, avaient déclaré des symptômes d'empoisonnement après avoir participé fin avril à une conférence à Berlin du dissident et critique du Kremlin Mikhaïl Khodorkoski ». « Des douleurs aiguës, un étrange engourdissement » rapporte Die Zeit. « L'une d'entre elles a dû être hospitalisée à Berlin », souligne de son côté le Guardian alors que l'autre journaliste, qui a elle révélé son identité, Natalia Arno, la directrice de la fondation « Free Russia », a été soignée aux États-Unis où elle réside. Une enquête aurait également été ouverte par le FBI, sur des soupçons d'empoisonnement avec « un agent neuro-toxique ». Peut-être du « Novichok », dit le Guardian comme « l'utilisent les services secrets russes contre les opposants au Kremlin, comme ce fut le cas contre Alexei Navalny en 2020 ».
La fontaine de Trevi à Rome ciblée par les militants écologistes
Ces images de mini-marée noire dans la célèbre fontaine de la Dolce Vita s'affichent dans de nombreux quotidiens aujourd'hui, comme dans le South China Morning Post le quotidien de Hong Kong qui décrit comment une poignée de militants écologistes d'Ultima Generazione (la dernière génération) « ont versé du charbon de bois dilué dans l'eau de la fontaine afin d'alerter contre le réchauffement climatique ». « Une attaque complètement absurde contre le patrimoine » a dénoncé le maire de Rome, qui souligne « que les réparations de la fontaine et notamment la vidange de ses 300 000 litres d'eau vont avoir un impact important sur l'environnement », rapporte La Repubblica. L’Italie qui entend durcir encore sa législation contre les « écolo-vandales », comme les appelle le ministre de l'Intérieur italien, des militants qui ont multiplié les actions contre des œuvres d'art ces derniers mois en Europe, souligne encore la presse italienne qui rappelle « qu'en Italie, ces actes sont passibles d'une amende pouvant aller jusqu'à 60 000 euros ».
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