Revue de presse internationale

À la Une: les États-Unis à 8 jours d'une banqueroute qui pourrait dévaster l'économie mondiale

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La Capitole.
La Capitole. AP - Jose Luis Magana
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 « Le compte à rebours est enclenché » prévient le Wall Street Journal, « il ne reste plus qu'une semaine avant la date fatidique du 1er juin, date à laquelle les États-Unis pourraient se retrouver à court de liquidités, en défaut de paiement ». Et « malgré le danger, le président Biden et les républicains ne sont toujours pas parvenus à un accord », s'inquiète le Frankfurter Allgemeine Zeitung pour qui « la partie de poker des négociations se poursuit » pour tenter d'arracher un compromis budgétaire. « Après avoir claironné pendant des semaines qu'il ne négocierait pas les contreparties d'un relèvement du plafond de la dette, Joe Biden est désormais contraint de le faire pour éviter la catastrophe », note de son côté Le Temps. Même si « les positions entre le président américain et le patron républicain de la Chambre des représentants Kevin McCarthy restent encore très éloignées », explique encore le quotidien suisse, « entre les coupes sombres dans la dépense publique que réclame le camp conservateur, alors que Biden et les démocrates privilégient plus de taxes pour les riches et les grandes entreprises, et souhaitent avant tout préserver les prestations sociales ». À défaut de compromis, « les conséquences d'un défaut de paiement des États-Unis seraient catastrophiques », met en garde le Washington Post qui évoque « la chute libre de l'économie américaine », avec « des fonctionnaires non payés, plus de chèques sécurité pour les personnes âgées, et une récession qui pourrait faire bondir le chômage et détruire plus de 8 millions d'emplois ». Et « l'onde de choc serait également dévastatrice pour l'économie mondiale », souligne Le Devoir, « avec un possible effondrement des marchés mondiaux ». Voilà pourquoi, insiste le quotidien canadien, « le monde entier regarde ce qui se passe à Washington, croise les doigts et retient son souffle ».

Un défaut de paiement qui pourrait peser sur la campagne présidentielle

 « Une banqueroute américaine serait catastrophique pour les chances de réélection de Joe Biden », estime un éditorialiste dans le Guardian, qui explique « toute la difficulté pour Joe Biden de faire campagne en plein marasme économique », alors que les électeurs américains pourraient facilement se laisser convaincre par le message des républicains qui vont expliquer « que si l'Amérique est en crise, c'est la faute de Joe Biden qui n'a pas accepté de réduire les dépenses publiques pour faire face à la dette nationale ». Les républicains veulent ainsi « impacter le programme social de Joe Biden et ses chances de réélection », estime également le Süddeutsche Zeitung, même si le quotidien allemand veut croire « qu’à la dernière seconde, comme toujours, un compromis politique sera trouvé pour éviter un défaut de paiement », parce que « les électeurs ne voient jamais de vainqueur dans ces batailles sur le plafond de la dette, et d'autre part parce qu'aucun des 2 camps ne veut être tenus pour responsables d'avoir endommagé l'économie nationale et mondiale ».

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Primaires US : DeSantis devrait annoncer ce soir sa candidature sur Twitter

« L'ambitieux gouverneur de Floride » a choisi Twitter pour annoncer ce soir sa candidature aux primaires républicaines, et « défier Donald Trump », titre Le Soir. Une candidature sans surprise, attendue depuis de longs mois, commente de son côté le New York Times, qui souligne « que le seul élément surprenant est qu'il ait choisi de faire cette annonce lors d'un entretien audio avec Elon Musk, le très clivant patron de Twitter », donnant ainsi l'impression « qu'il s'aligne sur l'excentrique milliardaire ». Une manière complètement inédite de présenter sa candidature qui « devrait néanmoins permettre à DeSantis d'accéder à un large public en ligne » et « d’attirer l'attention » manière de rivaliser avec Trump « qui a toujours fait preuve lui d'un certain talent pour s'accaparer les feux de la rampe », note encore le quotidien américain. DeSantis a en tout cas de la route à faire pour rattraper Trump, « alors que ses prises de position ultra-radicales contre le wokisme l'ont fait dévisser dans les sondages », souligne Le Soir, « avec seulement 20% des intentions de vote, contre 53% pour l'ex-président ».

 À lire aussi : Pourquoi Ron DeSantis a-t-il choisi Twitter pour annoncer sa candidature à la présidentielle américaine?

Otan : la Suède s'inquiète de la réélection probable d'Erdogan en Turquie

« Les espoirs de la Suède d'entrer dans l'Otan au prochain sommet de l'Alliance cet été s'éloignent » rapporte le Times « alors que Recep Tayyip Erdogan a toutes les chances de conserver sa présidence à l'issue du scrutin de dimanche prochain ». Le président turc s'oppose toujours à l'adhésion de Stockholm « exigeant l'extradition d’activistes kurdes qu'il considère comme terroristes ». Le gouvernement suédois se prépare donc désormais à de nouvelles « longues négociations » avec la Turquie, explique le Dagens Nyehter et table sur  « une nouvelle échéance d'adhésion en avril prochain pour le 75e anniversaire de l'Otan à Washington », deux ans après sa demande historique d'adhésion à l'Alliance, note encore le quotidien suédois.

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