Revue de presse internationale

À la Une: la Cédéao précise sa menace d'une intervention au Niger

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Le président du Nigeria, Bola Tinubu, (centre au premier rang), pose pour une photo de groupe avec d'autres dirigeants ouest-africains avant une réunion de la Cédéao à Abuja, au Nigeria, le 10 août 2023.
Le président du Nigeria, Bola Tinubu, (centre au premier rang), pose pour une photo de groupe avec d'autres dirigeants ouest-africains avant une réunion de la Cédéao à Abuja, au Nigeria, le 10 août 2023. © AP/Gbemiga Olamikan
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« Les pays d'Afrique de l'Ouest haussent le ton mais sans renoncer au dialogue », titre El Pais qui explique ce « en même temps » de la Cédéao qui a, jeudi 10 août, « ordonné l'activation immédiate d'une force militaire pour rétablir l'ordre constitutionnel au Niger », mais tout en privilégiant « la recherche d'une solution négociée ».

Un nouveau coup de pression sur les putschistes nigériens qui laisse la presse dubitative, à l'instar du Guardian qui juge « que ces messages contradictoires de la Cédéao ne rassurent guère les analystes et les puissances internationales, inquiets, explique le quotidien britannique, face à la perspective d'un conflit chaotique au cœur du Sahel, une région déjà profondément troublée et stratégiquement importante ». Ce « "en même temps" de la Cédéao suggère que le bloc ouest-africain est réticent à partir en guerre, commente encore le Guardian, face aux difficultés pratiques et au coût d'une telle intervention et surtout face au soutien affiché du Mali et du Burkina Faso à la junte nigérienne ».

« Les dirigeants du bloc régional ont semblé moins favorables à une action militaire qu'immédiatement après le coup d'État », estime également le Washington Post qui souligne que l'ultimatum qu'ils avaient alors imposé s'était d'ailleurs achevé sans « qu'aucune intervention militaire ne soit mise en œuvre. » Insuffisant à infléchir la junte nigérienne qui a rejeté depuis « toutes les tentatives de médiation », note encore le quotidien américain.

Les putschistes nigériens menacent de s'en prendre au président Bazoum

« La junte nigérienne a prévenu qu'elle tuerait le président déchu Mohamed Bazoum si les pays voisins tentaient une intervention militaire pour le rétablir au pouvoir », rapporte le Washington Post qui cite l'information que l'agence américaine AP a recueilli auprès de responsables occidentaux. Des menaces qui ne manquent pas d'inquiéter au plus haut point les puissances occidentales, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrel a avoué ce vendredi matin « la profonde inquiétude » de l'UE sur « la détérioration des conditions de détention » du président Bazoum.

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« Des conditions cruelles et inhumaines, fait valoir son entourage, souligne La Repubblicaséquestré dans sa résidence privée avec sa femme et l'un de ses fils depuis plus de deux semaines, le président Bazoum n'a plus accès à l'eau potable ni à l'électricité, assure le New York Times, et toute la famille doit vivre sur des réserves alors que la junte ne lui fournit ni nourriture et a même refusé la visite de son médecin. »

Hawaï ravagée par les incendies qui ont fait des dizaines de morts

Les images de la tragédie s'affichent en Une de l'ensemble de la presse internationale, avec ces paysages en noir et blanc entièrement calcinés « comme si Hawaï avait été bombardé », note le Suddeutsche Zeitung qui s'émeut de « la destruction complète de la ville de Lahaina sur l'île de Maui, ce paradis tropical désormais réduit en cendres ».

C'est là que les violents incendies ont fait le plus de victimes, souligne le New York Times qui rapporte les témoignages horrifiés des survivants qui décrivent « les tornades de feu qui s'élevaient dans les airs, [...] un brasier géant » alimenté par les vents violents de l'ouragan Dora.

« Une catastrophe majeure, la plus meurtrière de l'histoire d'Hawaï », titre le Wall Street Journal qui fait état « d'un millier de personnes potentiellement portées disparues alors que les opérations de recherches et de sauvetage sont en cours. »

« Une dévastation meurtrière et choquante » qui donne à réfléchir sur « la puissance du changement climatique, souligne de son côté le New York Times, si la luxuriante Hawaï a pu être transformée en poudrière, plus aucun endroit du monde n'est à l'abri des catastrophes. »

La Russie vise la Lune pour démontrer sa puissance

La Russie a lancé ce vendredi matin « avec succès » sa première sonde vers la Lune depuis près de 50 ans. « En pleine guerre avec l’Ukraine et les Occidentaux, la Russie va ainsi tenter d'entrer dans l'histoire en devenant le premier pays à alunir avec succès sur le pôle sud de la Lune », explique El Pais qui voit dans nouvelle course vers la Lune un véritable « relent de guerre froide, alors que les États-Unis veulent justement emmener des astronautes au pôle sud d'ici à deux ans ».

« L'étude de la Lune n'est bien sûr pas l'objectif, analyse également un spécialiste dans le Washington Post, mais la compétition politique entre les superpuissances, la Chine, les États-Unis et aujourd'hui la Russie qui veulent toutes revendiquer le titre de superpuissance spatiale. » Un enjeu important pour le maître du Kremlin « qui veut montrer que malgré son isolement et les sanctions internationales, la Russie est toujours capable de lancer de telles missions prestigieuses ». Reste à savoir si la sonde russe « arrivera bien à atteindre puis à se poser sur la Lune », note le Guardian. Alunissage « prévu le 21 août prochain », rapporte de son côté le quotidien russe Kommersant.

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