À la Une: même mort, Evgueni Prigojine continue de défier le Kremlin
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Même si les tests ADN ont bel et bien confirmé ce week-end la mort du patron de Wagner, « sa popularité persistante reste un défi pour Poutine », titre le Washington Post qui rapporte comment des dizaines de russes « viennent pleurer la mort de Prigojine devant des mémoriaux improvisés » à St-Pétersbourg et même à Moscou « un véritable culte qui sonne comme un défi pour le président russe dans un contexte de divisions au sein de l'élite et de l'armée concernant la conduite de la guerre en Ukraine », souligne le quotidien américain. « Prigojine va t'il être enterré en traître ou en héros ? La question de son enterrement place Poutine devant un choix difficile » commente également Der Spiegel. « C'est un véritable dilemme pour le président russe » estime le site d'information suisse Blick qui note que pour l'heure le doute persiste « Poutine ayant dans son 1er hommage, tout à la fois salué « un homme d'affaires talentueux » mais également « un homme qui a commis beaucoup d'erreurs ». « Alors que Prigojine reste extrêmement populaire auprès des activistes militaires, des soutiens de Wagner et des mercenaires eux-mêmes, Poutine doit en tous cas empêcher ces personnes de devenir ses opposants et les éloigner d'éventuelles actions radicales », analyse le Post, et pour ce faire « il doit rendre hommage à Prigojine et proposer une version alternative de sa mort ». Sans doute pourrait-il s'agir de « funérailles silencieuses », souligne Der Spiegel. Peu de chance en tous cas que Poutine se rende à ses obsèques qui devraient se dérouler à St-Pétersbourg « dans les semaines à venir », souligne de son côté Guardian qui note que le Kremlin « a d'ores et déjà mis en avant l'emploi du temps très chargé du président russe ».
Le Kremlin s’emploie à s'emparer des contrats africains de Wagner
Depuis la tentative de rébellion avortée de Wagner il y a 2 mois « des délégations du ministère de la défense russe se sont ainsi déployés pour s'emparer des anciens clients africains de Wagner » assure le Guardian, à l'instar du Wall Street Journal qui précise que c'est « le général Andreï Averyanov, le chef des opérations secrètes au sein des services de renseignements russes » qui est en charge de cette reprise des activités du groupe paramilitaire sur le continent. Des activités « extrêmement lucratives », explique encore le quotidien américain qui fait état « d'exportation à grande échelle d'or de bois et de matières premières des pays africains ». Alors que l'avenir du groupe Wagner sur le continent reste bien incertain, Moscou ne laissera pas « perdre cette manne dont elle a besoin pour soutenir son effort de guerre en Ukraine », souligne le Guardian même si pour l'heure « il n'est toujours pas clair si l'état russe va prendre le contrôle de la milice ou si Moscou va tenter d'utiliser d'autres groupes paramilitaires pour maintenir l'influence qu'elle a gagné en Afrique ».
#CestFini : le patron du foot espagnol Rubiales plus que jamais sur la sellette
Une semaine après le scandale, « le Baiser de la coupe du monde devient le moment #MeToo du football espagnol » titre le Guardian. « En 6 jours le féminisme a balayé Rubiales » s'enthousiasme El Pais « et le hastag #SeAcabo, c'est fini a remplacé le baiser auquel la joueuse Jenni Hermoso n'a jamais consenti », martèle le quotidien madrilène qui rapporte comment « les condamnations du comportement de Rubiales ont dépassé tous les clivages politiques, et gagné toute l'Espagne indignée par ce sexisme débridé », attitude également condamnée par les plus grands clubs espagnols « du Real madrid au FC Barcelone ». « Suspendu par la Fifa, Rubiales est répudié par tous », titre Le Soir « un par un ses derniers soutiens sont en train de lâcher » note le quotidien belge « et dès ce lundi le Tribunal administratif des sports devrait le « destituer pour faute très grave ». « Les championnes du monde auront alors accompli quelque chose d'encore plus historique qu'un titre sportif: la chute d'un homme que se croyait invincible », assène le Vogue espagnol.
Trump lève 7 millions grâce à son « mugshot » sa photo d'identité judiciaire
« Un phénomène sans précédent », souligne le New York Times « dès qu'elle a été prise cette photo est devenue la photo de l'année ». La première photo judiciaire d'un ex-président des États-Unis, prise jeudi dernier lors de son inculpation en Géorgie et « immédiatement utilisée par l'équipe de campagne de Trump », qui décliné cette image d'un « Trump renfrogné, pugnace sur des Tee-shirt à 47 dollars, des mugs, des boissons et même des autocollants ». « En un temps record, la photo de Trump a rejoint le visage mythique de Che Guevara, le ricanement de Bart Simpson et les Minions », souligne le Wall Street Journal. Une grosse opération de communication pour comme toujours « tourner l'adversité à son avantage politique et financier » commente le Times. Un Trump présenté en « héros », « victime d'une chasse aux sorcières politique », la recette gagnante auprès des électeurs conservateurs « de quoi désespérer les ténors républicains qui craignent que toutes les inculpations de Trump ne lui garantissent l'investiture présidentielle », souligne encore le quotidien britannique.
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