Revue de presse internationale

À la Une: Israël en guerre après l'attaque surprise et sanglante du Hamas palestinien

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Un convoi israélien de véhicules blindés de transport de troupes (APC) circule sur une route près de la frontière entre Israël et le Liban, dans le nord d'Israël, le 9 octobre 2023.
Un convoi israélien de véhicules blindés de transport de troupes (APC) circule sur une route près de la frontière entre Israël et le Liban, dans le nord d'Israël, le 9 octobre 2023. REUTERS - AMMAR AWAD
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 « Israël stupéfait entre en guerre », titre le Times, Israël sous le choc « en prise avec une nouvelle réalité » écrit le New York Times « après la plus grande attaque lancée contre le pays depuis des décennies ». « C'est le cauchemar d'Israël » commente le Frankfurter Allgemeine Zeitung qui dénonce également « l'attaque la plus féroce et la plus brutale jamais lancée contre Israël depuis Gaza ». « Un nouveau degré dans l'horreur » souligne le quotidien britannique Metro avec déjà plus d'un millier de morts « dont plus de 700 côté israélien » et plus « d'une centaine d'otages ». « Impensable », titre le Haaretz, le quotidien israélien qui fustige « l'énorme échec » des services de renseignements israéliens et dénonce une attaque « avant tout dirigée contre les civils » avec « pour la 1ʳᵉ fois des dizaines de prisonniers de guerre et de civils pris en otage à Gaza ».

« C'est le 11 septembre d'Israël », titre de son côté le Jerusalem Post qui rapporte « la matinée d'horreur de samedi » quant au lever du jour des « centaines de terroristes du Hamas » ont franchi la frontière entre Gaza et Israël pour « assassiner, mutiler et kidnapper des Israéliens ». « Avec ces images traumatisantes de jeunes qui après une rave party dans le désert du Néguev, courent en hurlant pourchassés par les terroristes », et ces civils pris en otages « parmi lesquelles des personnes âgées et des mères avec leurs enfants qui ont été exhibés dans les rues de Gaza ». « Tout cela semble trop infernal, trop épouvantable pour être réel », se désole, bouleversé, le Jerusalem Post.

Israël dénonce « la main de Téhéran » derrière les attaques du Hamas

Même si l'Iran dément farouchement, cette thèse est largement validée par la presse internationale, à l'instar du Guardian pour qui « même si ces attaques sont peut-être nées de la colère palestinienne contre le comportement du gouvernement extrémiste de Netanyahou, l'Iran a sans doute aidé le Hamas, dans l'objectif de torpiller le rapprochement en cours entre l'Arabie Saoudite et Israël ». « L'Iran a directement participé à la préparation de l'attaque surprise contre Israël » affirme haut et fort de son côté le Wall Street Journal qui fait valoir des sources « parmi des membres importants du Hamas et du Hezbollah libanais ».

« Les détails de l'opération ont été affinés au cours de plusieurs réunions à Beyrouth » assure le quotidien américain « et c'est lundi que l'Iran a donné son feu vert lors d'une dernière réunion dans la capitale libanaise ». « Des hypothèses hautement plausibles », estime de son côté le quotidien libanais l'Orient-Le Jour, pour qui cette attaque « semble avoir tué dans l'œuf au moins à court terme, le processus de normalisation israélo-saoudien, alors que l'Iran en sort, renforcé » explique encore le quotidien « en se positionnant comme le seul parrain de la cause palestinienne et en rappelant que tout accord de paix-susceptible de modifier la géopolitique régionale devra passer par lui ».

La crainte d’un « embrasement régional »

C'est la grande crainte alors qu'Israël « crie vengeance » et menace de lancer « une vaste opération terrestre à Gaza pour anéantir le Hamas ». Si une telle offensive était lancée, « l'Iran et le Hezbollah libanais ne pourraient alors pas rester sans rien faire, les bras croisés », analyse un spécialiste dans l'Orient-Le Jour qui redoute « que le conflit ne se transforme en une guerre sur plusieurs fronts » entraînant « le Liban dans la tourmente ». Une escalade à la frontière nord d'Israël que « tentent de désamorcer les Etats-Unis », souligne le quotidien libanais, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken « mettant la pression sur le Hezbollah pour le dissuader d'intervenir ».

« Si le Hezbollah ose porter un grand coup à Israël, cela entrainera probablement immédiatement une offensive terrestre israélienne au Liban », analyse également Die Welt qui souligne que « tout va dépendre maintenant de l'Iran ». Téhéran qui outre « son stock de missiles à moyenne portée précisément conçu pour une attaque contre Israël, peut également compter sur ses unités des Gardiens de la révolution stationnée en Syrie, ainsi que sur des milices chiites en Irak qu'elle a équipé de missiles », rapporte encore le quotidien allemand qui n'écarte pas « la possibilité d'une nouvelle guerre d'ampleur au Moyen-Orient ». Au final, « c'est l'Iran qui décidera seul d'aggraver ou pas la situation », analyse également le Suddeutsche Zeitung

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