Revue de presse internationale

À la Une: l'offensive diplomatique américaine pour empêcher l'escalade du conflit au Moyen-Orient

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Le secrétaire d'État américain Antony Blinken arrive à Tel Aviv, le 16 octobre 2023.
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken arrive à Tel Aviv, le 16 octobre 2023. © REUTERS/Pool
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À la manœuvre depuis déjà plusieurs jours, après une tournée dans les pays arabes, le chef de la diplomatie américaine « Antony Blinken est de retour aujourd'hui en Israël pour tenter d'atténuer la crise humanitaire à Gaza », titre le Washington Post.

Des « pourparlers diplomatiques frénétiques », souligne également le New York Times alors « que les préparatifs de l'invasion terrestre israélienne » et notamment les bombardements massifs sur Gaza « laissent craindre une extension du conflit ».

« Le risque d'escalade est très sérieux », explique Die Welt, alors que « l'Iran laisse planer la menace d'une intervention directe », Téhéran qui a ce week-end mis en garde contre « de nouvelles actions contre les Palestiniens » et avertit « que si l'agression sioniste ne s'arrête pas, tous les pays de la région auront le doigt sur la gâchette. »

« Un embrasement du conflit au Moyen-Orient que Washington tente par tous les moyens d'éviter », souligne le Times, à l'instar d'El Pais pour qui « l'engrenage de cette possible escalade semble en tout cas évident : avec une insurrection violente en Cisjordanie, l'entrée dans le conflit du Hezbollah depuis le Liban, et de là, ajoute le quotidien espagnol, un chemin explosif qui passe par la Syrie, l'Irak et atteint L'Iran. »

Malheureusement, le Premier ministre Netanyahu « ne montre aucun signe qu'il a entendu les appels à la retenue », déplore le Times, dans sa volonté d'exterminer « les monstres assoiffés de sang du Hamas ». Tel qu'il l'a formulé, « il est prêt à franchir toutes les lignes rouges, dénonce également El Pais, comme couper l'approvisionnement en eau et en médicaments à deux millions de personnes enfermées à Gaza ».

Situation humanitaire désastreuse à Gaza, un million de déplacés

Avec ces images d'enfants palestiniens blessés, en Une du New York Times, ou ces milliers de Gazaouis affamés qui fuient le nord du pays, en pleine page du Times. Partout dans la presse, le chaos et les souffrances « des Palestiniens de Gaza forcés à l'exode » retiennent l'attention et les critiques de nombreux éditorialistes. « S’il ne faut pas sous-estimer la douleur des Israéliens » après le massacre du Hamas, fait valoir le Guardian, « la réaction militaire excessive » du gouvernement israélien « est une route sanglante qui ne mène à rien », qui ne fera « qu'aggraver la haine entre Israéliens et Palestiniens. »

Même Joe Biden, souligne le Washington Post qui a « toujours soutenu les opérations militaires d'Israël », met aujourd'hui en garde « contre l'occupation de Gaza qui serait une grave erreur », et rappelle « que le Hamas ne représente pas tout le peuple palestinien ».

Mise en garde également de l'éditorialiste du quotidien israélien Haaretz qui, tout en soulignant « le deuil du massacre qui a conduit à l'indifférence de l'opinion publique israélienne », prévient « qu’à mesure que le sort des Palestiniens s'aggrave à Gaza, le soutien de l'Occident s'amenuise, et ce alors même que d'autres pays comme la Russie ne cache pas leur sympathie pour le Hamas ».

Pologne : l’opposition démocrate en passe de gagner les législatives  

« C'est un sacré tournant en Pologne », écrit Le Soir. Le quotidien de Bruxelles salue la victoire de l'opposition pro-européenne aux élections législatives qui pourrait évincer les nationalistes au pouvoir, « si les sondages sortis des urnes se confirment, la Pologne tournera la page de huit ans de national-populisme, teintées d'atteintes à l'État de droit et de relations acrimonieuses avec Bruxelles », se réjouit Le Soir.

Car même si le parti au pouvoir, le PiS est arrivé en tête avec près de 37% des voix, « il n'obtient pas assez de sièges pour gouverner tout seul », souligne Le Temps, alors que l'opposition démocratique emmenée par Donald Tusk, l'ancien Premier ministre polonais et président du Conseil européen, « pourrait bâtir une coalition avec deux autres partis ». Une bonne nouvelle pour les progressistes polonais, souligne encore le quotidien suisse, même si « le président polonais Duda pourrait donner à son parti, le PiS, la première chance de former un gouvernement, ce qui retarderait l'opposition ».

C'est une période de « turbulences politiques qui s'annonce en Pologne », note Le Soir, alors que le PiS « pourrait continuer à s'accrocher au pouvoir aussi longtemps que possible », peut-être jusqu'en décembre prochain, même si « il devra céder in fine » face à la victoire de l'opposition, assure une analyste juridique polonaise dans Le Soir.

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