À la Une: les États-Unis demandent à Israël de retarder l'invasion terrestre de Gaza
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« Washington fait désormais pression sur Israël pour qu'il retarde son invasion de la bande de Gaza », afin, explique le Times « de donner plus de temps pour négocier la libération des otages et pour permettre également à l'aide humanitaire d'entrer dans l'enclave palestinienne. »
« L'administration américaine n'exige rien d’Israël et soutient toujours l'invasion terrestre et l'éradication du Hamas, précise de son côté le New York Times, mais la libération de deux Américaines le week-end dernier, souligne le quotidien américain, incite Washington à suggérer aux Israéliens de laisser du temps pour négocier la libération des 212 otages restants. »
Des otages toujours détenus, sous les bombardements dans la bande de Gaza, comme le sont les deux millions de Gazaouis, note le Guardian qui rapporte « leur infinie souffrance » malgré « l'arrivée des premiers convois humanitaires le week-end dernier. [...] Les Palestiniens de Gaza souffrent de la faim et boivent de l'eau sale, certains médecins en sont même réduits à utiliser du vinaigre comme anesthésiant et à opérer avec des aiguilles à coudre », rapporte le quotidien britannique. Les bombardements israéliens ont déjà fait « plus de 4 600 morts au cours des 16 derniers jours », souligne également Le Soir qui dénonce « une situation humanitaire catastrophique ». « 1 750 enfants auraient été tués, selon les chiffres du ministère de la Santé de Gaza, dirigée par le Hamas, [...] cela fait près de 110 enfants tués en moyenne chaque jour », observe le Guardian.
Les États-Unis tentent de désamorcer une escalade du conflit
« Les responsables américains souhaitent disposer de plus de temps pour se préparer aux attaques des groupes soutenus par l'Iran dans la région, notamment le Hezbollah libanais. » Des attaques qui « devraient s'intensifier dès qu'Israël aura fait entrer ses forces dans la bande de Gaza », explique le New York Times. La crainte d'une escalade incontrôlable au Proche-Orient fait la Une d'une grande partie de la presse internationale, qui comme le Guardian, imagine déjà les scénarios du pire avec « la possible intervention de l’Iran, et ses mandataires du Hezbollah qui pourraient lancer une vaste offensive depuis leur bastion au sud du Liban et faire pleuvoir des milliers de roquettes contre des cibles clefs en Israël mettant hors de service des infrastructures vitales et causant de lourdes pertes. »
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« Alors que les tensions augmentent, les Américains renforcent leurs systèmes de défense aérienne au Moyen-Orient », note le Financial Times. Des mesures pour soutenir « les efforts de dissuasion dans la région » explique le New York Times et qui s'ajoutent « aux deux porte-avions ainsi que 2 000 soldats supplémentaires déployés dans la région. » Est-ce que ce déploiement sera assez « dissuasif » pour décourager l'Iran et ses alliés de s'engager dans le conflit ? Rien ne semble moins sûr. « Nous ne pouvons rien garantir », affirme le Hezbollah alors que le Premier ministre israélien Netanyahu l'a mis en garde contre une guerre qui serait « la plus grande erreur de leur vie », rapporte Die Welt.
Argentine : un populiste d'extrême droite au second tour de la présidentielle
Même si l'ex-ministre de l'Économie Sergio Massa a « créé la surprise en arrivant en tête avec plus de 36% des voix, il n'a pas remporté l'élection, note Clarin. Il devra affronter au second tour le 19 novembre prochain le candidat ultra-libéral d'extrême droite Javier Milei qui a récolté 30% des voix « ce qui ouvre une nouvelle période d'incertitudes », commente le quotidien argentin.
« En plein crise économique, avec une inflation de près de 140%, l'Argentine doit choisir entre la colère et la peur, estime le Washington Post, entre la colère des Argentins contre la gestion économique désastreuse du pays par le gouvernement péroniste et la peur d'une présidence du populiste Milei qui pourrait se traduire par des coupes sombres dans les subventions publiques dont beaucoup dépendent. »
« L'Argentine est à la croisée des chemins », titre La Repubblica qui dénonce la tentation des Argentins « d'une aventure avec l'extrême droite incarnée par l'anarcho-capitaliste Javier Milei. »
« Un populiste de 53 ans, croisement entre Boris Johnson et la poupée tueuse Chuchy », raille le Guardian, un fervent admirateur de Trump qui « promet d'abolir la banque centrale, d'assouplir la législation sur les armes et de légaliser la vente d'organes humains », dénonce le quotidien britannique. Sa victoire « ouvrirait la porte au chaos politique et social », analyse un politologue dans le Guardian.
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