À la Une: le rôle de la défense israélienne en question
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Depuis le début du conflit avec le Hamas, la place des renseignements israéliens et leur éventuelle responsabilité sont pointées. Des accusations plus ou moins larvées qui ont atteint leur paroxysme avec un tweet, ce week-end, du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu… Un post qu’Ha’aretz considère comme « la pire erreur » du chef du gouvernement « depuis le début de l’offensive. » Pourtant, fulmine le journal israélien, Netanyahou sait « qu’une majorité écrasante » de la population « le tient pour responsable du manque de préparation » du pays.
Des lacunes flagrantes, retrace le New York Times, dans un récit de la nuit du 7 octobre – celle où l’opération « déluge d’al-Aqsa » a commencé. Est-ce la faute du Premier ministre ? Le quotidien américain tourne plutôt les yeux vers les services de sécurité… à commencer par leur chef, incapable de « déterminer si ce qu’il voyait à l’écran était simplement un exercice militaire de plus du Hamas. » Le New York Times expose encore l’incapacité de prendre la situation suffisamment au sérieux pour réveiller le Premier ministre, « le temps qui passe, »… bref, la sous-estimation totale de l’ampleur de l’attaque, « principalement par orgueil, et à cause de l’hypothèse trompeuse selon laquelle le Hamas était une menace contenue. »
Mauvais partage des informations au sein de la sécurité
Comment expliquer sinon, comme le rappelle leNew York Times, que les combattants du Hamas « aient suivi un entrainement approfondi pour l’assaut, quasi-indétecté pendant un an » ? Car en réalité, ce n’est pas un enchaînement d’erreurs ces derniers jours qui a permis l’attaque mais bien « une cascade d’échecs sur plusieurs années. » Des échecs liés, donc, aux errements de l’armée … mais aussi, accuse le quotidien dans les pas de Ha’aretz, à ceux du Premier ministre : « les officiels de la sécurité israélienne ont passé des mois à essayer de prévenir M. Netanyahu que les troubles causés par ses réformes affaiblissaient la sécurité nationale. » Sans succès puisque, croit savoir le New York Times, le chef du gouvernement aurait même décliné, en juin, un entretien avec un général pourtant venu lui présenter des informations classées.
Le quotidien dénonce donc, sans ménagement, « l’arrogance » des cadres politiques et militaires israéliens… Ha’aretz ne dit pas autre chose et conclut, sans pitié, « les leaders d’Israël ne font pas partie du cabinet de guerre. »
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