Revue de presse internationale

À la Une: la répression judiciaire des antiguerres en Russie

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Un policier arrête un manifestant portant une affiche indiquant «Pas de guerre» lors d'une action contre l'attaque russe contre l'Ukraine à Moscou, en Russie, le jeudi 24 février 2022.
Un policier arrête un manifestant portant une affiche indiquant «Pas de guerre» lors d'une action contre l'attaque russe contre l'Ukraine à Moscou, en Russie, le jeudi 24 février 2022. AP
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Se faire prendre en photo avec une écharpe bleue et jaune, demander à un DJ de passer une chanson ukrainienne, griffonner un slogan pacifiste sur les murs des toilettes publiques... Ce sont autant de petits gestes de dissidence qui sont désormais passibles de procès à Moscou.

Une enquête long format du New York Times nous plonge ainsi au cœur de la machine de répression contre ceux qui refusent l'opération militaire spéciale en Ukraine.

La justice russe les accuse de nuire à l'image de l'armée ou des autorités, car ils affichent leur rejet sur la place publique, sur le réseau social VKontakt ou encore dans leurs conversations privées sur WhatsApp.

Au cours des 18 premiers mois de guerre, plus de 6 500 condamnations ou amendes ont été infligées pour ces motifs. Des punitions devenues routinières dans les tribunaux au pays de Vladimir Poutine, où 20% des citoyens se disent opposés à la guerre.

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Israël pris au piège de la guerre à Gaza

Analyse de Ha'aretz pour qui Israël est pris en étau entre son conflit contre les groupes armés palestiniens et la confrontation avec le Hezbollah libanais et les autres milices soutenues par l'Iran.

En dépit de sa nette supériorité militaire, les pertes infligées par le Hamas et le Hezbollah esquissent un scénario à la vietnamienne pour l'armée israélienne, selon Ha'aretz ; car ce coût humain s'ajoute à un gouffre financier : la guerre à Gaza coûte plus de 200 millions de dollars par jour d'après les calculs du journal de Tel Aviv.

La promesse de vengeance de Donald Trump en 2024

Le milliardaire américain est en bonne place dans le bilan de l'année écoulée du New Yorker.

Une omniprésence qui pousse l'hebdomadaire progressiste à inventer un mot : la « Trumpregierungsschlamasselschmerz » ou - plus simplement - « Trumpschmerz », soit l'anxiété à l'idée du possible retour au pouvoir du dirigeant ultraconservateur favori du parti républicain.

Donald Trump qui ne cache pas ses envies de revanche contre les médias, la justice et ses adversaires démocrates dans ses vœux de Nouvel An...

De quoi inquiéter la rédaction du New Yorker qui prévoit de passer l'année 2024 recroquevillée sous une couette jusqu'à la présidentielle américaine début novembre.

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2023, année de l'intelligence artificielle

Pour le meilleur et pour le pire selon Rest of World qui fait donc le bilan des progrès de l'IA dite générative, capable de créer des textes, des images, à partir d'une simple ligne de commande.

En témoigne le succès de ChatGPT, utilisé près de deux milliards de fois en moins d'un an.

Et les intelligences artificielles se font de plus en plus intimes : en Chine, la startup Timedomain a ainsi lancé « Him », une appli de conversation dotée d'une voix masculine de synthèse... Une appli désactivée en juillet, non sans briser le cœur de nombreuses utilisatrices tombées amoureuses de petits amis virtuels qui leur glissaient des mots d'amour chaque matin...

L'IA qui comble d'autres vides : par exemple celui des mères des disparus en Argentine. Avec l'aide de l'application Midjourney, le compte Instagram IAbuelas imagine ce que sont devenus les enfants enlevés il y a quarante ans sous la dictature du général Videla... un dangereux fantasme pour certains, un outil pour ne jamais oublier pour d'autres.

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Le « Ejiao », pilier menacé de la médecine traditionnelle chinoise

C'est ce que révèle le South China Morning Post au sujet de ce médicament censé avoir des vertus anti-âge. Ce dernier est confectionné à partir du cuir des ânes... et il faut en tuer 5 millions chaque année pour répondre à la demande croissante dans l'empire du milieu.

Le marché du Ejiao y représente aujourd'hui près de 8 milliards de dollars, 50% de plus qu'il y a dix ans.

Problème, la production dépend aujourd'hui des importations venues entre autres du Brésil et des pays de l'Union Africaine... mais un récent rapport de l'UA préconise un moratoire de 15 ans sur l'abattage des ânes et le commerce de leur cuir. Les 55 États-membres de l'organisation continentale doivent statuer sur cette possible interdiction en février prochain. Le Brésil suit le même chemin en raison de l’importance culturelle de l’âne.

Pour le SCMP, de telles décisions peuvent provoquer la disparition de l'animal en Chine, alors que de nombreux fermiers ont besoin des ânes pour transporter leurs produits.

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