Revue de presse internationale

À la Une: exécution à l'azote d'un condamné à mort aux États-Unis

Publié le :

Dans une chambre d'exécution d'une prison d'Almore, en Alabama, en octobre 2022 (photo d'illustration).
Dans une chambre d'exécution d'une prison d'Almore, en Alabama, en octobre 2022 (photo d'illustration). © AP/Dave Martin
Publicité

Kenneth Smith exécuté à l'azote, « c'est la première fois que cette méthode est utilisée pour la peine capitale aux États-Unis », précise le New York Times. L'exécution a eu lieu en Alabama, mais d'autres états pourraient suivre, précise le journal, qui poursuit : « Les partisans de la méthode affirment qu’elle est rapide et indolore. Mais le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (...) affirme que cela pourrait équivaloir à de la torture et constituer une violation des traités relatifs aux droits de l'homme que les États-Unis ont acceptés. »

Selon le Washington Post, « Smith a semblé conscient pendant au moins deux minutes pendant que le gaz affluait vers son masque. Il a tremblé et s'est tordu sur la civière pendant au moins deux minutes, suivies de deux minutes de respirations profondes, puis d'une période pendant laquelle les témoins des médias n'ont pas pu déterminer s'il respirait ou non. Le rideau s'est fermé à 20h15, 10 minutes avant que l'État ne déclare sa mort ». De son côté, le Daily Mail a interrogé un religieux ayant assisté à l'exécution, qu'il décrit comme « horrible ». Il explique au journal britannique « qu'il a entendu Kenneth Smith haleter, et qu'il a mis 22 minutes à mourir ».

France : censure partielle de la loi Immigration par le Conseil constitutionnel

« Grosse censure, petit soulagement », titre Libération qui s'explique : « En retoquant largement le texte du gouvernement, les "sages" ont écarté les éléments les plus critiqués, même si les droits des étrangers continuent de reculer. » De son côté, le Figaro souligne que les « sages ont censuré les apports de la droite ». Et le journal conservateur va plus loin, assurant : « Personne n'a gagné et la France a perdu », alors que, « l'immigration n'a jamais été aussi importante dans notre pays ».

La Croix rappelle, pour sa part, que la décision du Conseil Constitutionnel s'appuie essentiellement sur des questions de forme et non de fond et que c'est à ce titre, que l'aide au logement ou les prestations familiales ne seront pas conditionnées « à un critère de résidence de cinq ans ou de trente mois pour ceux qui travaillent ». Ce qui était à l'origine des accusations de « préférence nationale » et de « victoire idéologique de l'extrême droite ». Même écho du côté de l'Humanité, qui surenchérit et juge que la loi immigration a été « délestée de ses pires aspects ».

Tourisme sur les lieux des massacres du 7 octobre

C’est le quotidien Haaretz, qui consacre un long article au tourisme, si l'on peut dire, qui se développe sur divers lieux des massacres du 7 octobre, notamment l'endroit où se déroulait le festival Nova, « où de nombreuses victimes ont été assassinées », rappelle le journal israélien, qui raconte : « Le mémorial improvisé en métal, au centre du site où s'est déroulé le festival Nova, attire la plupart des visiteurs sur le parking. Les voitures et les bus arrivent presque toute la journée. Leurs passagers se promènent parmi les photos des victimes, visitent le monticule de pierres laissé par les visiteurs, se tiennent à côté pour une cérémonie commémorative, chantent et prient. » Pour Haaretz, « ce tourisme d’atrocités soulève de sérieuses questions sur l’équilibre entre commémoration et renaissance, entre empathie et intimité, entre préservation des scènes de crime et nécessité de revenir au quotidien ». Sur une photo, on voit deux jeunes filles qui posent devant une grande banderole appelant à la libération des otages. Certains visitent aussi les kibboutz théâtres d’atrocités. « La curiosité du public à l'égard du massacre attire un bon nombre de visiteurs qui souhaitent voir personnellement les maisons incendiées et éventrées », raconte Haaretz qui poursuit : « Pendant ce temps, les membres du kibboutz tentent de sauver les restes de leur vie et sont gênés par cette foule de visiteurs. » Toutefois certains s'accordent à dire qu'il faut montrer ce qui s'est passé, « même si c'est un lieu de chagrin et de douleur, pas un site touristique », explique un habitant du Kibboutz Kfar Azza.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
  • 04:04
  • 03:49
  • 03:41
  • 04:13
  • 03:54