
« À défaut d’atteindre ses objectifs à Gaza, Israël s’impose sur la scène régionale, relève Le Soir à Bruxelles. La mort d’Ismaël Haniyeh, le leader politique du Hamas, survenue quelques heures après l’attaque revendiquée par l’État hébreu visant le numéro deux du Hezbollah Fuad Shukur à Beyrouth, constitue une remarquable démonstration de force de l’armée israélienne. Deux capitales touchées et deux responsables politiques de haut rang visés. Près de dix mois après le début de la guerre à Gaza où l’armée israélienne n’a pas remporté de victoire stratégique, Israël peut se targuer de succès tactiques, constate le quotidien belge. Pour ses ennemis du Hamas et du Hezbollah, le message est clair, leurs hauts dirigeants ne sont en sécurité nulle part dans la région ».
Au bord de la guerre
Reste que de représailles en contre-représailles, le risque d’un embrasement généralisé de la région n’a jamais été aussi grand.
C’est ce que craint notamment Libération à Paris : « le chef du gouvernement israélien a donc choisi la démonstration de force, et le scénario du pire. En lançant les deux frappes meurtrières (…), il a pris le risque, en toute conscience, de provoquer une guerre régionale aux conséquences imprévisibles. Depuis qu’une frappe attribuée au Hezbollah a tué dimanche 28 juillet dernier douze enfants et adolescents sur le Golan annexé par Israël, la communauté internationale – États-Unis en tête – tentait de retenir la main de Benyamin Netanyahou par peur d’une escalade régionale. Il est passé outre, déplore Libération, engagé dans une fuite en avant qui ne peut que rajouter de la violence à la violence et éloigner tout espoir de solution politique à court ou moyen terme ».
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Quelle riposte de la part de l’Iran ?
Pour les Iraniens, « la tentation de la vengeance est évidente », estime le New York Times. « Si l’Iran lance des attaques directes de missiles, comme il l’a fait pour la première fois en 45 ans en avril dernier, le cycle de frappes et de contre-attaques pourrait facilement s’intensifier. Si le Hezbollah, son plus proche allié dans la région, intensifie ses attaques au nord d’Israël ou si les Houthis étendent leurs attaques dans la mer Rouge, la guerre pourrait s’étendre au Liban ou nécessiter l’intervention des forces navales américaines pour maintenir ouvertes les voies maritimes. Et derrière toutes ces options se cache peut-être le choix le plus risqué de tous, souligne encore le New York Times : l’Iran décidera-t-il de franchir la dernière étape vers la fabrication d’une véritable arme nucléaire ? »
Comment sortir de cette spirale infernale ? « L’arrêt des combats dans l’enclave palestinienne serait le seul moyen d’enrayer une extension du conflit, estime La Croix à Paris. Cette décision dépend de Benyamin Netanyahou et du chef local du Hamas, Yahya Sinouar. Or tous deux sont des jusqu’au-boutistes ».
JO : Léon, roi des bassins !
À la une également : « le Roi Léon », c’est le grand titre du Figaro à Paris. « Une légende d’or et 200 », s’exclame L’Equipe. 200, le chiffre… Comme le 200 mètres papillon et le 200 mètres brasse, les deux épreuves remportées hier soir par Léon Marchand. « À 22 ans, il était annoncé comme le Messie ; il a littéralement marché sur l’eau », s’esbaudit encore le quotidien sportif.
Le Washington Post n’en revient pas non plus… La mission que s’était donné Léon Marchand semblait impossible : « remporter deux victoires dans deux nages bien différentes, papillon et brasse, ce qu’aucun nageur n'avait jamais réalisé au cours des mêmes Jeux olympiques, survivre à laps de temps de 110 minutes entre les deux épreuves, sans crampes ni refroidissement, vaincre un recordman du monde apparemment imbattable et un détenteur de record olympique imposant - et le tout dans un stade, le Paris La Défense Arena, où les spectateurs étaient venus pour voir leur héros l’emporter par deux fois et rien d’autre… Ce pari était téméraire, audacieux, sans précédent, s’exclame le Washington Post. C’était le genre de chose que seul un jeune homme de 22 ans doté d’un talent surnaturel pouvait tenter. En un sens, c’était de la folie. Et en fin de compte, ce fut spectaculaire ».
Et la moisson du Français pourrait se poursuivre… Il reste encore le 200 m 4 nages : « En série et demi-finale ce jeudi 1ᵉʳ aout, en finale vendredi soir, on y croit, lance L’Equipe. Emporté par la foule et sa propre déferlante, on ne voit pas comment une quatrième médaille d’or pourrait échapper à celui qui dominait l’exercice lors des Mondiaux en 2022 et 2023 ».
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