Lionel Shriver, nous vieillirons ensemble... ou pas

Avec son ironie caustique, son sens de l’absurde et cette douce cruauté qui caractérisent son style, Lionel Shriver nous offre un roman plein d’éclats de rire, aussi étonnant que détonnant, bref, une lecture absolument jubilatoire, «À prendre ou à laisser».

Lionel Shriver, autrice de «À prendre ou à laisser». © Philippe MATSAS/Leextra/Editions Belfond

Nul ne voit le monde de la même façon après la mort d’un père. C’est par cet événement que commence le roman dont nous allons parler aujourd’hui. Un événement qui va amener un couple de quinquagénaires à planifier leur mort, à l’organiser pour le jour de leurs 80 ans, en espérant ainsi échapper à la déchéance et aux souffrances de la fin de vie, celles que l’on supporte soi-même, et celles que l’on inflige aux autres. Sauf qu’il n’y a pas un scénario, mais 12. Alors vous allez me dire : 12 variations autour de la vieillesse et de la mort, voilà qui doit être plombant et qui vous met le moral à zéro. Eh bien pas du tout ! Car c’est Lionel Shriver qui tient la plume.

«À prendre ou à laisser», de Lionel Shriver, est paru en français chez Belfond, dans une traduction française de Catherine Gibert.