Dans son sixième roman, Emmanuelle Heidsieck livre une dystopie glaçante et incisive. Un monologue littéraire terrifiant qui imagine les conséquences et les enjeux d’un coup d’État militaire en France. Un futur fictionnel qui laisse entrevoir une ombre de notre présent.
Une dystopie est une fiction qui décrit un futur sombre, dangereux, et même parfois -voire souvent - terrifiant. En l’occurrence, le roman d'Emmanuelle Heidsieck présente les conséquences d’un coup d’État militaire en France, sur fond d’aspiration à l’ordre et de montée de la xénophobie et du racisme.
Et si cela arrivait demain, que faudrait-il faire ? Partir ou rester ? Rester pour quoi faire ? Plier l’échine en se voilant la face, devenir le serviteur plus ou moins zélé du nouveau régime, ou prendre le risque de la résistance ? Partir, pour quoi faire ? Pour fuir et se réinventer une vie ailleurs, pour se battre de l’extérieur comme le général de Gaulle en 40 ?
Autant d’interrogations qui assaillent le lecteur à l’instar d’Inès, une dame de 74 ans qui s’adresse à sa femme de ménage - et au lecteur. Dans ce court monologue écrit au scalpel, le récit résonne comme un signal d’alarme.
Un livre politique d’une centaine de pages à peine. Un monologue dans lequel chaque mot est pesé au trébuchet. « Il faut y aller, maintenant », d’Emmanuelle Heidsieck est paru aux éditions du Faubourg.
En fin d’émission, Emma Garboud-Lorenzoni présente le nouveau spectacle « Aime-moi si tu peux », de l’humoriste Fary. Il prépare une tournée à l’internationale notamment sur le continent africain.
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