Inde: coup d’envoi des élections générales XXL, Narendra Modi favori
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À partir d’aujourd’hui, et pour les six prochaines semaines, 970 millions d’Indiens sont appelés aux urnes pour les élections législatives. Le parti ou la coalition qui obtiendra la majorité des sièges à la Lok Sabha formera le prochain gouvernement.

Les électeurs de 21 États sont les premiers à voter lors de la première phase ce vendredi 19 avril, il y en aura 7 en tout, jusqu’au 1er juin inclus. La population est assez polarisée : soit Modi est adoré, voire adulé, on le renomme le « Grand Saint » ou le « Gardien de la patrie », soit on le craint pour ses méthodes jugées peu démocratiques.
Enjeux majeurs
Modi peut se vanter que la position mondiale de l'Inde s'est améliorée grâce à la croissance de son économie et à ses relations plus étroites avec les États-Unis, qui veulent faire de l'Inde leur alliée contre la Chine.
Il a récemment mis en place de généreux programmes d'aide sociale, tels que la distribution gratuite de céréales à 800 millions de personnes parmi les plus pauvres en Inde, et une allocation mensuelle de 1 250 roupies – soit 14 euros – aux femmes issues de familles à faibles revenus.
De l’autre côté, le Congrès, le principal parti d’opposition, affirme que le chômage reste élevé, en particulier chez les jeunes, et souhaite donc créer trois millions d'emplois publics supplémentaires et offrir davantage de places d'apprentissage aux jeunes qui quittent l'université.
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Craintes de l’opposition
Les groupes minoritaires affirment qu'ils sont souvent victimes de discriminations et d'attaques et qu'ils ont été contraints de vivre comme des citoyens de « seconde classe » sous le régime de Modi – une allégation que le BJP nie.
Pour certains, ces élections sont particulièrement cruciales pour l'Inde et la démocratie indienne, parce que l’on se pose des questions quant à cette démocratie depuis que Narendra Modi est arrivé au pouvoir il y a dix ans.
Certains analystes politiques estiment que l'opposition est tellement menacée qu'il y a un risque qu’elle disparaisse presque entièrement de la scène. Dans les faits, les experts craignent le spectre d’une dictature, comme nous le voyons dans d'autres pays.
Une victoire assurée ?
Les sondages donnent Narendra Modi favori, mais il semblerait que ce soit plus serré que prévu.
En 2014, il y avait une volonté de changement, donc Modi avait choisi de faire campagne là-dessus. Puis, les élections de 2019 sont tombées peu après une attaque terroriste au Cachemire, donc l'ambiance était devenue celle du nationalisme, de la protection, de la sécurité nationale. Cette année, comme des experts nous l'expliquent, il n’y a pas vraiment de point de ralliement.
Les gens parlent des atteintes à la démocratie et, cette année, le BJP n'a pas été capable de trouver un slogan nationaliste unificateur. Le BJP a, en revanche, la marque Modi, et c’est une marque très puissante. Mais est-ce suffisant pour remporter un troisième mandat ? Réponse le 4 juin.
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