Écouter le monde

Les sons pour le dire – Cri

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Il peut venir du cœur ou être harangue de vendeurs ambulants dans les rues du Paris d’antan. Mais comment résonne le cri à Tokyo ? Ryoko Sekiguchi, écrivaine et traductrice, convoque les souvenirs de son pays natal, le Japon.

Illustration - Les sons pour le dire - Cri
Illustration - Les sons pour le dire - Cri © Studio graphique FMM
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Ryoko Sekiguchi, née à Tokyo en 1970, vit à Paris depuis plus de 20 ans. Auteure de livres en français et en japonais, traductrice et poétesse, elle organise aussi des événements reliant littérature et cuisine. Parmi ses ouvrages aux éditions P.O.L : 961 heures à Beyrouth (2021), Le Club des Gourmets et autres cuisines japonaises (2019), Nagori (2018),La voix sombre (2015). 

Le cri du cœur se traduit en japonais, et c’est vraiment littéral, par : le cœur qui crie. C’est fort, c’est comme si on entendait le cœur crier.   

Tous les épisodes de la série 

La série « Les sons pour le dire » réunit six épisodes d ’« Ecouter le monde », consacrés au vocabulaire sonore en plusieurs langues. Comment traduit-on craquement en yoruba, souffle en persan, murmure en arabe, silence en roumain, fracas en espagnol ou cri en japonais ? Et quelle signification, commune ou différente, portent ces mots dans ces langues ? A l’écoute d’interlocuteurs bilingues, Monica Fantini propose une petite exploration poétique de sons et de sens. 

 

Présentation de la série : Les sons pour le dire

Au-delà de leur sens, le son des mots évoque ce qu’ils traduisent. Si la poésie se joue depuis la nuit des temps de leurs sonorités, où celles-ci puisent-elles leur source ? Comment les mots se (re)composent-ils d’une langue à l’autre ? Gardiens de la mémoire de celui qui les énonce, ils disent la vie ici et ailleurs. Cette série se propose d’explorer un lexique choisi et de confronter les mots à leur résonance en français et dans une autre langue. Chaque épisode raconte l’usage d’un mot, ses correspondances et ses différences, à travers le ressenti d’invités bilingues.

Genèse d’une idée en deux langues

Le vent dans les dunes du désert, le chant des lémuriens, les cornes de brume dans un port encore jamais visité… Par l’écoute, j’ai découvert des sons étranges à mes oreilles et familiers à d’autres. Le son donne accès au réel de manière charnelle. Il suscite l’imaginaire et éveille l’inconscient par sa vive présence invisible.
Dans mon travail à la radio et pour la plateforme Ecouter le monde j’écoute, j’enregistre et je reçois des sons du monde entier, souvent en faisant l’expérience de la première fois. Le lointain devient proche, l’inconnu intime. Incompréhensibles, les langues étrangères aussi deviennent accessibles grâce à leur mélodie. Chaque langue est un son, mais aussi une façon d’appréhender le réel, avec son cortège de souvenirs ancrés dans des lieux. Je le sais, car j’appartiens à deux langues : l’italien et le français. C’est pourquoi j’ai eu envie de mettre en miroir un mot d’une langue à l’autre, par le son et le sens, et d’interroger ceux qui, comme moi, vivent entre deux langues. Craquement, murmure, silence, fracas, souffle, cri… : chacun de mes invités racontera l’histoire que lui évoque un mot, en version bilingue.

Ecouter le monde : une plateforme participative

Ecouter Le Monde est une émission radiophonique en miniature, en réécoute en podcast ici, mais aussi une plateforme sonore participative consacrée à l’écoute. Elle archive et met à disposition en libre accès plus de 200 enregistrements sonores envoyés du monde entier, mais aussi des cartes postales sonores et des publications. Les extraits sonores de cette chronique sont à retrouver sur La carte des sons de la plateforme.

 

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