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L'Australie divisée après des déclarations polémiques sur l'accueil des réfugiés palestiniens

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À la Une en Asie, votre rendez-vous quotidien avec l'actualité asiatique sur RFI, le conflit dans la bande de Gaza suscite évidemment beaucoup de réactions dans le monde et l'Australie ne fait pas exception. À ce propos, la semaine dernière, le leader de l'opposition Peter Dutton a provoqué un scandale dans le pays, après une déclaration sur les Palestiniens. 

Le chef de l'opposition australienne Peter Dutton s'exprime lors d'un événement à Canberra, en Australie, le 27 juin 2024.
Le chef de l'opposition australienne Peter Dutton s'exprime lors d'un événement à Canberra, en Australie, le 27 juin 2024. REUTERS - Tyrone Siu
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De notre correspondant à Sydney,

Le très conservateur Peter Dutton qui a déclaré la semaine dernière que l’Australie ne devrait accepter aucun réfugié originaire de la bande de Gaza, laissant entendre que tous les habitants qui y vivent sont des soutiens du Hamas, et que les autorités australiennes, faute de pouvoir selon lui effectuer des contrôles suffisamment rigoureux, ne devraient prendre aucun risque et donc n’en accepter aucun.

Des propos qui ont évidemment déclenché une vive polémique, il a même été accusé de racisme par une députée indépendante. Le gouvernement, pour sa part, n’a pas manqué de rappeler que les contrôles en place sont parmi les plus stricts au monde au regard des pratiques en la matière dans d’autres pays, mais surtout qu’ils sont les mêmes que lorsque les conservateurs étaient au pouvoir. 

Au final, cette polémique n’a rien de très surprenant, il y a des élections fédérales qui auront lieu dans moins de 10 mois et la coalition conservatrice a pour habitude d’accuser les Travaillistes d’être trop laxistes en matière d’immigration et de sécurité nationale, même si dans les faits, absolument rien ne le démontre. 

La position du gouvernement sur ce conflit est loin de faire l'unanimité

L'Australie est un très proche allié des États-Unis, et dans le cadre du conflit qui agite Israël et la Palestine depuis le 7 octobre, la ligne du gouvernement, est considérée par beaucoup dans le parti comme trop timide et pas assez critique du comportement d’Israël. Cela a même poussé le mois dernier la sénatrice Fatima Payman, une femme arrivée enfant en Australie d’Afghanistan pour fuir les talibans, à quitter le parti. Elle siège toujours au Sénat, mais désormais, en tant qu’élue indépendante.

Et puis hier, on a appris dans la presse que le Premier ministre, Anthony Albanese, avait promis aux organisations musulmanes d’Australie de faire de la reconnaissance de la Palestine une priorité de son premier mandat… Un pas a bien été fait dans cette direction de la part de sa ministre des Affaires étrangères il y a quelques mois, mais une reconnaissance formelle, elle, se fait toujours attendre, et on peut douter que cette promesse soit tenue avant les prochaines élections.

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