En 2015, la Hongrie était un des premiers pays européens à voir arriver sur son sol les réfugiés syriens. Mais ils avaient alors été déclarés indésirables par le gouvernement Orban qui avait immédiatement entamé la construction d’un mur sur la frontière sud pour empêcher leur passage. Aujourd’hui, l’atmosphère est bien différente. 470 000 Ukrainiens ont trouvé refuge dans le pays, surtout en transit, il faut bien le dire, en partance vers d’autres pays : la Pologne, l’Allemagne, l’Italie ou l’Espagne.

Car du côté du gouvernement, on joue la carte de la fausse neutralité, peu d’informations données aux réfugiés sur leur droit et une allocation minimum de 80 euros par mois. Ce sont donc les bénévoles qui sont en première ligne pour accueillir les Ukrainiens, mais aussi les étrangers, les Africains qui étaient résidents en Ukraine et qui ont fui. C’est le reportage à Budapest de Florence Labruyère.
Situation politique complexe également en Bulgarie
Le gouvernement de coalition, qui compte le parti socialiste résolument pro russe, ne souhaite pas dénoncer frontalement Moscou tout en ménageant ses alliés européens. Difficile équilibre que nous explique depuis Sofia Damian Vodenitcharov.
Union européenne : pacte asile et migration
Et si l’Europe a mis en place une protection temporaire qui permet à tous les Ukrainiens de rester pendant un an, renouvelable, et de bénéficier d’un logement, de l’aide sociale et médicale, de l’accès au marché du travail et de la scolarisation des enfants, Bruxelles est aussi en train de travailler sur une grande réforme. Celle du pacte asile et migration. Les grandes lignes qui devraient déterminer un resserrement des conditions d’accès au territoire européen pour les étrangers et que nous détaille depuis Bruxelles, notre correspondant Pierre Benazet.
Et hors d’Europe, les réfugiés qui fuient la guerre en Ukraine ont aussi cherché refuge en Israël
Pourquoi ? Parce qu’une importante diaspora ukrainienne y vit déjà, une des plus importantes communautés étrangères avec les Philippins et les Indiens. En Israël, lorsqu’il s’agit d’immigration ou d’asile, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. Les lois israéliennes sont très restrictives, très sélectives. Être Ukrainien juif ou non juif, n’offre pas le même statut, et ne donne pas les mêmes avantages. À Jérusalem, Sami Boukhelifa.
Jamais depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’Europe n’a connu un tel mouvement massif de population
Selon les derniers chiffres ce mercredi, près de 3,5 millions de réfugiés ukrainiens ont fui leur pays. Catherine Wihtol de Wenden est chercheuse émérite au CNRS, c’est l'une des meilleures spécialistes des phénomènes migratoires. Invitée dans notre dernière émission Carrefour de l’Europe, en fin de semaine dernière, elle remet en perspective cette fuite des réfugiés ukrainiens qui fait la Une quotidienne de notre actualité.
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